Dimanche
midi…pas facile de trouver une table ouverte à Lyon. N’ayant pas eu l’occasion
de manger dans un bouchon lyonnais pendant ce petit séjour voila pas que je
découvre un de ces établissements au joli nom du « Bouchon des filles »
ouvert ce jours là. Pourquoi ce nom...eh bien j’imagine que c’est en relation
avec les « fameuses Mères Lyonnaises » dont la Mère Brazier… qui ont
porté la gastronomie Lyonnaise à son sommet !
Réservation
indispensable car j’imagine que je ne suis pas le seul à rechercher un tel
établissement. Me rendre là-bas m’a aussi donné l’opportunité de découvrir un
quartier de Lyon dans lequel je ne m’étais jamais rendu, le premier arrondissement
le long de la Saône et situé sur les pentes de la
Croix-Rousse.
C’est dans
une petite ruelle que vous trouverez cette vieille maison qui n’a rien de vraiment
« girly » depuis l’extérieure et qui une fois à l’intérieur peut de
vanter d’avoir un joli décor qui respecte bien les traditions.
Une salle
pleine, des petites tables avec les nappes à carreaux rouges et blanches
traditionelles, des antiquités sur certains murs. Le plafond est magnifiquement
poutré et les gros meubles en bois confèrent à l’ensemble beaucoup de charme.
Au fond de la salle un passage vers la seconde pièce où se trouve la cuisine
ouverte et cette fois-ci….oui effectivement..c’est « girly », pour
vous faire voir la vie en rose!
Dans la
pièce principale Sur un mur l’ardoise où sont affichés boissons et pots de vin.
Laura et
Isabelle les propriétaires ont au préalable travaillé au Café des Fédérations
et connaissent leur métier. Elles proposent un menu unique avec fromage et
dessert qui rend hommage à la tradition mais avec ce ce que j’appellerais en
anglais un « twist »….quelque chose en plus ! Elles réinventent
un peu cette cuisine classique et parfois un peu roborative en quelque chose d’un
peu plus léger. En cuisine, le chef Julien à l’air d’être bien affairé !
Les entrées
du jour consistent en trois salades puis ensuite un plat au choix parmi une
sélection de six propositions, fromage au choix et dessert. Et tout cela pour
la somme de 25 euros !
Quelques
petits sablés pour patienter avec un « communard » ; comme un kir
mais réalisé avec du vin rouge.
Un pot de
côtes du Rhône, puis les saladiers arrivent.
Aujourd’hui les salades sont :
mesclun avec des pruneaux entourés d’une tranche de lard grillée; salade de
lentilles ; salade de betteraves au hareng fumé. Rien à redire sur la
salade verte mais celle aux lentilles manque d’assaisonnement, semble un peu
fade. Pas assez de moutarde et de vinaigre. La betterave est parfaite dans son
genre.
Comme
entre-met, une sympathique crème de chou-fleur à l’huile de noix.
En plat principal la croustille de boudin aux pommes, salade d’herbes.
Un joli feuilleté dans lequel sur la base l’on trouve quelques pommes ; du
boudin sur le dessus ; la couverture de pâte et un mélange d’herbes comme
du persil plat, cerfeuil et aneth. C’est une belle assiette avec des saveurs
bien nettes ; bien préparé.
Pour moi l’aile
de raie, câpres et fenouil. J’adore ce plat mais ici malheureusement le poisson
est surcuit à la limite du sec comme d’ailleurs le fenouil qui l’accompagne.
Je ne peux
que prendre en fromage la cervelle de canut que j’apprécie énormément ;
une préparation de fromage blanc assaisonné avec des herbes hachées, de
l'échalote, du sel, du poivre, de l'huile d'olive et du vinaigre.
Pour l’autre
convive…on reste dans le « léger » avec une part de Brillat-savarin…
Les
desserts avec un gâteau au caramel et noix plutôt bon mais sans étonnement et
pour moi un sorbet cassis arrosé de marc de bourgogne.
Sans être
exceptionnel au niveau cuisine, ce bouchon est un endroit fort sympathique,
simple et convivial qui est une bonne adresse si vous êtes dans cet
environnement ou que c’est dimanche… De
la à faire le déplacement expressément je n’irais pas jusque la mais le concept
de préserver cette culture de bouchon lyonnais chez les jeunes à tout son
mérite.
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