Autre grande
institution de Vienne dans les cafés, le « Café Prückel ». Situé presque
un peu en dehors du centre névralgique, ce qui n’est pas plus mal… Voici un
lieu encore hors du commun. Un grand immeuble au pied duquel se trouve cet
établissement d’un autre âge. Une écriture liée pour indiquer l’emplacement et vous voilà dans un endroit
qui tout de suite vous plonge dans les années 50.
Je n’aurais
aucune peine à m’imaginer croiser « Don Draper le protagoniste
de la série télévisée Mad Men» et
de le voir en train de séduire une femme dans l’un des canapés. On se croirait vraiment dans un lieu de tournage
avec ces lampes sur pieds, ces chaises probablement
de style danois aux tissus défraichis, ces porte-manteaux métalliques presque
désuets et ses tables qui semblent être de formica.
Un plafond
a une hauteur plutôt impressionnante au milieu duquel se trouve un grand lustre
de cristal de la même génération. Comme dans la plupart des cafés, il y a un
style et celui de changera jamais.
Une
clientèle parfois délicieuse avec cette dame qui choisit soigneusement ses
lectures et un certain nombre de personnes qui circulent pour aller admirer la
vitrine remplie de gâteaux « maison ».
Je précise « maison »
car souvent certains cafés s’approvisionnent chez des pâtissiers
professionnels.
Evidement de « l’apfel strudel », des gâteaux à la
rhubarbe, aux chocolat, choco-poires et autres sortes. Une apparence plus
ménagère que dans d’autres établissements mais avec une apparence tout aussi
appétissante.
Ne manquez
pas d’aller « visiter » les toilettes qui se trouvent étonnement
proches des cuisines avec une rampe de couleur verte pour découvrir entre autre
un vieux jukebox Würlitzer mais aussi apprécier l’architecture de cette rampe…
Ce café
propose également une carte de mets chauds, certains changeant chaque
jour. Nous choisirons un classique « Wienerschnitzel »
qui s’avéra être de qualité même si pas cuit dans du beurre mais de l’huile.
Un plat
végétarien ; un curry de légumes printaniers, pommes de terre au cumin,
qui s’avéra être satisfaisant.
Et surtout
un plat qui ne m’était pas connu, le « Surschnitzel ». L’apparence n’est
pas vraiment différente d’un « Wienerschnitzel » mais… c’est une
particularité car il s’agit d’un schnitzel qui a été dans une marinade. La viande de porc est restée environ huit
jours dans un tonneau avec un mélange de sel, poivre, ail, thym, laurier, marjolaine,
graines de moutarde et baies de genièvre. La viande est ensuite transformée en
escalope et préparée comme n’importe quel autre schnitzel.
La traditionnelle
salade de pomme de terre est un peu trop douce à mon goût.
Suite avec
des desserts dont « l’apfel strudel »
qui est un peu plus « grossier » qu’à l’habitude et plus compact mais
les saveurs sont présentes avec pomme et cannelle.
Une mention
toute particulière pour l’une des pâtisseries que je préfère quasiment
introuvable en dehors de l’Autriche et la Hongrie, un gâteau à base de pavot.
Une pâte au bon goût de beurre avec tout d’abord des pommes et sur le dessus le
mélange à base de graines de pavot. Ce gâteau est vraiment délicieux ; un
modèle de pâtisserie ménagère.
Le café est
toujours de qualité comme dans la plupart de ces établissements.
Le « Café
Prückel » est vraiment un endroit qui mérité d’être visité pour son côté « fifties »
mais aussi pour y passer un excellent moment en mangeant l’une de leurs pâtisseries
ou même un plat chaud.
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