De passage
par Valence à l’heure du déjeuner, j’avais pointé une adresse dans un livre de
cuisine sur les bistrots de France en plein centre-ville. « France Bistrots»
de Gilles Pudlowski, un très joli ouvrage avec des recettes classiques et
surtout de belles photos sur ces lieux d’une autre époque.
N’étant
jamais vraiment allé à Valence centre, c’était l’occasion de faire connaissance
de cette jolie petite ville et également de découvrir le bistrot de Michel
Chabran à quelques pas de la cathédrale et de la célèbre « Maison des
Têtes ». Aujourd’hui comme il fait grand beau, la terrasse en face de
cette jolie maison sur un coin de la Grand Rue est ouverte, mais nous préférons
le charme de cette brasserie qui certes ressemble à un grand nombre d’établissements
parisiens.
Une
devanture boisée, l’ardoise qui affiche les mets du jour et nous voilà entrés
dans cette jolie salle aux murs couleur soleil, ces tables et chaises si
typiques de ce genre d’endroit, ces lampes aux plafonniers en forme de boule.
Quelques gravures du passé avec des marques comme l’eau Vittel mais aussi
quelques anciennes photos de course de voitures avec d’ancien modèles BMW.
Le comptoir
lui n’est pas en reste ; naturellement en bois avec un plateau de marbre
et derrière les verres et alcools sur des plateaux vitrés.
Assis à
notre table recouverte d’une nappe blanche nous lorgnons aux propositions du
jour et nous nous mettons d’accord sur le menu carte à 31 euros tout en
grignotant une tranche de saucisson sympathiquement apportées en préambule.
Un pot de
côte du Rhône de la maison Colombo est c’est parti avec nos entrées.
Une terrine
de pintade maison, compotée d’échalote au cassis, pain toasté. Belle terrine
bien goûteuse, pas sèche ce qui est un peu souvent le cas quand c’est réalisé
avec de la volaille, mais ici les saveurs sont élégantes. Un mesclun frais et
du pain croustillant pour accompagner le tout. La compotée apporte une touche
aigre-douce a cette terrine qui s’avère être excellente.
Une pointe
de déception avec mon velouté d’asperges vertes, ravioles et quenelle de crème
fraiche au basilic. La crème manque singulièrement de goût ou je devrais dire
que le goût d’asperge est un peu trop timide. Probablement que le rapport avec
la quantité de pomme de terre n’est pas bien équilibré. Au fond quelques bonnes
ravioles et une cuillère de crème fraiche.
En plat
principal, une bavette d’aloyau « black Angus » aux échalotes, jus a
la syrah, pommes sautées lyonnaise. La viande est tendre, la sauce bien équilibrée
sans être trop vineuse, les pommes de terres sautés de manière classique. C’est
bien réalisé, sans surprise.
Pour moi le
pavé de merlu à la plancha, caviar d’aubergine, tomates à la provençale, l’huile
d’olive condimentée. Le poisson est bien cuit, les aubergines bien assaisonnées,
plus proche d’une sauce que d’un caviar, les petits légumes qui accompagnent
sont légèrement trop cuits.
En dessert
un pavé au chocolat Valrhona, crème anglaise sans histoire quoiqu’un peu
compact, pas de vrais goût vanillé pour la sauce et pour moi un Paris-Brest réinterprété à la
framboise et barbe à papa.
La pâte à
choux est correcte, la crème framboise amène de la légèreté mais la couche de
sucre glace teinté rose donne un côté trop bonbon au tout. La barbe est là pour
le côté ludique.
Le service
fut un peu lent avec un certain manque d’efficacité. Anecdote amusante…nos
voisins de tables sont allés colporter notre remarque en chuchotant à l’oreille
de l’un des serveurs, ce qui nous a valu deux cafés offerts et quelques
excuses. Geste tout à fait commercial.
Quelques mignardises
pour terminer ce repas dans un bistrot correct, avec une cuisine sans trop de
brio mais qui mérite le détour si vous vous trouvez au centre-ville.
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