Finalement
je me suis décidé à rester une nuit supplémentaire à Noirmoutier et avais déjà
pris quelques dispositions pour le soir mais alors que l’on passait à vélo
devant « La Marine », je me suis aperçu que « La Table
d’Elise » était ouverte ce Lundi… Fermée, le dimanche…le mardi et je crois
le mercredi. Sans aucune hésitation je frappe à la fenêtre car la porte est
fermée et une aimable dame m’ouvre et me confirme qu’il y a de la place pour le
soir !
« La
Table d’Elise » est le second restaurant du fabuleux chef Alexandre
Couillon, un bistrot dont le décor n’a probablement pas changé depuis des
décennies mais qui reflète parfaitement cette ambiance qui règne dans le port
de l’Herbaudière. Vieilles poutres, cheminées pour les périodes peu clémentes,
des objets marins ci et là qui ont quelque chose de très réconfortant. On se sent
tout de suite bien, l’accueil des jeunes filles qui assurent parfaitement le
service est souriant.
Si vous
allez au fond du restaurant vous pourrez également manger dans un petit patio
ou pergola, recouverte à certains endroits de végétation.
Pourquoi le
nom d’Elise… D’après ce que j’ai compris, « cette Elise » était le
nom de la propriétaire il y a bien longtemps et lorsque l’endroit fut racheté
par Alexandre, celui-ci garda le nom car sa belle-mère ou peut-être grand-mère
de sa femme portait le même prénom !
Ne venez
pas ici en pensant que c’est « La Marine 2 » car ce n’est pas le même
type de cuisine, mais il faut savoir que les cuisines sont partagées avec une
entrée des deux côtés. C’est d’ailleurs avec grand bonheur qu’Alexandre m’a
fait découvrir son « petit royaume » avec son équipe concentrée qui
s’affaire autour des assiettes.
La question
que l’on pourrait se poser est la suivante…. « Est-il judicieux de
poursuivre avec le bistrot alors que deux jours avant c’était le
gastronomique… ? ». Eh bien je
peux vous garantir que c’est presque une séquence parfaite…Et pourquoi
cela ? Simplement par le fait que l’on décèlera « les touches du chef »
dans cette cuisine de bistrot qui peut-être auraient moins été perçues si l’on
avait commencé tout d’abord par celui-ci.
La formule
est toute simple ; un menu à 29 EUR s’il est complet ou alors au choix
entrée, plat principal et dessert. Quatre à cinq possibilités pour chaque
service et je vous garantis qu’en lisant la carte vous allez vous réjouir de trouver
non pas une banale cuisine de restaurant portuaire mais une cuisine certes plus
classique mais repensée.
En plat
supplémentaire du jour des ravioles de homard que l’on peut demander avec l’un
des choix d’accompagnement du menu principal et en demandant une recommandation
à notre serveuse, celle-ci est allé demander cette recommandation au chef… Quelques
minutes plus tard, elle revient et me dit… « le chef va vous
organiser cela… ».
Le pain est
maison et les produits utilisés sont évidemment de la même qualité qu’à la
table voisine.
Nous
commencerons avec tout d’abord une salade de poulpe/navets râpés, façon
escabèche. L’escabèche est une marinade avec de l’huile et du vinaigre souvent
préparée dans le pourtour méditerranéen. On y ajoute la plupart du temps, de l’ail,
éventuellement du piment, un peu de concentré de tomates et surement ici
quelques trouvailles du chef. Le poulpe est délicatement déposé sur l’assiette
avec sur le dessus le navet en fines lamelles, et l’on trouvera aussi de jeunes
pousses de son jardin qu’il me sera difficile d’identifier mais en aucun cas un
simple mesclun. C’est frais, gouteux, le poulpe est tendre à souhait.
Ce qui me
fera grande impression c’est la salade de petits pois et son sorbet, œuf mollet.
J’allais dire une simple salade..eh bien non. Des petits pois sucrés à souhait,
une crème qui les entoure probablement à base d’herbes, peut-être une touche de
menthe, l’œuf qui va couler une fois « attaqué »…et cette crème
glacée aussi aux petit pois qui apporte une touche explosive en bouche
totalement inattendue, sucrée et délicieuse… Sur le dessus cette salade aux
feuilles si fines. Un plat d’une incroyable fraicheur et tellement gourmand.
A l’origine,
il y avait un cabillaud, fenouil fondant, beurre à l’orange et j’avais choisi
les ravioles de homard. Alexandre nous a préparé ces deux plats avec une sauce
à base miel et de gingembre. Le poisson arrive avec en base un fenouil finement
tranchés et fondant en bouche, le poisson est cuit parfaitement et cette sauce
est d’un étonnant équilibre. « La touche Alexandre » avec ces saveurs
toujours très équilibrées et ce petit côté doux.
Pour moi
des ravioles avec une pâte d’une légèreté aérienne, le homard amenant une
touche plus marine que le poisson et l’accompagnement précédemment décrit.
Probablement « mes meilleures » ravioles à ce jour…
Comme
dessert, une brioche façon perdu, fraises, glace à la menthe. La brioche
ressemble plus à un petit gâteau et se trouve être le dessert d’antan réalisé
comme dans un rêve… La glace à la menthe est fine et non pas trop forte en
saveur.
Pour moi
les cerises comme une forêt noire ; reconstitution du dit gâteau mais avec
un fond un peu semblable au « brownies », une fine mousse chocolatée
sur le dessus, une glace vanille bourbon et des cerises tout autour. Un dessert
gourmand incontournable pour les amateurs de chocolat.
Avec ce
repas un vin du coteau Giennois, le Domaine de Montbenoit 2012 en blanc.
Sans aucun
doute la meilleure table de l’ile dans sa catégorie. A 29 EUR, vous aurez la
grande chance de déguster une cuisine bistronomique au sommet, réalisée par
Alexandre et son équipe ; une cuisine fraiche, gourmande et astucieuse
avec des produits toujours exceptionnels !
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