Lorsque l’on
a eu un coup de cœur la première fois, forcement l’on y envie d’y retourner
pour tout d’abord faire découvrir à d’autres personnes l’endroit et ensuite
tout simplement pour se faire plaisir ! J’avais beaucoup apprécié l’ambiance
de ce « Gasthaus Woracziczky ». Ce genre d’endroit dans lequel l’on
va et on se demande si l’on ne vit pas dans une autre époque. Ce n’est ni un
bistrot, ni un restaurant au sens traditionnel du terme mais presque arriver
chez sa tante…ou peut-être même sa grand-mère…
Un
intérieur dans les tons blancs et gris, dans des coins des meubles de chez « mémé »…
Certes les tables sont rapprochées et l’on est peut-être pas tout à fait assis
de manière confortable mais quelques minutes avec « la patronne » et
l’on se réjouit d’être là.
Je me
rappelais de cette patronne pleine d’enthousiasme avec un dynamisme qui ferait pâlir
plus d’un restaurateur car le service est totalement assuré par elle-même et un
autre garçon et cela « défile »… Pas d’attente…cela marche ! C’est
que l’on sent de la passion chez elle, la volonté de faire de son mieux et c’est plutôt très réussi.
Trois
salles, avec une première donnant sur le comptoir, une seconde dans un
prolongement et une troisième presque cachée. On se croirait presque dans un
appartement privé. Quand je vois les meubles, je me demande si cela a été
acheté chez Emaus ou alors c’est l’héritage de la « tata »…
La carte
est écrite à la main avec une très jolie écriture ; une carte qui change
régulièrement et qui reflète la cuisine viennoise de cette « mémé ».
Je ne sais franchement pas comment décrire les saveurs des plats de cet
établissement mais cela ne ressemble ni à de la cuisine de bistrot, ni à de la
cuisine de restaurant… Les goûts sont ceux de l’enfance, ceux que l’on trouve
dans les familles où cuisiner est un plaisir et chaque recette à ses petits
secrets… Je ne connais pas beaucoup d’endroits avec une telle cuisine… à part à
la maison et encore…
De jolies
petites tables avec nappes blanches, bougies et serviettes classiquement pliées ;
on est tout de suite sous le charme.
Un verre d’un
vin blanc absolument remarquable pour commencer, un Weissburgunder Göttertrunk
de la Weingärtnerei Engelbrecht. Vin semblable comme son nom l’indique aux vins
bourguignons blancs.
Comme
entrée un foie gras poêlé aux asperges caramélisées. Le foie est cuit à la
seconde, les asperges sont coupées en tronçons et cuites directement dans la
poêle probablement que la graisse du foie a servi à les cuire. Sur le côté une
mousse réalisée avec également du foie. Une jolie combinaison de saveurs.
Pour moi
des calamars farcis aux pommes de terre et tomates, salade d’herbes. Un plat en
apparence simple mais une bouchée et me voilà transporté quelque part au bord
de la grande bleue… La sauce tomate a ce goût dont je parlais avant… C’est
gourmand, frais, assaisonné parfaitement. Ce « n’est qu’une sauce tomate »..mais
quelle sauce… Associée avec des pommes de terre et les calamars, c’est
délicieux. Sur le côté une salade de différentes herbes bien parfumées.
Un plat
principal plutôt intriguant. Un rôti vanille, pommes de terre rissolées. Je me
demande bien ce que la vanille vient faire la dedans et j’apprends qu’il y a à
peu près 150 ans, les pauvres n’avaient pas les moyens de s’offrir cette
vanille et remplaçait celle-ci par de l’ail. Le nom resté et me voici avec un
plat à l’apparence plutôt ménagère et plutôt grossier en apparence. En réalité
il s’agit d’une tranche de bœuf poêlées sur laquelle une délicieuse sauce dont
je ne saurais décrire les ingrédients sauf que celle-ci est évidement fortement
aillée mais avec un goût fabuleux. Les pommes de terres rissolées sont
également un modèle du genre et croyez-moi…rien n’est resté sur l’assiette !
J’aurai
choisi le foie de veau rôti dans une sauce au vin rouge, purée de pommes de
terre. A nouveau un plat simple avec un foie bien tendre, une sauce qui a le
goût d’une sauce vineuse mais « avec la touche de la grand-mère.. ».
Une purée bien réalisée ; c’est un plat tout à fait rassurant. Les britanniques
qualifieraient ceci de « comfort food ».
Une bouteille
d’un vin autrichien rouge très agréable appelé Redpitt 2012 du domaine
pittnauer accompagnera parfaitement ce repas.
Et comment
ne pas conclure ce repas avec le cake aux pommes, glace cannelle… Une vraie
pâtisserie « maison » avec le goût du beurre, des pommes chaudes, la
glace qui ne peut que parfaitement s’harmoniser avec.
Second
magnifique repas dans cet endroit que je ne peux que recommander. Une cuisine
ménagère parfaitement réalisé pour ceux qui apprécient ce type de cuisine, dans
une ambiance vraiment très conviviale et un décor particulier. Cet endroit
reste encore pour moi un coup de cœur.
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