Je ne sais
si c’est une mode ou alors un nouveau style de vie mais il semblerait que
d’aller au restaurant le weekend cela ne soit plus la mode et presque ringard…
Enfin je modère cela en précisant et en mentionant que cela semble être le cas
pour les « nouvelles tables » qui font la une des médias. Essayez
d’aller à Paris dîner un samedi soir chez Akrame, Encore ou autres…Il faudra
revenir la semaine! Eh oui, le weekend c’est le repos pour certains cuisiniers…d’ailleurs
on le sait bien…Le weekend tout le monde part. Enfin presque…
Même
problème à Lyon, Palégrié est fermé et « un bouchon » un weekend cela
va… Deux c’est surement l’indigestion. Donc pourquoi pas une brassserie… Une
vraie comme l’on trouve évidement à Paris mais aussi dans certaines villes de
France. Des lieux indémodables où l’on mange et remange probablement les mêmes
plats depuis de nombreuses générations. Je me disais que cela faisait des
lustres que je n’avais « pas fait » une belle brasserie donc quand
j’ai découvert avec bonheur que celle appelée Georges en façe de la gare de
Perrache était ouverte, tout de suite je me suis dit « Voici
l’endroit ».
Déjà rien
que pour le lieu et l’institution, il faut aller au moins une fois chez ce fameux
Georges. Une brasserie datant de 1836 ouverte par un certain Georges Hoffner,
brasseur Alsacien de surcroit. Une facade vraiment merveilleuse datant de 1946
avec le roi de la bière Gambrinus !
Des vitraux, une extraordinaire salle-à-manger en marbre avec 600 m2 de carrelage au motif géométrique. En entrant dans cette salle...il y a quelque chose presque de magique.
Des rangées de tables un peu alignées comme dans un train. Des banquettes de cuir au ton rouge que l’on partage entre deux tables permettant ainsi d’échanger quelques mots si on le souhaite avec ses voisins. Des miroirs, de vieilles enseignes de bière et même des salons particuliers. Sur l’un des côtés, la devise de la maison : « BONNE BIÈRE ET BONNE CHÈRE DEPUIS 1836 ». Un lieu entre Art déco et Jugendstill. Fabuleux !
Des vitraux, une extraordinaire salle-à-manger en marbre avec 600 m2 de carrelage au motif géométrique. En entrant dans cette salle...il y a quelque chose presque de magique.
Des rangées de tables un peu alignées comme dans un train. Des banquettes de cuir au ton rouge que l’on partage entre deux tables permettant ainsi d’échanger quelques mots si on le souhaite avec ses voisins. Des miroirs, de vieilles enseignes de bière et même des salons particuliers. Sur l’un des côtés, la devise de la maison : « BONNE BIÈRE ET BONNE CHÈRE DEPUIS 1836 ». Un lieu entre Art déco et Jugendstill. Fabuleux !
Soyez-sur…vous ne serez pas seul car cette salle qui me ferait aussi un peu penser à « Central station » de New-york sert plusieurs centaines de couverts pour chaque services. Les pointes allant même jusque 1100 couverts !!!!
Eh bien croyez-moi…le service est irréprochable, l’attente quasi inexistante. Je comprends qu’il y a 40 persones en permanence en salle et le même nombre de chef en cuisine. C’est vraiment plutôt impressionant.
Dans le coin à droit de l’entrée ne manquez pas de contempler les installations pour la fabrication de la bière ainsi que les anciennes affiches à coté du joli comptoir.
Profitez donc de déguster cette bière artisanale qui fut aujourd’hui spéciale car ambrée avec une belle saveur maltée.
