jeudi 31 mai 2012

Il Rustico, Ludwigshafen


Toujours dans cette ville avec si peu d’âme que Ludwigshafen Am Rhein, je suis finalement arrivé après quelques recherches dans un restaurant italien a prime abord un peu insignifiant mais en suis ressortis tout à fait satisfait. Une trattoria/pizzeria située dans un ancien manoir d’un monastère fraîchement restauré, ce n’est pas monnaie courante…Une belle bâtisse dans laquelle en sous-sol vous trouverez dans une salle voutée un décor un peu moderne, et au mobilier presque IKEA…pas un environnement grandiose mais tout à fait agréable. L’aspect cave étant plutôt plaisant.



Aimablement accueilli par une serveuse, me voila installé pour « surveiller » cette équipe au travail, en train de fabriquer des pizzas qui avaient l’air fort bonnes dans un four utilisant du bois d’hêtre ! Mais je n’étais pas vraiment venu pour cela car la carte consultée sur leur site me semblait proposer quelques plats plutôt intéressant.


Quelques instant plus tard, ce fut le patron qui s’occupa de mon service avec qui j’ai pu brièvement discuter tout au long de ce repas. Un personnage vraiment motivé à offrir une vraie et simple cuisine italienne réalisée avec de bons produits.

Par exemple, la Lardo Toscano alle Erbe con Pizza Pane... Je trouve quand même fantastique d’offrir une « pizza bianca », avec une fine épaisseur de pâte très croustillante, sentant bon le feu de bois, recouverte de lard de Colonnata et de romarin de très bonne qualité. Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de ce lard, c’est le nec plus ultra dans sa catégorie ; tout blanc, et préparé dans des vasques de marbres. Quelque chose d’exceptionnel en bouche, pas forcement bon marché et rarement vu dans ce type d’établissement. Je ne suis pas spécialiste des types de romarin, mais celui était particulièrement agréable car les feuilles étaient tendres.


J’ai reçu une petite seconde entrée qui ne correspondait pas vraiment à mes attentes (ma mésinterprétation de l’énoncé) et me suis retrouvé avec de délicieux morceaux de parmesan sur une assiette avec quelque feuilles de ruccola et des olives.


En met principal, des Orecchiette alla Garganica. Voila typiquement le plat de pâtes qui me plaît ; avec des brocolis, de la sardine, des petits piments à l’huile d’olive. Certes simple…mais aussi compliqué… car cela peut devenir un ratage si pas préparé judicieusement. Des pâtes « al dente » évidement, les brocolis coupés à la perfection en tout petits morceaux, encore un peu croquant et surtout verts, ce qui est visuellement et gustativement très important. Un léger goût de poisson qui donnait un bel équilibre au plat et le filet d’huile ! Pas de trace d’eau au fond de l’assiette ou de piscine d’huile…Parfait !


Deux dl de Nero D’Avola, un excellent expresso…Un repas italien comme on se réjouirait de pouvoir trouver un peu partout.

mercredi 30 mai 2012

BASF Gesellschaftshaus, Ludwigshafen


On ne peut pas dire que la région sud de Francfort soit la plus belle d’Allemagne si l’on reste le long de l’Autobahn… Ce sont des villes bien industrielles où l’on retrouve de grands noms de la chimie, de la pharmacie, et même le stade SAP pour ceux qui connaissent le géant informatique allemand. Ville jumelle de Mannheim, Ludwigshafen Am Rhein n’est pas en reste…Triste, des rues alignées perpendiculairement, bref rien de très folichon. Mais…une particularité ! C’est ici le berceau du géant BASF ! J’en vois déjà qui se demande « de quoi il parle celui la…. ». Pour ceux d’une « certaine génération » qui ont connus les cassettes, les walkmans, et autre lecteurs…les notions de C45, C90 et C120 leur seront familières !! Et pour les autres, sachez que BASF est un empire de la chimie, présent dans 80 pays, qui emploie plus de 1000000 personnes, présente dans pas mal de domaines. Il faut donc réaliser que la ville est un peu sous le joug de cette entreprise.



Pour ces raisons je suis allé dîner comme un grand chez BASF !!! Non je n’ai pas mangé une cuisine chimique je vous rassure….Déjà le nom ronfle… BASF Gesellschaftshaus.. Tout un programme ! Il s’agit en réalité des bâtiments historiques de la firme qui ont été reconvertis en restaurant gastronomique français (et autres activités comme des concerts). Dans un magnifique jardin, un beau bâtiment de brique, une entrée un peu presque comme à Schönbrunn, une dame bien aimable accueille les hôtes et les emmènent dans la salle de restaurant située au premier étage.



