jeudi 27 février 2014

Brasserie Louis, Zürich



Ce ne sont pas les restaurants qui manquent dans l’une des rues les plus touristiques de Zürich, Niedersdorfstrasse. Et il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. C’est donc après deux brasseries plutôt traditionnelles et presque historiques que je me suis rendu à la brasserie Louis.


Ici rien de vraiment historique car l’intérieur semble être tout à fait neuf et une réplique des brasseries parisiennes. Oui, c’est joli…mais un peu aseptisé. Murs couleur taupe, comptoir, vieilles photos, inscriptions en français des plats classiques de brasserie comme « fruits de mer, tartare » et copie de vieux carrelage au sol en n’oubliant pas de mentionner les chaises et tables de bistrot.



Une ambiance pas franchement de brasserie et une clientèle entre touristes de passage et peut-être quelque locaux qui « en ont marre de sentir la frite » en sortant de lieux plus traditionnels…


La carte est plutôt très limitée avec un choix de moules, le tartare ou néanmoins une demi-douzaine de plats de brasserie mais pas de grande originalité. Si l’on exclut l’émincé de veau Zurichois et le cordon bleu…il reste quelques plats plutôt français.

Question entrées, ce n’est pas non plus délirant et je choisirai une salade mixte du marché sachant que généralement les salades mêlées sont plutôt très appétissantes outre Sarine. Eh bien quelle déception… quelques banales feuilles de salades sans recherche, des carottes râpées, du mais de boite et une sauce industrielle… J’ai un peu de peine à comprendre qu’un établissement qui se veut un peu chic et qui a une carte limitée ne soit pas capable d’offrir une salade avec un choix de feuilles un peu moins conventionnelles avec peut-être de la betterave, des feuilles de chêne, roquette, pourpier, cresson, etc.., des pousses et autres graines. Pour 11.50 CHF, c’est quand même un peu pousse et frôle la fainéantise…


En plat principal je me suis rabattu sur la blanquette de veau et de fines nouilles. Je dois reconnaitre que cela a « rattrapé le coup » car la viande est parfaitement cuite et bien dégraissée, la sauce est fine et goûteuse, les légumes comme les haricots verts, carottes, petits pois plaisants bien que cela soit probablement un mélange prêt à l’utilisation. 


Une bonne blanquette vraiment bien cuisinée avec une petite casserole de fonte Staub (c’est la mode…) avec de fines nouilles fraiches. 


Pas grand-chose à dire de plus ; une adresse correcte sans trop d’âme avec un plat principal très correct, une carte très limitée et pas  beaucoup d’ambiance.

mercredi 26 février 2014

Johanniter, Zürich



Ce ne sont visiblement pas les brasseries qui semblent manquer dans le Niedersdorf et lorsque l’on passe devant la Johanniter, l’on ne peut s’empêcher de guigner car l’ambiance semble être plutôt enjouée et la salle carrément pleine.


 
Un joliment bâtiment depuis l’extérieure et une apparence relativement germanique, peut-être plus marquée que les autres brasseries du quartier. Un intérieur qui confirme ma première impression : le décor pourrait presque me rappeler certaines brasseries de Bavière. Etonnement une clientèle presque quasi masculine dans un décor traditionnel avec un toi vouté, des tables rondes, chaises de bistrot et dans un coin le dessus d’une cuve en cuivre qui surplombe quelques tables. Initialement  une brasserie, c’est en 1901 que cet établissement fût transformé en un restaurant avec sa boucherie attenante appelée « Johanniter » .


 
L’accueil est plutôt inexistant, on essaie de trouver une table de libre et vraisemblablement quelqu’un s’installera même devant vous.  Un endroit bien rustique et simple qui a tout à fait son charme.


En lorgnant sur les assiettes, le « hit » ici semble être le cordon bleu-frites. Un « hit » d’ailleurs assez fréquent dans ce type d’établissement mais on trouve également le top 10 des plats suisses ainsi qu’une série de plats autour de la saucisse et du porc. La bière de la maison à la pression étant la Hürlimann, c’est parti pour une pinte de « Dunkle Perle », bière brune qui semble maintenant être brassée par Feldschlössen.



Ayant repéré quelques plats probablement d’origine allemande ou autrichienne, je choisis  une soupe que j’apprécie particulièrement quand bien réalisée, le consommé aux quenelles de foie.  Cette quenelle est plutôt compacte et pas trop fine en goût ; le consommé sans particularité. On dira une interprétation classique et correcte.

