Manger dans
un « Diner » est probablement le rêve que tout un chacun souhaite de
réaliser une fois ou l’autre. Non pas celui d’un parc d’attraction qui ne sera
qu’une vague réplique, mais dans l’un des originaux qui existent encore parfois
aux Etats-Unis. Un de ces endroits où l’on ne sait plus vraiment en quelle
année nous sommes ou l’on a l’impression peut-être même de se trouver dans un
film. Des lieux devenus presque mythiques qui ont une histoire puisque nés dans
les années 1870 avec un certain Walter Scott travaillant dans un journal de
Providence à Rhode Island. Typographe et gagnant peu, à moins de 20 ans, il commença
à arrondir ses fins de mois en préparant café et sandwichs pour les
journalistes qui travaillaient la nuit. Par la suite, ses affaires marchant
tellement bien, il quittera son travail pour vendre ses repas dans un wagon
hippomobile couvert non loin de son travail, wagon tiré par des chevaux qui est
aussi appelé une voiture, un buggy ou un chariot, et ils viennent avec soit
deux ou quatre roues. Wagons qui au long des années s’améliorèrent afin de
pouvoir recevoir du monde à l’intérieur. Walter Scott donna naissance à ce qui
allait devenir une des icônes les plus reconnus aux Etats-Unis : le Diner. Puis
ces wagons se transformèrent en bâtiments préfabriqués avec des façades en acier
inoxydable avec de grandes fenêtres, modèles que la plupart des gens
connaissent aujourd’hui. Ceux-ci commencèrent à être enrichis de néons et
couleurs criardes avec l’arrivée des fast-food afin d’attirer la clientèle.
Aujourd’hui de nombreux anciens Diner ont été restaurés et parfois relocalisés.
C’est le cas du « Betsy’s Diner » de Falmouth dans le Massachussetts.
A l’origine
un Diner avec une vue sur la montagne, qui avait comme numéro de série le #498 et
qui se trouvait à Kuksville en Pennsylvanie. C’est en 1992 que ce Diner fut
transporté par route et camion à l’actuelle adresse, le 457 Main Street de
Falmouth. Lieu où existait déjà auparavant un autre Diner. L’actuel
établissement est en fonction depuis 1994, propriété de la famille Chandler.
Impossible
de le rater avec sa structure métallique grandiloquente, son panneau et sa
rampe au ton rouge criard en plus de l’encadrement de néons vert. Et une
horloge entre les deux noms de l’établissement.
Le plus
amusant étant ce néon qui avertit le client en disant… « Mangez
lourd »…qui probablement se confirmera une fois passé à table.
L’intérieur
est tout bonnement magnifique et nous plonge immédiatement dans le passé avec
ce comptoir en formica, ces tabourets de cuir rouge avec socle en bois et
cercles de métal, ces ventilateurs au plafond et cette cuisine en inox. Une
clientèle d’habitués qui sirotent ce fameux café plus proche de l’eau brune ou
qui mange des plats biens roboratifs. Un ancien vétéran qui lit un journal face
à la cuisine.
Sur ce
comptoir, serviette papier avec couverts et la panoplie des objets usuels mais
dans le style tels que sel, sucre en pot et distributeur de serviettes papier.
Sur les
tables face aux fenêtres, l’accès à distance à l’incontournable juke-box sous
forme d’appareil de sélection de titres de toute beauté pour les amateurs d’objets
vintage. Et pas n’importe quel appareil puisqu’il s’agit d’un « Wall-O-Matic ».
Une marque de Seeburg qui produisit plus de 150 différentes machines et qui
démarra en 1928.
Une carte
avec une traditionnelle cuisine de Diner, à savoir des sandwichs, des hot-dogs,
des burgers, des soupes, des salades et même une sélection du jour avec entre
autre du foie aux oignons. Et dans un coin près de la caisse, une vitrine avec
toute une série de muffins plutôt alléchants.
Dans une
autre partie de ce Diner, une salle un peu plus grande avec le juke-box tout au
fond.
Premier « Clam
chowder » qui reste une de mes soupes favorites. Plutôt correcte, épaisse
et crémeuse avec un bon goût de clams et pas trop de pommes de terre.
Des clams
en tranche frits servis avec des frites. Bon…pas de toute légèreté mais on ne
peut pas ne pas prétendre ne pas le savoir en entrant…Malgré la pâte un peu
épaisse, le goût d’huile n’est pas marqué. Les frites sont correctes.
Et pour moi
un burger tout à fait classique avec bacon, oignon rouge, fromage cheddar,
tomate et salade, le tout accompagné pour faire léger…d’un bon chili con carne
et d’un agréable cole slaw.
On ressort
d’ici avec même la possibilité de se peser… Pas sur que cela soit une bonne
idée…
Un lieu à
surtout « visiter », dans lequel on aurait l’impression d’avoir fait
un saut dans le temps, une ambiance digne d’un film tel que « Fargo »,
avec une cuisine bien locale, sans trop de chichis, parfaite pour un repas
rapide.
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