Toujours à
l’affut de nouvelles adresses, cette fois-ci c’est chez Denassus que notre dîner
se déroulera. Une adresse déjà connue non pas pour sa restauration mais parce qu’à
une époque, il s’agissait d’un autre restaurant appelé « Malamen ».
Tout change rapidement et la pandémie accélère ce genre de situation. Bonne
réputation dans la blogosphère et mes contacts, donc une bonne raison de s’y
rendre même si je ne suis pas un afficionado de cette rue très ou trop touristique.
A priori rien n’a vraiment changé dans la décoration et structure du restaurant peut-être à part le mur gauche qui a été repeint avec un Bacchus en relief. Une grande table communautaire et des tables surélevées sur le côté gauche. Comme par le passé, la bibliothèque remplies de bouteilles de vins et d’alcools divers.
Le concept, un gastrobar avec également un focus sur les vins tenu par Sergi Ruiz et Alejo Mailan des anciens du Bar del Pla. Des tapas, des assiettes à se partager, une carte plutôt courte mais bien pensée avec également quelques suggestions du jour annoncée par le serveur.
Un choix donc assez rapide avec pour commencer les bravas Denassus, pommes de terre frites avec une découpe inhabituelle, plusieurs sauces avec tout d’abord une réduction de sauce tomate maison, ensuite un aïoli au persil et une huile épicée au paprika, maison. Si c’est plutôt correct, c’est un peu tiède, ce qui est dommage.
Ensuite des croquettes de canard à la pékinoise. Ou plutôt ce qui ressemblerait a des bombas de canard laqué. Chaque bomba est servie avec de la sauce et une salade de concombre. Un plat conçu pour être mangé en deux bouchées. La première trempée dans la sauce et la seconde mélangée avec le concombre, pour remarquer la différence entre l’intensité de la sauce et la fraîcheur du concombre. Même observation que pour le plat précédent, c’est à nouveau tiède.
De jolis artichauds à la braise et vinaigrette à l’œuf. En réalité une sauce un peu dans le genre gribiche.
Puis un plat hors carte qui s’avère être un calamar grillé avec une huile aux herbes. Le produit est de qualité et bien préparé mais là, c’est la goutte qui fait déborder le vase, c’est a nouveau tiède. Retour en cuisine car cela manque vraiment de sérieux.
Le service est vraiment d’une grande inefficacité, cela court dans tous les sens, ne débarrasse pas mais préfère redresser des tables vides ; les boissons ont tardé à arriver, l’eau n’est jamais arrivée malgré la commande et bien entendu, une fois le plat prêt à être envoyé, il n’y a pas de coordination avec le personnel. Donc vous allez manger tiède pour ne pas dire autre chose et de plus nous sommes arrivés a un moment ou la grande table communautaire n’était pas entourée de convives. Visiblement cela ne gêne pas le propriétaire qui n’a pas l’air d’être des plus concerné.
Notre
poulpe sera excellent, lui tout de même à la bonne température, sur un
parmentier et une sauce à base de paprika, une probable réinterprétation du
poulpe a la Galicienne. Puis joliment dressé.
Une belle cave et cela sera le choix du bien connu et délicieux Montsant DIDO Blanc 2019.
Si question cuisine c’est bien fait, il y a donc beaucoup à redire sur ce service nonchalant, comme si tout le monde ne se préoccupait pas de manger chaud et de se soucier du client… Maintenant les prix ne sont tout de même pas bas, certains plats sont au-delà des 15 euros et pour le ticket, il y a bien d’autres établissements dans le style avec une prestation de plus grande qualité. Victime de son succès ?
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