 
Comme l’un ne va pas sans l’autre…et que je ne suis (plus) tenté en tout cas ce soir par des röstis ou autres met local, je choisis le « Schweinshaxe » qui me semble à priori être avant tout germanique avant d’être Suisse.  C’est un plat robuste, hivernal et qui peut aussi s’avérer délicieux ci préparé selon la tradition. Il s’agit d’un jarret de porc braisé avec des pommes natures, et de la choucroute.


Si la viande est tendre et se détache parfaitement de l’os, le goût n’est pas la… Il n’y a pas de côté un peu caramélisé si typique. C’est un peu à mon goût cuit au four presque dans un peu trop de liquide si cela a été le cas. La sauce est sans grand intérêt, basée sur un fond de sauce, alors que l’utilisation de la bière est un parfait ingrédient pour ce type de sauce. La choucroute…eh bien moi je l’ai trouvée acide… En règle générale en Allemagne elle est parfois un peu douçâtre, en France jamais acide dans les bons établissements. Je ne sais pas si c’est le « goût local » mais cela couvre un peu les saveurs du plat. Plat pas mauvais entendons-nous bien mais un peu quelconque.

Certes c’est une sympathique brasserie avec une bonne ambiance où l’on vient se restaurer simplement sans trop prêter attention à la qualité des plats en buvant une bonne bière, ce qui est déjà pas mal !

mardi 25 février 2014

Kantorei, Zürich



Me baladant l’été passé dans le vieux Zürich, j’avais beaucoup apprécié ce dédale de vieilles rue et ces boutiques, certaines presque d’un autre temps. La place Neumarkt semblant être un peu le centre de ce quartier, j’avais remarqué une très belle terrasse dans cette piétonne où les places semblaient plutôt rares et la clientèle plutôt satisfaite de son assiette. J’avais donc gardé cet endroit à l’esprit, me trouvant cette fois-ci dans le Niederdorf et sans moyen de déplacement à part les transports publics.



Donc pourquoi ne pas tenter l’expérience un soir d’hiver ? J’avais déjà bien apprécié le style extérieur des fenêtres avec ce côté presqu’un peu art déco ; des encadrements de bois avec des moulures rondes mais l’intérieur n’est pas en reste. Sur un côté de la salle une sorte de lounge où probablement l’on prend un verre et de l’autre la salle de restaurant. Une décoration plutôt cosy réalisée avec de grande lampes, des miroirs avec des dorures et même des lustres de cristal ou quelque chose de semblable… Des murs ocres ou rouges sang pour donner au tout un côté plutôt chaleureux.


La salle est plutôt vide et l’on m’invite à m’installer à une table sans nappes alors qu’il y a un certain nombre de tables dressées avec. Un peu étrange… Probablement qu’étant seul, on « va faire des économies » de lavage et repassage de nappes…

Donc j’aurai droit à une table avec un set de table…Voila…je suis puni ! Allez savoir pourquoi ?


La  carte ne s’aventure pas très loin avec un choix plutôt classique et limité comme des tartares, des risottis, des côtes d’agneau provençales et le wienerschnitzel.  Je me cantonnerai donc a choisir du classique…pour autant que cela soit bien exécuté, cela ne me pose pas trop de problème.

Un petit amuse-gueule plein de fraicheur m’est apporté ; un mini toast avec du fromage blanc, quelques légumes frais comme des pousses, une fine lamelle de carotte, de l’olive noir, de la tomate séchée et de l’aneth. Agréable…


J’ai choisis en entrée une crème de parmesan à l’huile de truffe pensant trouver un peu d’originalité. Plus une soupe assez liquide avec un vague goût de fromage et sur le dessus une mousse dans laquelle a été ajouté de l’huile de truffe. Un siphon a probablement été utilisé pour recouvrir cette soupe. Pas mauvais mais non plus excitant.


Par contre le plat que j’aurai choisis qui est surement le « best seller » de la ville s’est avéré être une réussite. L’émincé de veau zurichois avec des röstis au beurre. La viande est très tendre même si en rare quantité, la sauce plutôt fine sans ajout d’épaississant, les champignons de Paris ont peut-être un peu remplacé le veau…au vu de leur nombre. Un très bon röstis cuit parfaitement ; doré, avec des pommes de terre qui sont râpées a la bonne taille et les morceaux se détachent les uns des autres. Un modèle du genre ! Un bon plat bien exécuté selon les règles.


Pas trop d’ambiance ce soir, ce qui peut s’expliquer par le jour de la semaine ou par le fait que le lieu est peut-être plus fréquenté pendant les belles soirées d’été. Un repas plutôt correct mais la terrasse apporte probablement un grand plus…