mardi 31 décembre 2013

Workshop Kitchen + Bar, Palm Springs



J’avais gardé un excellent souvenir de Palm Springs il y a bien une quinzaine d’années avec cette petite ville complètement au milieu du désert, ses montagnes arides et surtout les champs d’éoliennes en arrivant de Los Angeles. On sait que c’est une ville de retraités, de joueurs de golfes mais une balade me démontre que c’est aussi bien fréquenté par des personnes qui ont envie de se faire plaisir dans un endroit bien tempéré alors que nous sommes le 30 décembre. Les terrasses sont ouvertes, on consomme allègrement des margaritas et autres cocktails.

Certes on peut simplement manger mexicain puisque l’on se rapproche de la frontière mais sachant qu’une nouvelle table tendance s’était ouverte il y a peu de temps, c’était l’occasion rêvée pour avoir un repas qui sort du classique américain. A part San Francisco, Miami, Chicago, Boston et quelques autres villes, c’est toujours un peu difficile de sortir des sentiers battus.

Déjà le nom de cet établissement sonne plutôt bien avec « Workshop Kitchen + Bar ». Situé dans Palm Canyon drive mais non pas en plein centre mais dans la section nord sur le coin d’une rue avec Tamarisk Road. Une enseigne verticale et une galerie dans un bâtiment.


Une fois entré dans cette dernière vous arriverez dans un joli patio blanc avec tables, chaises, chaufferettes et quelques personnes en train de consommer. 




En face de l’entrée de l’établissement un parterre de cactus, une baie vitrée au travers de laquelle on s’aperçoit que l’endroit est plus que fréquenté par la jet-set de Palm Springs.




L’intérieur est plus que surprenant car l’architecture moderne est vraiment très belle pour ceux qui apprécient le style. Les tons sont entre blanc, gris et noir avec comme matériau principal le béton et béton ciré.

 

Sur le coté gauche une salle qui semble être privative et sur la droite une impressionnante salle à manger en longueur au milieu de laquelle se trouve une seule et unique table communautaire élégamment éclairée d’ampoules.

De chaque côté, des alcôves de béton permettant de diner de manière plus privative. Cette salle avec ces hauts plafonds est vraiment très différente de ce que j’ai pu voir auparavant et propice a un repas des plus animés.



Arrivant un peu à l’avance car sachant qu’il y avait un bar, c’est avec enthousiasme que nous sommes parti pour quelques cocktails et que nous avons rejoins le fond de cette salle ou le bar est fortement animé par une clientèle principalement masculine. La structure en béton est à nouveau impressionnante et avec beaucoup de chance nous trouvons deux chaises justes en face de l’équipe barmans qui semblent être hautement qualifiés.




Les cocktails proposés semblent être vraiment exceptionnels. Je choisirai le « Matador » ; de la tequila blanche, jus d’ananas, citron vert et piment serrano.  Une réinterprétation de quelque part la margarita mexicaine avec une touche épicée.


Autre cocktail avec le « Town & Desert » ; whiskey, liqueur Solerno à l’orange sanguine, citron et blanc d’œufs. Une texture légèrement crémeuse, un magnifique goût.

 
Une fois invité à passer à notre table de béton ciré, nous commençons à lire le menu. 


Une carte plutôt réduite  des petites assiettes que l’on peut prendre également en entrées, des bols qui semblent également être des entrées à partager et les plats principaux. Le style de plat est un peu indéfini ou alors je devrais qualifier cela selon les « termes locaux » comme cuisine californienne nouvelle.

Cela sera tout d’abord un carpaccio  de poulpe, cuite sous vide, chou-fleurs au vinaigre, poivrons, coriandre, citron, huile d’olive. Une très belle assiette avec un poulpe finement tranché parfaitement assaisonné. C’est très bon, frais et presque inattendu.


Pour moi, un Shephard’s pie de queue de bœuf, purée de pommes de terre truffée, chou brun de Napa. Je m’aperçois à la première bouchée qu’il s’agit en réalité d’un hachis parmentier. C’est un plat que j’aurais pu trouver en France ; c’est gourmand et parfaitement exécuté. Je ne suis pas sur d’avoir par-contre décelé un goût de truffe quelconque dans la purée.


En plat principal, un excellent filet de bœuf du ranch Correia cuit au bois de mesquite, kale en sauce crème, échalotes confites, sauce au vin rouge. C’est correctement dressé, la viande est tendre et le fond de sauce parfumé.


J’ai pris la côtelette de porc sans os cuite au bois de mesquite, purée d’ignames blancs, chou vert, jus de cerise marasca, fromage bleu. Une assiette assez intéressante car je n’avais jamais mangé de purée d’igname qui finalement ressemble tout de même à la pomme de terre mais surtout le goût de ces cerises d’origine de croatie et très parfumées, s’associant très bien avec le fromage de type stilton. Le chou Kale qui est en ce moment un des « hit » en légume aux Etats-unis est revenu avec un peu de bacon. C’est un très bon plat mais le dressage est sujet à amélioration.