On ne peut
pas rêver d’une carte aussi belle pour une brasserie telle que celle-ci. Un
éventail de produits de la mer avec tous les coquillages possibles ; des
plats de type brasserie avec saucissons et charcuteries ; des plats
mijotés ; les classiques lyonnais et aussi la choucroute sous toute ses
formes et j’en passe…
C’est avec
une assiette partagée de Charcuterie « Bobosse » que nous
démarrerons. « Bobosse » est une autre référence incontournable à Lyon. Quarante
années que cette charcuterie spécialisée propose andouillette, rosette, jésus, sabote,
caillettes, gratons, quenelles, terrines, bref tout ce qui se fait à base de
cochon. Ici une belle assiette avec une sélection : terrine beaujolaise,
jambon persillé, fromage de tête, jésus et rosette de lyon. Evidement ce n’est
pas cuisiné mais on prend un plaisir fou à manger toutes ces délicieuses
préparations. Le « must » dans le genre.
Autre
entrée que nous nous partageons, un autre classique lyonnais et de la bresse :
le gateau de foie blond de volaille et crème de cèpes. Quand c’est bien réalisé
c’est un vraiment un plat sublime et très gourmand, souvent servi avec une
sauce écrevisse ou tomate. Ici d’une très grande légèreté et magnifiquement
accompagné d’une irréprochable sauce aux cèpes fraiches.
En plat
principal, le foie de veau au vinaigre de Xérès avec un gratin dauphinois. Le
foie est cuit rosé et est très tendre, parfaitement déglacé dans le vinaigre.
Le gratin est un peu sec à notre goût ; signalé à notre serveur qui
immédiatement nous propose en remplacement une délicieuse purée de pommes de
terrre maison apportée quelques secondes plus tard ! Nous sommes très
impressionnés par ce service « aux petits soins »!
Pour moi un plat que je révais de manger depuis longtemps : un haddock poché à l’anglaise avec un beurre blanc, pomme vapeur et œuf poché. Pas toujours simple à trouver et à nouveau il faut de la maitrise pour ne pas en faire quelque chose de trop salé. Il s’agit d’églefin fumé que l’on cuit dans un court-bouillon à base de lait que l’on accompagne de jeunes pommes de terre nouvelle. On arrose l’assiette d’un peu du jus de cuisson et l’on peut ajouter comme ici cet oeuf mollet. A nouveau un « sans faille ».
Ne vous étonnez non plus pas lorsque soudainement les lumières baissent et que l’orgue de barbarie joue « happy birthday to you… ». A chaque fois une omelette novégienne est servie pour célébrer l’événement avec sur le dessus une branche avec des étincelles. Le plus amusant sera d’avoir des centaines de personnes applaudir dans cette salle !
Eh bien parlons justement de cette omelette norvégienne qui a ici une grande réputation dont probablement les jeunes générations n’ont jamais entendu parler.. Dans les années 70, il n’y avait pas un mariage, une réunion de famille, un anniversaire ou même noël sans la célèbre omelette ! Toute une génération ne jurait que par ce dessert et je me rappelle du « show » à l’époque….Le découpage, le feu d’artifice sur le dessus…
Je ne
pouvais que commander au début du repas ce dessert qui a totalement disparu de
toutes les cartes de France et de Navarre…eh bien de quoi s’agit-il ? C’est
un dessert glacé avec comme base une génoise ; sur le dessus une glace
vanille avec des fruits confits ; ensuite une meringue autour, passage
rapide au four et arrosage abondant de Grand Marnier puis le flambage de
rigueur.
Je ne vous dirais pas quand est-ce que j’avais mangé ma dernière omelette norvégienne….mais celle-ci fut a la hauteur de sa réputation. Est-ce que j’ai encore aimé cela ? Pas sur… car c’est vraiment assez sucré, cependant c’est quelque chose d’inexplicable qui se passe en soi… Les souvenirs pêle-mêle du passé… Donc impossible finalement de porter un jugement objectif.
Un très bon
Saint-Joseph Caroline Cuvée Prestige 2011 de chez Louis Cheze nous
accompagnera pendant cet incroyable repas.
Soyez sur de réserver car à partir de midi trente la salle le samedi est pleine… L’ambiance est formidable, le lieu est magnifique, l’on en ressort presque ému !
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