jeudi 30 janvier 2014

Metzgerstübli, Berne



C’est en plein centre dans la vieille ville que vous pourrez trouver le restaurant Metzgerstübli qui comme probablement le nom l’indique devait être dans le temps le salon ou la taverne du boucher. Aucune indication de la raison mais toujours est-il que ce petit bistrot se trouve dans l’une des belles anciennes rues de Berne sous les arcades.


Affiché sur la porte d’entrée… « complet », ce qui est plutôt bon signe et que sans réservation il va être difficile de trouver une table.


Ce petit établissement se trouve sur niveau avec un rez aux couleurs plutôt vives voulant j’imagine créer une ambiance un peu « sud ». Des murs orangés, des poutres, un sol en tomettes, et un agencement classique de bistrot.  Rien de très original et presque surprenant dans un tel endroit historique.




La  carte confirme un peu le décor puisque l’on y trouve un « menu Provencal » et use série de plats aux couleurs du sud avec des éléments tels que ratatouille, risotto, safran mais aussi quelques plats plus cuisine française un peu passe-partout.

Un pain au malte de qualité m’est apporté avec un pot de tapenade, qui me laisse penser que c’est un peu la nouvelle mode ici à Berne ayant eu droit à cela deux soirs !


Je me décide pour démarrer avec une salade mêlée avec des graines de courges, germes et légumes en julienne. Je dois constater que la plupart du temps les salades sont plus attirantes en Suisse Alémanique que dans les zones francophones.  Arrive une salade ou je trouve sans surprise des feuilles vertes, des filaments de carottes et peut-être navets, des pousses, des graines de courge et de tournesol. La sauce à base de vinaigre balsamique est un peu trop forte et l’huile peu présente.


En plat principal un magret de canard mariné « dans le vin chaud » et jus épicé, spätzli. L’idée me semblait intéressante et je découvre une assiette avec deux tranches de ce magret cuit comme il se doit, à savoir encore un peu rosé, accompagné d’un mélange de chou-fleur, carotte, de chou romanesco et de chou de Bruxelles. La sauce a effectivement de légères saveurs épicées et sucrées mais peut-être un peu plus de présence de ces épices auraient apporté un peu plus d’originalité au plat. Les spätzli sont bien rissolés…rien de plus à dire.


Avec ce repas un verre de Mas de Barben Les Lauzières du Languedoc de 2009 qui fut parfait avec le canard.

En fait il n’y a pas grand-chose à dire de plus…. Une cuisine de bistrot assez standard sans trop de panache qui ne peut que plaire. Pas trop de folie…on joue dans la catégorie « cuisine de tous jours ». Pas non plus déçu mais juste ressorti de la un peu indifférent.

mercredi 29 janvier 2014

Kirchenfeld, Berne



Le nom de ce restaurant est issu de la construction du pont Kirchenfeld  de 1885. La cantine des ouvriers de l’époque fut par la suite transformée en une brasserie, un magasin/entrepôt de tapis,  puis en un restaurant. En 1993, le lieu fut rénové de manière à garder l’ambiance d’antan et les décorations d’époque.

Situé à une centaine de mètres de ce pont qui surplombe l’Aar, j’ai découvert un endroit vraiment plein de charme. Une ancienne maison qui ressemble plutôt à une maison de maitre mais  comme l’histoire l’indique, plutôt un bâtiment à la base utilitaire.



Deux entrées existent ; la première donnant accès à une salle de bistrot assez conventionnelle mais joliment aménagée avec un comptoir assez rétro  et une seconde qui permet d’accéder à la salle principale du restaurant qui est vraiment très belle.



Une grande salle avec l’authentique plafond en plâtre d’origine, de belles photos,  images et tableaux  d'artistes de renom, de précieuses antiquités et un éclairage d'ambiance réalisé avec un mélange de lumières modernes métalliques et un lustre central art déco. 


Un très joli cadre vraiment surprenant qui tout de suite ne peut que plaire. Pas vraiment un bistrot, ni une brasserie mais assurément quelque chose d’un peu chic. 




Dans un coin un ancien poêle qui apporte à l’ensemble une touche historique et un ensemble de table joliment dressées qui laisse supposer que le tout a soigneusement été pensé probablement par un architecte d’intérieur plutôt perspicace.



La carte propose quelques plats de saison mais étant à Berne je préfère de rester dans les grands classiques que je ne peux que rarement déguster. Un petit feuilleté de légume sans prétention m’est apporté comme amuse-bouche.


Ayant envie de quelque chose de plutôt frais et végétal je choisis une salade mêlée aux lardons et croutons. A priori rien de très original mais ce qui m’est servi est plutôt fameux. Un mélange de diverses feuilles, de fines lamelles de concombres et de radis, des carottes coupées en filaments, des lardons qui surement ont été épongés de leur graisse et des petits croutons maison. Quelques graines de tournesol, des pousses fraiches, une sauce légère à base de vinaigre qui elle est sans aucune hésitation faite sur place. C’est une salade mêlée mais rares sont celles d’une telle qualité.