Le grand « hic » de la carte est le prix exorbitant des bouteilles de vin. Le choix est non seulement limité mais les tarifs sont comme précédemment dit, disproportionnés. Nous nous sommes donc rabattu sur un Cabernet Sauvignon, de la Columbia Valley de l’état de Washington de la maison Milbrandt en 2011 qui tenu toute ses promesses.


Un bémol avec le service qui n’est pas a la hauteur de l’établissement. Certes une gentille dame est venue nous demander si cela se passait bien plusieurs fois mais le service est trop laxiste. On est débarrassé comme dans une cantine. Tenant compte des prix plutôt élevés de l’établissement et le style branché jet-set c’est un point qui nécessite d’être sérieusement revisité.

Nous avons passé une excellente soirée dans un lieu plutôt surprenant avec une cuisine de qualité.

lundi 30 décembre 2013

Brophy Bros., Santa Barbara



Le port de Santa Barbara comme beaucoup de marina intègre un complexe où l’on peut trouver des bars et des restaurants. Brophy Bros., étant l’un d’entre eux qui a une assez bonne réputation. Après avoir laissé sa voiture sur le parking de cette marina et longé le quai avec un certain nombre de bateaux vous ne pourrez pas manquer l’enseigne de l’établissement.



Un étage à gravir pour arriver au comptoir où l’on s’enregistre car ici il n’y a pas de réservation possible.  La salle où l’on se restaure est de taille plutôt restreinte et manger sur la terrasse à cette saison est plutôt risqué.




Même si l’on doit attendre une heure, cela ne nous pose pas de problème car l’on peut attendre au bar du haut devant lequel il est possible de diner ou encore mieux retourner  au rez-de-chaussée car il y a un autre bar mieux structuré pour prendre un apéritif. Un joli endroit en bois blanc, photos du passé bien encadrées sur les murs, ventilateurs au plafond et écran HD comme à l’accoutumée.



Sur l’un des murs le dessin de la topographie de la région qui m’apprend qu’il y a quatre iles en face de Santa Barbara.


L’ambiance est plus que décontractée et c’est reparti pour des « bloody mary » car selon moi il n’y a qu’aux Etats-unis qu’ils savent les faire. Olives sur une brochette, branche de cèleri mais surtout le dosage n’est pas avare en alcool et il est vraiment épicé comme il se doit. 


Une fois que le « buzzer » nous indique la disponibilité de notre table, retour au premier. La salle est plutôt belle, principalement réalisée de bois blanc donnant un peu l’impression d’être sur un bateau et le bar sur sa gauche où l’on peut également diner est des plus convivial. Le nombre de tables est plutôt limité ce qui explique cette attente. Comme précédemment décrit, on peut également dîner sur la terrasse qui longe le bâtiment avec vue plongeante sur les bateaux.





Je crois que je pourrais deviner maintenant la composition des cartes de la plupart des restaurants de produits de la mer tellement les plats sont identiques à quelques plats prêts… Mais on se réjouit toujours de manger du poisson frais…

Ce soir cela sera donc (à nouveau…) des calamars frits préalablement trempés dans le babeurre et épicés. Ils sont ici aussi excellents ; peut-être que la sauce tartare est plus industrielle qu’à l’accoutumée.


Sur la recommandation de la serveuse j’ai pris des palourdes au four à l’ail. Je dis palourdes pour traduire le mot « clams » mais je ne suis pas sur que cela soit les mêmes coquillages qu’en Europe car ici ils sont plus gros. En tout cas c’est de la même famille.  La farce à base de panure, beurre, parmesan et ail est vraiment bonne sur le coquillage.



Comme d’habitude un choix de « pré-plat principal » où nous prenons le Clam chowder de la Nouvelle Angleterre. Bien épais ici, c’est toujours une sorte de potage que j’aime bien.


Arrive les plats principaux et c’est la où cela se gâte… La dorade enrobée d’épices cajun à la poêle servie avec un beurre est absolument parfaite, le poisson bien enrobé des épices mais la ou cela devient désolant ce sont les accompagnements qui sont toujours d’une tristesse. Les frites sont quelconques et le cole slaw dégouline de mayonnaise. De plus la présentation générale laisse à désirer. Cela fait vraiment « amoncèlement de nourriture sur l’assiette ».


Pour moi le thon Ahi pané aux noix de cachou, sauté et servi avec des épinards et une sauce crème à la moutarde. Le poisson est à nouveau délicieux mais comme le plat précédent, c’est mal présenté et surtout le riz pilaf est plus que quelconque comme le cole slaw précédemment mentionné.



Avec ce repas un Chardonnay La Terre proposé par la serveuse plutôt quelconque.


Clairement il faut vraiment venir ici pour l’ambiance, le décor et la vue sur la marina. Probablement que manger sur la terrasse l’été doit être un moment très agréable. La cuisine est plutôt moyenne ; concentrez vous sur les entrées mais les plats principaux tombent dans l’inintéressant.