Un plat qui
demande beaucoup de temps car la cuisson est aux alentours des 5 à 6 heures
mais le plus difficile en fonction d’où vous vous trouvez est d’obtenir ces
souris d’agneau. Malgré que certains restaurateurs affichent cela à leur menu,
les bouchers rechignent un peu à vous les vendre justement au profit de la
restauration et de plus certains ignorent même de quoi il s’agit. Cette souris n’est en fait « que »
la viande qui entoure le tibia. En d’autres termes, la partie basse du gigôt
que l’on tranche à environ 15 cm. La plupart du temps le boucher vend le gigot
entier (en tous cas en Suisse) et le seul moyen est de trouver un boucher qui
vend ce gigôt en tranche et qui comprend que la souris peut se vendre
indépendemment (plus probable en France).
Pour les adeptes de la congélation, si par hasard vous en trouvez
une…deux…pourquoi pas. Je n’ai jamais vu que cela se vendait en grande quantité
et je ne suis pas sur des précommandes.
J’assume
donc que vous avez trouvé ces souris et la première chose sera de de les faire
revenir dans une casserole de préférence en fonte. De taille respectable et qui
peut ensuite être abandonnée au four sans risque que cela s’attache au fond.
Faites revenir et dorer ces souris de préférence dans un corps gras tel que de
la graisse d’oie que j’affectionne particulièrement ou éventuellement de l’huile
d’olive.
Ajoutez
après quelques minutes des carottes en rondelles, des échalottes, une grosse
poignée de gousses d’ail non pelées, sel et poivre, et faites suer. Un bouquet
garni à base de thym, laurier et romarin, un peu de cumin en graines, puis
ensuite recouvrir d’eau.
Le
thermostat à 200 degrés pour 2 a 3 heures avec la marmite au four et je vous
recommande néanmoins de contrôler au moins une fois par heure pour éviter de se
retrouver avec le tout brulé. Au cas où vous observeriez un manque de liquide, rajoutez
un peu d’eau et diminuez la température.
Les heures
restantes, pensez à diminuer la température pour atteindre les 90 degrés. C’est
à ce moment la qu’il faudra contrôler régulièrement pour éviter que les chaires
se déssèchent.
N’oubliez-pas à chaque contrôle d’arroser avec le jus odoriférant les souris et de même parfois les retourner.
Environ une
heure avant le service, ajoutez un peu de miel conférant ce coté caramélisé à
la viande, et le vinaigre afin d’ajouter un peu de tonicité à la sauce. Un
vinaigre balsamique de qualité est primordial autrement vous risquerez de gâcher
le tout et un vinaigre de Xeres pour ajouter un peu d’acidité.
Egalement quelques jeunes pousses ou j’essaie d’incorporer du cerfeuil avec quelques gouttes seulement de vinaigre balsamique pour faire un rappel avec la sauce des souris. Une sauce très subtile qui ne sent ni vraiment le miel ni vraiment le vinaigre. Elle doit être filtrée lors du dressage des assiettes et napper la viande.
Une bonne bouteille de Saint-Chinian du domaine La Madura en 2009 avec des tanins fermes et fins, un coté épicé qui se mariera parfaitement avec ce plat.
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