La salle est ce que j’appellerais du classique confortable, des sofas ou banquettes, des tables élégamment dressées. Un endroit assez bourgeois et bien agréable avec une clientèle plutôt orientée business ce soir la. Le service d’entrée est présent, avec plusieurs sommelier et maître d’hôtels.




La carte n’est pas des moins intéressante mais ne fait pas non plus preuve de très grande originalité. On sent quelque chose de déjà un peu scolaire, voire école hôtelière, ce qui évidement n’a rien de désagréable en soi.


Mon choix s’est porté sur de fines pâtes noires avec des algues passepierre avec quelques tomates-cerise confites et une sauce à l’écrevisse. La présentation me rappelle la gastronomie des années 80 ; c’est bon mais…un peu trop crémeux et un peu trop riche. Mais je suis sur que cela doit bien plaire car c’est gourmand.


En plat principal je recherchais quelques d’un « peu différent » et ai pu dénicher un filet d’agneau avec des oignons gratinés sur des poireaux avec un soufflé au pumpernickel et fromage de chèvre. Au cas où, le pumpernickel est un pain plutôt nordique extrêmement compact et fort goûteux. Une belle assiette mais quand même un peu chargée dans son visuel, avec un filet parfaitement cuit recouvert d’une panure herbée, un lit de poireaux généreusement crémeux et sur le coté, une sorte de muffin élaboré j’imagine à partir des ingrédients du pumpernickel avec sur le dessus le fromage. Au niveau des produits il n’y a strictement rien à dire, pareil pour les cuissons. Mon reproche c’est le coté un peu lourd de ce plat…et peut-être le manque d’accord réel entre les différentes composantes, mais cela reste néanmoins de la gastronomie comme je l’ai déjà dit des années 80 avec probablement quelques « alignements » avec les goûts et exigences locales.


Quelques verres d’Ursprung de la maison Schneider, un vin tout à fait correct a base de Cabernet Sauvignon / Merlot / Portugieser.

Si "par chance" vous passiez par Ludwigshafen Am Rhein (ou Mannheim), ne manquez pas de faire une petite visite chez BASF et dîner dans cet établissement gastronomique tout à fait recommandable et définitivement parfait pour un repas d’affaire.

lundi 28 mai 2012

Gure Toki, Bilbao


Situé probablement sur la plus belle place du vieux Bilbao, la Plaza Nueva de style néoclassique et datant de 1821, vous vous apercevrez rapidement que le nombre de terrasses et d’arcades hébergeant des bars ou restaurants sont plutôt nombreux. Le lieu est évidement touristique, un peu comme la Plaza Mayor de Madrid, mais la visite en vaut réellement la peine. Une petite perle se trouve un peu cachée dans un coin….Pas franchement plus beau qu’ailleurs et je dirais pas réellement tentant, mais une fois avoir franchis les marches de l’établissement, on est vite séduit par ce qui se trouve sur le comptoir, car indéniablement nous avons quelque chose de «sophistiqué ». A ma demande pour un verre de vin blanc un peu fruité, j’ai reçu une petite merveille dont malheureusement je n’ai pas noté le nom, mais cela laissait présager un bon moment de dégustation.



Comme d’accoutumée, mon choix se fait en pointant du doigt les petites bouchées et ici aussi un choix à la demande, préparé dans la cuisine attenante. Un petit feuilleté au chorizo tout à fait sympathique,


un pintxos avec une croquette surmontée d’une crevette entourée de cheveux d’anges,


une tortilla que je qualifierais « d’un peu spéciale » car remplie d’une espèce de salade russe…Pas franchement très hispanique à mon avis, pas ce que je raffole, mais pas mauvais non plus…


Un autre avec de la morue qui est était très léger,


un feuilleté aux fruits de mer tout à fait remarquable,


une brochette avec une croquette noire sur une verrine d’avocat,


un pintxos chaud à la morue


et peut être mon préféré, le morceau de porc caramélisé servis sur une ardoise avec sa petite pomme de terre nouvelle. Celui qui avait la plus belle présentation visuelle.