 
Je choisis en met principal un autre grand classique local ; l’émincé de foie de veau aux röstis. Oui encore des röstis…mais pourquoi s’en priver ? Le foie est absolument parfait. Tendre, cuit comme il se doit ; encore rose au centre. La sauce qui l’accompagne a probablement été travaillée avec un peu de porto et les légumes vapeurs sont encore croquants : carottes oranges et jaunes, fenouil, et laitue.  C’est un foie parfaitement réalisé sans trace de beurre comme souvent le cas.


Le rösti qui arrive sur une assiette à part lui aussi est tout bonnement parfait. Des pommes de terre râpées avec la grosseur adéquate, en même temps moelleuses et croustillantes. Aucune impression de gras dans la bouche, un rösti exemplaire !


Pour accompagner, le vin du moment un délicieux verre de Cabernet Sauvignon 2011 de la maison Woodhaven en Californie.

Voici un autre endroit qui est vraiment très agréable, avec beaucoup de charme, un service présent et efficace, une cuisine locale vraiment bien exécutée. Une autre belle table à Berne.. j’en suis sorti ravi !



mardi 28 janvier 2014

dr Süder, Berne



A la recherche d’un nouvel endroit à Berne me voici partit pour aller chez le Dr Süder. Je ne sais pas si c’est l’ancienne maison d’un docteur et ne saurai jamais si le « dr » veut bien signifier docteur, toujours est-il que c’est une jolie brasserie qui est cotée 13 au GM Suisse et qui se trouve en dehors du centre historique avec son propre parking, ce qui est plutôt agréable.

Une jolie maison sur un coin de rue qui probablement date du début du 20ème avec quelques bougies à l’extérieure donne immédiatement l’impression que l’on va arriver dans un lieu plutôt « cosy ».


On entre dans une première salle de forme octogonale  avec des parois boisées jusqu’à mi-hauteur, des couleurs chatoyantes avec cette structure porteuse à la couleur vin et à nouveau des bougies un peu partout sur les tables de bistrot. Une ambiance plutôt feutrée avec en arrière fond une musique plutôt douce, style piano ambiance.



C’est en passant par le bar de style plus moderne que l’on arrive dans une seconde salle, ce soir vide qui semble être une véranda qui peut-être donne sur l’extérieur l’été. L’architecture de cet établissement est réussie et plaisante.



La carte est plutôt restreinte et le menu du soir est une association de plusieurs plats à la carte.  Pour patienter je reçois après une corbeille de pain, un amuse-bouche consistant d’une panacotta de légume au curry avec une tranche de viande séchée sur le dessus. Ce n’est ni révolutionnaire ni désagréable non plus, juste sans intérêt.


J’essaie de dénicher quelque chose d’un peu original et je trouve une soupe au vin blanc avec une Saint-Jacques poêlée. Je me rappelais d’avoir déjà dégusté cette soupe au vin blanc qui est normalement une spécialité bernoise, mais ici elle est beaucoup plus claire, onctueuse et fine.  On pourrait presque y retrouver le goût d’une sauce. Au milieu une Saint-Jacques parfaitement cuite, à savoir grillée à l’extérieure et moelleuse à l’intérieur. Une belle entrée.


Les plats principaux me laissent plus indifférents alors je me décide pour un grand classique : l’émincé de veau à la Zurichoise servi avec des champignons frais et rösti. S’il y a bien un plat que l’on doit réussir dans un restaurant qui se veut de qualité en Suisse, c’est bien celui-là car le nombre de plats ne fait pas légion dans mon pays. Donc soit c’est prodigieux…soit « je me fâche ».

Arrive mon assiette avec les deux éléments…. Le veau est vraiment exceptionnel, tendre et pas sur-cuit. Les champignons sont comme l’énoncé l’indique frais où j’ai pu déceler entre autre des chanterelles d’automne mais l’autre sorte restera pour moi une énigme car pas franchement odoriférante. La sauce, elle est légère mais souffre d’être un peu trop acide. Mais là ou je ne suis pas franchement emballé c’est avec ces röstis. Premièrement ce ne sont pas des röstis mais plus une galette de pommes de terre râpées ou encore ce que l’on appelle un paillasson de pommes de terre. C’est gras...vraiment gras…une éponge.. et en plus trop salé. Je suis désolé mais ne pas savoir faire des röstis à Berne c’est plutôt un comble. Si l’établissement souhaitait innover…eh bien qu’ils appellent cela galette…


Bon l’endroit est plaisant, le service souriant et délicat mais un peu lent… La cuisine sur deux plats me laisse penser que ce sont de bons produits régionaux mais je m’attendais quand même un peu à mieux pour « le fleuron de la gastronomie Suisse »…L’émincé de veau…