Lundi soir
à Berne en janvier c’est le désert total et trouver un restaurant intéressant
et ouvert relève de l’exploit. J’ai trouvé une brasserie qui ne fais pas le
suffrage de tout le monde mais je me suis dit pourquoi pas… Déjà l’endroit est
probablement le mieux situé de la ville ; en vieille ville, une vue sur la
rivière et en plus à côté de la fosse aux ourses.
Tout pour
attirer les touristes qui sont probablement des proies faciles dans un tel lieu.
Depuis l’extérieur c’est vraiment très joli ce petit bâtiment tout seul sur
l’un des côtés du pont et de plus à côté d’un parking en contrebas.
On entre
presque par la cuisine et arrive dans une jolie petite salle blanche avec
finalement pas un grand nombre de tables. L’accueil est chaleureux, on me
propose de suite une table au milieu de la salle principale (il y a une seconde
salle en longueur sur la gauche) et deux tables à éviter juste à l’entrée face
à la cuisine.
Ambiance
style brasserie ; des locaux, des touristes et des repas d’affaire. Il y
quelque chose de très charmant dans cet endroit et l’atmosphère est plutôt
joviale ce soir surtout avec cette table de dames japonaises complètement
hilares qui auront mis 45 minutes à manger une tranche de foie gras, et qui
n’avaient pas fini quand je suis parti…
La carte
est étonnement du jour. Étonné car elle est datée ce qui signifie théoriquement
qu’il y a des variations pendant la semaine.
Je peux
facilement m’imaginer qu’en pleine époque touristique ou à midi, cela doit
courir dans tous les sens et que la qualité s’en ressent. Aussi probablement
que l’équipe en cuisine n’est pas toujours la même.
Je n’ai
rien choisi de téméraire car de toute façon ce n’est pas l’endroit… Pour
démarrer je prends une salade de doucette à l’œuf et lardons. Présentée dans un
bol avec des endives, des radis en fines tranches, des oeufs finement hachés, des
lardons parfaitement grillés, une tomate découpée en lamelles et surtout une
sauce a salade maison tout à fait plaisante. Ce n’est pas de la grande cuisine
mais c’est parfaitement réalisé.
J’hésitais
entre l’émincé de veau à la crème et les rognons de veau à la dijonnaise. Eh
bien j’ai opté pour ceux-ci et je ne regretterai nullement. C’est le genre de
plat qui peut-être extraordinaire ou totalement raté. J’ai trouvé des rognons
parfaitement découpés, ni trop fin ni trop gros ; cuits rosés et
tendres ; une sauce crème probablement avec la base de celle du veau qui
contient un peu de vin et ensuite de la
moutarde mais subtilement ajoutée sans tuer le goût. Cette sauce parfaitement
crémeuse sans adjonction d’épaississant
ou d’épices incongrues. Avec cela j’ai évidemment pris les röstis
bernois et je peux garantir que ceux-ci étaient tout bonnement parfais. Pommes de terre correctement râpée,
croustillants et pas trop gras. Un plat qui est un sommet pour les amateurs de
rognons.
Deux dl d’excellent
vin du duché d’Uzès, La Garrigue d’Aureillac avec le repas.
En tout cas
ce soir ce fut un repas absolument délicieux dans une salle à moitié pleine et
dans un joli décor, comme quoi le lundi soir…on peut faire des
découvertes !
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