Des pintxos subtils à ne pas manquer dans un des plus agréables quartiers de cette ville.

dimanche 27 mai 2012

Munto, Saint-Sébastien


Voici un autre bar à Pintxos réputé de Donostia qui se situe dans l’ancien quartier. Très fréquenté, on se bouscule pour arriver au bar et tenter de passer une commande. Comme la plupart des mets ne sont pas exposés sur le comptoir, étonnement un petit écran LCD qui tourne en boucle et présente les plats en photos…Bien pratique ! Sur l’ardoise murale, en basque…la liste des pintxos que l’on peut commander et qui seront préparés instantanément à l’arrière par l’équipe en cuisine. Comme partout ailleurs, le Txacoli est servi a plus d’un mètre du verre, lui donnant un petit coup de fouet et le rendant un peu gazeux au départ.




Dans le désordre, une bouchée au bolets idiazabal, un piment au jambon ibérique, un calamar relleno farci de seiche, crevette et jambon, un calamar à la plancha, une croquette de mer à l’aspect visuel plutôt intéressant car toute noire ! Tout est bon mais peut-être que les sauces recouvrant certains de ces plats sont un peu grossières. Malgré tout une bonne adresse dans le circuit, nettement supérieure à grand nombre d’autres bars.


















Pour ceux qui passeraient par San Sebastian, je conseillerais néanmoins d’aller faire un tour du coté du Gros (au cas où….un quartier de l’autre coté de la rivière) car j’ai cru comprendre qu’il y avait un certain nombre de bars moins touristiques et qui présenteraient quelques pintxos de qualité encore supérieure.

Abarka Jatetxea, Fontarrabie


Hondarribia ou Fontarrabie en français, à quelques dizaines de kilomètres de San Sebastian est une très sympathique petite ville plein de tradition avec une vielle ville des plus charmantes, avec ses petites ruelles et son château. Un coin à ne pas manquer si vous êtes dans le coin. L’heure de midi se pointant, voila que le choix de table se pose et le dimanche n’est peut-être pas le meilleur jour car certains établissements sont fermés. C’est avec de la chance que nous somme arrivés dans un très bel endroit après quand même quelques recherches… Écartez les tables touristiques du centre ville (quartier des pêcheurs) et dirigez vous dans un quartier plutôt résidentiel à environ dix minutes de marche à pied de ce centre.



Abarka Jatetxea est un restaurant exclusivement fréquenté par les locaux et ce jour la…c’était la célébration des communions…Donc vous pouvez vous imaginer la « foire » que cela aurait pu être…Passé aux alentours de midi pour une réservation prise pour quatorze heures, nous arrivons au milieu d’énormes tablées prise par de grandes familles qui doivent en moyenne compter plus du quinzaines de convives… Une jolie maison, un petit jardin que nous franchissons et nous voila attablé à l’une des seules tables restantes situées sur une petite mezzanine où sont placés « les non célébrants »… Une grande salle plutôt joviale avec des tableaux un peu « folklo »sur les murs…Bref un endroit tout à fait agréable.



Malgré toute cette foule, rapidement nous réalisons que nous avons un serveur dédié pur ce coin de salle ce qui est plutôt apprécié. L’apéritif maison nous est offert pour nous souhaiter la bienvenue pendant que notre choix se fait. La carte est plutôt belle avec une majorité de plats espagnols et même certains plats de diverses régions.




Nous démarrons avec une sélection de charcuteries ibériques nourries au mais. Une belle assiette de lomo, de bellotta et de chorizo. Des charcuteries impeccables, savoureuses.


J’ai pris les anchois accompagné de poivrons rouges et huile d’olive. Une petite tranche de pain que l’on recouvre de ces anchois, des poivrons, délicieux…simple.



Belle découverte en ce qui me concerne avec un Ajoarriero con bogavante, de la morue cuite avec des œufs et de l’ail avec du homard (style de Navarre). Plat très gourmand, un peu « tomaté », c’est un plat ménager mais qui fait vraiment plaisir.


L’autre convive était très satisfait de son turbot sauvage avec des clams et crevettes. Une cuisine classique mais parfaitement réalisée.


Nous nous sommes laissés tenter par des desserts ; le pain perdu caramélisé à la glace de biscuit de chiquilin (biscuit de Barcelone type « petit lu ») et la tarte fine aux pommes et à la mousse de fromage frais. Deux excellents desserts généreusement servis.



Le service fut impeccable malgré le nombre impressionnant de convives dans la salle et la cuisine au delà de ce que l’on aurait pu espérer dans de telles conditions. Une table a recommander sans aucune hésitation lors d’une visite a Hondarribia .