La Bendita, Barcelone

 

Le quartier de la Sagrada Familia n’est probablement pas celui le plus approprié pour manger au vu des hordes touristiques et lorsque l’on voit ces chaines de fast-food un peu partout. Mais si l’on recherche un peu, on peut malgré tout trouver quelques exceptions même si le quartier n’est pas des plus attractif pour la restauration.

Ouvert par Gonzalo Rivière, La Bendita est un nouvel établissement de cette zone avec une équipe qui eut à l’époque travaillé chez Zero Patatero dans le quartier du Born.

Un lieu plutôt grand sur deux niveaux, un rez-de-chaussée avec une grande baie vitrée qui donne sur la rue et sa terrasse, puis une mezzanine au premier étage. Décoration plutôt moderne avec les classiques catelles blanches, des tables en bois sans nappes et quelques structures métalliques. Dans un coin une étagère avec les bouteilles de la maison.

Sur l’un des côtés de la salle, le plan de travail pour confectionner les boissons telles que cafés, cocktails et ouverture de bouteilles.

Un large menu à base de tapas et de plats où les recettes traditionnelles sont mélangées avec des recettes plus originales. A noter qu’ici les riz sont servis pour une personne ce qui est plutôt rare et ceci fait d’ailleurs partie d’une des particularités de l’adresse.

Commençons par un peu d’originalité avec la carotte rôtie dans une poêle à frire avec du basilic et servie avec des anchois de la mer Cantabrique et du mató de Can Pujol. Curieuse combinaison qui nous a surpris très agréablement.

Tenté par les calamars à l’andalouse, frits mayonnaise à l’estragon. Plat très courant mais ici trop gras, c’est tout un art que de savoir tout d’abord les paner de manière uniforme sans que cette panure fasse des grumeaux autour des anneaux.

La salade russe aux sardines fumées est correcte mais la pomme de terre un peu trop surcuite, ce qui rend le tout un peu je dirais mou. Piparras au vinaigre et pain carasau comme accompagnement.

Un steak tartare de viande maturée, un classique bien cuisiné.

Puis en plat principal une terrine d’agneau moelleux, écrasé de pommes de terre et oignon confit . En fait un morceau d’agneau bien fondant qui a cuit de longues heures au four servi sur deux couches. Viande vraiment délicieuse.

La carte des vins courte est vraiment sagement tarifée et des références de milieu de gamme comme par exemple ce Montsant Relapso Antora 2018.

Une prestation tout à fait correcte qui nécessiterait tout de même un peu plus de précision dans les cuissons, puis mettre du pain carasau sur toutes les assiettes, ce n’est pas forcément une bonne idée (même sur les desserts). L’endroit est plaisant, parfait pour manger quelques tapas avec un verre de vin.