De retour à
Berne et me voici à nouveau à la recherche de quelques endroits sympathiques et
c’est en entrant dans la Brasserie Obstberg que je me dis « quel joli endroit » ! Située entre la fosse aux ours et le centre
Paul Klee, l’accès est plutôt facile car ne demande pas de trouver du stationnement
comme dans la vieille ville, une chose qui peut s’avérer être compliquée. C’est
dans un quartier plutôt résidentiel et calme que ce trouve cette table.
Il s’agit d’un
bâtiment probablement datant du début du 20ème (1910 plus précisément)
qui semble avoir été joliment rénové
lorsque l’on est à l’extérieur.
Une fois à l’intérieur on est plutôt surpris du
charme de l’endroit.
Un lieu qui
est tout à fait dans le style de brasserie actuelle avec ces couleurs blanches
et anthracites ; ces parquets en vieux bois, ces tables et chaises de
bistrots.
C’est vraiment un très bel endroit avec une partie où les tables sont
alignées et une autre partie qui donne sur de grandes fenêtres et un petit jardin
avec de grands arbres. Quelques belles photos dans des cadres noirs sur certaines
parois, de belles tables bien dressées avec des nappes blanches. Il y a un côté
probablement plus français que germanique dans le décor de cette charmante brasserie, ce qui est plus que plaisant.
D’ailleurs
la carte lorsque reçue clairement affiche des tendances françaises dans la
cuisine, ce qui n’est pas un problème en soi sachant que la cuisine locale n’est
pas toujours des plus variée. Une carte plutôt agréable avec quelques entrées
classiques ; salades, foie gras, tartare et autres mets de brasserie
soignés.
Une jolie
corbeille de pain m’est apportée avec une tapenade pour se mettre en appétit.
Le pain de qualité et la préparation à base d’olives plutôt fine. Une première
bonne surprise.
En
amuse-bouche une galette de polenta avec sur le dessus de la ricotta et de
fines tranches de magret de canard, un quartier de mandarine. Plaisant et inattendu.
C’est là
que je repère une entrée qui me tente vraiment ; un velouté aux marrons et
poireaux, crostini au Belperknolle frais. Je me rappelais d’avoir gouté une
fois ce fromage Suisse très surprenant car très puissant en bouche et qui a l’apparence
d’une truffe. Je me souvenais que sa provenance était justement le canton de
Berne. Ce velouté fut une vraie découverte. Des saveurs doueçâtres mélangées intelligemment
avec le goût en arrière fond du poireau et quelques filaments de ce légume
croustillants sur le dessus. Le velouté est crémeux, les crostini avec le
fromage au goût si particulier mais ici frais se marie à la perfection avec le
goût du marron.
Et ensuite
les spécialités Obstberg dont l’une me tente également : le Coq au vin. Ma
première réaction étant de me dire que c’est un plat que l’on mange rarement et
en regardant de plus près, il s’agit de poulet fermier Suisse braisé au Bourgogne,
garni de champignons, lardons et croutons, accompagné de Taglierini fraiches,
sorte de tagliatelles plus fines. Bon va pour le « pseudo coq » !
C’est
encore la surprise car je m’attendais à une volaille dans une sauce au goût
plutôt fortement vineux avec peu de finesse comme c’est souvent le cas. Eh bien
pas du tout… Une assiette joliment dressée de type bistrot avec une volaille
cuite à la perfection, une sauce vraiment fine avec « juste ce qu’il faut
de vineux », des champignons et lardons qui ont probablement été rissolés indépendamment
et quelques légumes tels que des betteraves et carottes fanes encore
croquantes. Les pâtes sont cuites à la minute, fraiches et encore « al
dente ». C’est un plat remanié et parfaitement repensé en y apportant une
certaine légèreté. Je suis à nouveau surpris par autant de justesse dans la
préparation de ce met.
Pour accompagner,
le vin du mois ; un verre de Côte du Rhône Les Briguières 2009 du Domaine
Piaugier à Sablet qu j’ai beaucoup apprécié.
C’est tout
simplement l’un de mes meilleurs repas à Berne dans un lieu vraiment charmant
et qui est une réelle surprise. Je reviendrai assurément.
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