lundi 29 septembre 2014

Café du Marché, Carouge



Lundi midi me voici parti pour déjeuner avec un ami pas vu depuis des lustres et c’est à Carouge que nous avions rendez-vous. Le lieu où nous pensions manger étant fermé le Lundi midi, celui-ci suggère donc d’aller au Café du Marché que je ne connaissais pas encore.  C’est donc sur la jolie place du Marché que nous arrivons face à la terrasse au soleil où certaines personnes prennent un apéritif. 
 

Les suggestions du jour sont affichées sur une ardoise murale qui est suspendue sur la façade de l’établissement.


Une  fois à l’intérieur je découvre un très joli bistrot vraiment bien décoré avec son comptoir et bar en bois à l’entrée, un grand mur de pierres apparentes au fond et une entrée avec des murs de couleur rouge sang.


La salle dans le fond est vraiment très agréable avec ses tables et chaises de bois et au plafond une décoration végétale constituée de branches et de rameaux.





La cuisine ouverte sur la salle est une enclave dans ce mur en pierre.


Vieux meubles, vaisselier, tableaux…tout est vraiment très charmant.

Comme à l’extérieur, les menus du jour sont sur une ardoise mais la carte nous est également amenée. Un ensemble de plats mais aussi la suggestion du jour avec une entrée, un plat et un dessert. Entrée et plat principal ou plat principal et dessert pour la raisonnable somme de 25 CHF. Le plat seul a 19.50 CHF.

Certes il y a du monde à midi et cela court dans tous les sens mais le service se fait présent et dynamique.

Nous aurons en entrée une tartine provençale au saumon. Une tranche de pain grillée sur laquelle se trouve quelque chose qui ressemble un peu à une anchoïade mais plus proche d’une pâte que d’une « pommade ». Sur le dessus une tranche de saumon et de fines lamelles de fenouil avec un peu d’huile et citron ; quelques fleurs pour la décoration. Un peu trop salé à mon goût mais c’est une sympathique entrée.


En plat principal, des joues de porcelet confites, jus réduit à la sarriette, pommes écrasées à la fourchette, légume du jour. Voici exactement le genre de plat que je regrette de ne pas voir plus souvent dans les bistrots car les joues sont quelque chose d’exquis. Une belle assiette arrive avec quatre morceaux, un fond de sauce avec un peu de ciboulette, une cuiller de pomme de terre et carottes et navets dans une coupelle. C’est un plat ménager bien exécuté même si j’aurais préféré avoir une sauce avec une saveur un peu plus prononcée, celle-ci m’a semblé être un peu commune. Les pommes de terre montées probablement à l’huile d’olive étaient parfaites.


Les vins au verre du terroir genevois ne sont malheureusement pas donnés et plus chers que dans d’autres établissements. Il me semble que le dl de Pinot Noir du Clos des pins était à 8.50 (ou 9 ?).

Un endroit très agréable avec une cuisine correcte pour le déjeuner.

jeudi 25 septembre 2014

Zübeyir Ocakbasi, Istamboul



Pour terminer ce séjour à Istamboul, je me devais d’aller visiter un « ocakbaşı» qui signifie plus ou moins “coin du feu”. On appelle ce genre de restaurants les endroits où l’on sert principalement des viandes grillées. 

La plupart de ces établissements ont donc dans leur nom le terme « ocakbaşı» afin de bien qualifier ce que l’on vient y manger. Parmi ceux-ci, il y en a moins d’une demi-douzaine qui ont une énorme réputation et parmi eux, « Zübeyir Ocakbasi » se trouve par chance non loin de la place Taksim et est même ouvert le dimanche ce qui n’est pas toujours le cas pour d’autres tables.

Si vous demandez à un autochtone ce qu’il en pense, il y a de fortes chances qu’il vous dire que c’est l’un des meilleurs de la ville ! On vous y servira toutes les formes de « kebabs » existants tels que le Adana, le Urfa et le Beyti. Mais aussi des brochettes de foie « Ciğer şiş » et d’agneau « Kuzu şiş » parmi d’autres grillades.

Situé donc dans une petite ruelle descendante de Itslikal, vous ne pourrez manquer l’enseigne dans la rue, à quelques mètres du boulevard Tarlabaşi. 


Une table sur plusieurs niveaux où l’on entre tout d’abord par la porte principale et l’on arrive directement en face de l’énorme grill derrière lequel notre « grilladeur » officie en tournant et retournant les brochettes et également en s’assurant que les braises soient bien chaudes.





Sur la droite les cuisines avec les vitrines frigorifiées ou se trouvent viandes et mezzés. Au vu de la chaleur qu’il faisait, nous avons préféré manger au premier.


Ici aussi se trouve un grill mais qui lui était éteint. Probablement qu’en cas de grosse influence les deux fonctionnent dans l’établissement. Par chance se trouvait en face de celui-ci le « préposé aux brochettes »… On s’en serait bien douté mais il y a une personne qui passe sa journée entière à préparer des milliers de brochettes et nous avons eu le loisir de pouvoir l’observer.



Les viandes hachées ou non et épicées, sont préparées dans une autre section et ensuite ce monsieur passe sa journée à enfiler les morceaux sur ces longues brochettes. Les viandes sont marinées 24 heures avec des épices dont principalement du piment, du sel, du poivre et de l’ail. On y ajoute aussi entre les morceaux des bouts de gras d’agneau pour rendre juteux le tout.





La salle de restaurant est plutôt classique avec des peintures ou des photos de la clientèle. Les tables sont joliment dressées de nappes blanches.


On démarre généralement ce type de repas avec des mezzés et pour une fois nous déciderons de prendre une petite bouteille de raki pour accompagner le repas.


Nous prendrons pour commencer du  « patlican közde », des aubergines écrasées avec de l’huile d’olive, des herbes et du piment.


Un simple yoghourt mais comme à l’accoutumée, exceptionnel.


Une fantastique salade maison « gavurdağı salatası » avec des tomates découpées en cubes, et salade ciselée, nappée de sa sauce à l'extrait de grenade.


Tout ceci accompagné d’un excellent « pide » fait sur place.



Arrive par la suite un mélange de brochettes avec les classiques accompagnements de piments vert, tomates, oignons et sumac, ainsi que le pain saupoudré de piment doux et de persil plat.


Les brochettes d’agneau et shish kebabs sont simplement grillés à la perfection, la viande très tendre. Difficile de faire mieux dans le genre !





Pour terminer avec une note de douceur, un étonnant et délicieux dessert ; un gâteau de semoule imbibé dont je n’ai pas retenu le nom. Normalement il s’agit d’un « revani » mais ici le tout est recouvert d’un caramel et la texture imbibée est plus laiteuse.



Un repas vraiment très satisfaisant avec d’excellentes viandes préparées selon les traditions. Les mezzés sont classiques et eux aussi parfait. Une adresse à ne pas ignorer dans sa catégorie.