Mystic,
joli village du Connecticut où l’on visitera le fabuleux musée « Mystic
Seaport », avec son charme typique de la Nouvelle-Angleterre, son
histoire, ses mignons petits magasins, bars et restaurants. C’est justement le
long de la rivière Mystic que notre choix s’est porté pour aller au « Oyster
Club ». Un nom qui ne peut que rassurer puisque cette partie de la côte
Est des Etats-Unis offre un grand nombre de choix d’huitres toutes inconnues en
Europe, des sortes élevées dans des parcs ostréicoles. Elles appartiennent à
des espèces différentes et sont autres que celles que l’on cultive en France.
Huitres élevées dans les états du Connecticut, New-Jersey, Delaware, Maryland, et
Virginie. Quelques exceptions plus au Nord dans les baies abritées des côtes du
Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Ecosse au Canada.
Une très
jolie bâtisse en bois ressemblant une cabane de pêcheurs ou un « shack »
mais ici plutôt joliment décoré, un endroit plutôt chic et « bien
fréquenté ». Une structure avec deux bâtiments dont un premier plus
conventionnel dans un style Nouvelle-Angleterre où d’ailleurs se trouve
réception et bar.
Un concept
que personnellement j’apprécie énormément aux Etats-Unis, à savoir toujours
démarrer si on le souhaite au bar avant de passer à table. Les bars américains
même dans les endroits chics n’ayant pas grand-chose à voir avec ceux en France
ou ailleurs. Question d’us et coutume probablement. Toujours fréquentés et
souvent bruyants, une opportunité d’échanger quelques mots et de prendre un
verre de vin, une bière ou un cocktail.
Et à l’« Oyster
Club », on ne peut que se réjouir que d’y passer un moment car déjà notre
table n’était pas prête à l’heure désirée et de toute manière cela nous
arrangeait d’y passer un moment. Un bar avec un style bord de mer, rappelant un
peu un bateau.
Assis face
au mareyeur, nous voici avec deux « bloody mary » et intéressés à
observer comment les huitres sont ici ouvertes. Présentées dans un bac de glace
pilée, clairement aucun des noms affichés ne nous sont familiers.
« Noank » une cooperative de Long
Island, « Ninigret » de Ninigret Oyster Farm Rhode Island, « Fisherish »
dans le Maryland, « Watch Hill » également de Rhode Island. Nous
entamons la discussion avec le mareyeur qui sympathiquement nous propose de
goûter à ce qu’il pense pouvoir nous faire le plus plaisir, des huitres
charnues et moyennement iodées.
Premier
appel pour passer à table et nous voici une fois arrivés à la réception
demandés de retourner au bar… Cela commence bien… Visiblement le service n’est
pas des plus efficace et la coordination manque au rendez-vous.
Une salle
en bois rustique joliment décorée de photos noir et blanc encadrées
représentant des corps de métiers de chantiers navals.
Une fois
installés, nous choisirons sur la carte pour commencer une série d’huitres qui
se sont avérées être très bonnes, difficilement comparables avec celles que l’on
trouve en France. Charnues, parfois un peu salées ou douces en fonction de leur
dernier séjour en pleine mer ou non. Servies à l’américaine avec raifort-ketchup,
vinaigre-échalote, citron.
Le pain
déposé sur la table est de qualité et probablement artisanal.
Première
entrée avec des moules cuites à la vapeur dans un bouillon au lait de coco et citronnelle,
citron vert et coriandre. Une cuisson parfaite, une sauce évidement un peu
thaïlandaise dans l’esprit mais qui s’harmonise parfaitement avec le crustacé.
Une entrée irréprochable.
Autre
entrée un peu moins convaincante, avec une ricotta fouettée avec des betteraves
rôties épicées, salade, noix, et une pancetta appelée Tesa réalisée sur place.
Quelques cubes de betteraves poêlés, le reste un peu rapidement jeté sur l’assiette.
Pas d’un grand intérêt et nettement moins bien abouti que dans d’autres établissements
qui proposent souvent ce légume.
Comme nous
sommes au bord de l’océan, nous choisirons des produits de la pèche avec de la
plie poêlée servie avec des carottes fumées, date, harissa, citron, épinard, couscous
et pistache. Le poisson est sur-cuit et sec, ce qui est réellement dommage.
Même
constatation avec un poisson de la famille des cabillauds, poêlé et surcuit,
avec des haricots arikara cuits avec du cèleri et navets. Ces haricots sont une
variété ancienne originaire de la tribu indienne « Arikara » du haut
Missouri, qui semble être cultivée depuis plus de deux siècles. Une variété
naine avec des grains jaunâtre beige. Même si l’idée est bonne, ceux-ci sont un
peu décomposés sous le poisson.
Avec ce
repas, un agréable chardonnay Arterberry Maresh Dundee Hills 2011, de l’Oregon.
Un repas en
demi-teinte avec un service décousu, une cuisine qui n’a pas l’air de pouvoir suivre
ce qui se passe en salle et des assiettes peu précises.
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