Découverte
avec l’une des institutions de la ville, « Armando al
Pantheon ». Un des temples de la
cuisine romaine que ne peut que réjouir celles et ceux qui désirent manger une
cuisine traditionnelle sans concession. A quelques mètres du Pantheon,
réservation indispensable au vu de la taille de la salle de restaurant.
A l’heure
du déjeuner, l’établissement est toujours comble, n’ouvre que la semaine avec
fermeture le samedi soir et dimanche. Heure d’ouverture, 12 :30, ce qui
n’empêche pas la clientèle de patienter devant bien avant.
Une fois
que l’on décide d’ouvrir les portes, on patiente quelques instants en espérant
que la réservation a bien été notée.
Une petite salle
plutôt classique, jolie et décorée avec une série de peintures, gravures et
affiches. Les tables sont assez serrées comme toute trattoria et conforme à ce
que l’on peut s’attendre d’un tel établissement. Une trattoria qui existe
depuis 1961 qui se concentre essentiellement sur les classiques de la cuisine
romaine tels que les saltimboca que probablement tout un chacun a dû manger une
fois dans sa vie.
Armoire à
vin murale et au fond la cuisine où l’on peut apercevoir Armando manier ses
poêles et casseroles pour autant que l’on ait une table face à celle-ci. Ce qui
est sûr c’est que toute assiette de pâte est préparée au dernier instant et que
la friture est aussi une question de dernière seconde.
Dans un
coin, la « porchetta » qui se trouve dans les suggestions du jour est
une préparation culinaire à base de cochon de lait cuit à la broche de la
région d’Ariccia près de Rome. Le cochon
est désossé manuellement par le ventre, farci de sa chair et d’aromates tels
qu’ail, poivre, romarin puis cuit au four ou, comme le veut la tradition, à la
broche.
Une carte
où l’on se réjouit de trouver en entrée certaines assiettes comme des
bruschetta, du jambon, de la mozzarella et charcuteries. Des premiers plats
autour des pâtes et évidement ensuite viandes et desserts. Aussi quelques
suggestions du jour annoncée par un des serveurs. Service d’ailleurs absolument
impeccable.
Mais comme
la « porchetta » est au menu de ce jour, le choix est vite fait. Une
belle tranche un peu tiède avec une croute croquante et d’un marron brillant.
Le goût de romarin est présent, l’ail subtil et point trop présent en bouche.
N’ayant que peu de points de référence, celle-ci me semble absolument parfaite.
Autre
suggestion du jour avec les fleurs de courgettes farcies à la ricotta.
Celles-ci fraiches sont en salle, cherchées par un des serveurs. Armando les
farci au dernier moment, les enrobe dans une pâte à frire et les plonges
quelques instants dans l’huile. Elles
sont légères, sans goût de cette huile et délicieuses. Accompagnées de quelques
feuilles de roquette.
Premier
plat avec des spaghetti aux fèves et « guiancale ». Les pâtes dont
parfaitement cuites, la joue de bœuf juste croquante et dorée. Un peu plus de
fèves aurait été apprécié.
Pour moi de
fumants spaghetti à la Matriciana, avec du « guiancale » pecorino
romain, tomates et poivre noir. Un des plats qui sont une de ces grandes icônes
intemporelles de la cuisine romaine maison ou de trattoria. L’assaisonnement
entre la charcuterie à base de jour de porc, le fromage affiné de brebis et les
tomates est parfait.
En plat
principal un ragoût de veau à la tomate avec de la ricotta sur le dessus. Un
plat ménager parfaitement exécuté et sans histoire.
A nouveau
un incontournable avec la saltimboca alla romana, les célèbres tranches de veau
avec du jambon et de la sauge cuite avec un peu de vin. Une recette en italien
veut dire « saute en bouche », ce qui traduit bien le goût fort apprécié de ce
mets classique de la région de Rome mais la farine qui a entouré la viande au
préalable est un devenue un peu collante sur le palais à la cuisson.
Un dessert
tout aussi classique avec le semifredo de cantucci qui sont des biscuits secs
aux amandes, avec aussi du vin doux.
Un
magnifique vin de la région de Rome, le Cirsium 2012 du domaine Domiano Ciolli.
Un endroit
un peu sacré où l’on pourra se régaler des plus grands classiques romains, un
lieu qui ne changera probablement jamais et c’est justement c’est ce que l’on
appréciera.
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