Il y a
quelques décennies, Chelsea et Kings Road étaient les endroits les plus en
vogue à Londres où tout ce qui était alternatif a ait un énorme succès.
Magasins étranges, « faune » dans la rue avec crêtes d’iroquois et
autres looks liés aux mouvements musicaux de l’époque. Chelsea vu d’ailleurs à
l’époque la naissance du mouvement Punk. Aujourd’hui, cela a bien changé et il
semblerait que le quartier soit devenu un lieu à la mode mais plutôt avec des
boutiques de luxe et de l’immobilier haut de gamme.
C’est donc
dans une sorte de complexe appelé « Bluebird » que nous avons passé
notre soirée. Je dis complexe car en arrivant au numéro 350 de Kings road, ce
n’est pas qu’un restaurant mais aussi des boutiques, un magasin d’alimentation,
une brasserie et une terrasse où l’on vient démarrer sa soirée. Il s’agissait
initialement d’un énorme garage art déco dans les années 20.
Au premier
le restaurant qui une grande salle en longueur très joliment structurée avec
tout d’abord un coin sofas avec un grand bar et ensuite la salle à manger
proprement dite dont la contenance est plutôt importante.
Sur le bar de
magnifiques bouquets de fleurs dans les tons roses ; bar le long duquel
l’on peut s’assoir pour un cocktail ou autres boissons.
Première
observation, c’est un endroit où vraisemblablement la jet-set se rencontre au
vu de la fréquentation. On vient ici sans aucun doute pour se montrer ou voir…
Pas mal de « chefs » avec leurs secrétaires… ou alors de sorties de
« boites » mais celles qui ont probablement faits des bénéfices…
D’après ce que j’ai cru comprendre, c’est le type d’endroit où le magasine
Tatler spécialisé dans tout ce qui est mode, évènements exceptionnels et autres
rumeurs, vient s’approvisionner en contenu. L’endroit est vraiment beau, l’ambiance
est très chic.
Arrivant un
peu à l’avance, je m’assois au bar pour prendre un verre, décide de prendre une
bière. Première surprise, pas de bières anglaises mais principalement des
bières que je qualifierais d’un peu exotiques. Va pour une bière péruvienne
appelée Cusquena qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Une fois
passés à table dans un des coins feutrés de la pièce le long de la baie vitrée,
nous voici proposé la carte du jour. A première vue rien de vraiment très
original ; une bonne sélection de plats que je qualifierais de
« brasserie » avec diverses viandes et poissons. Une planche de pain
nous est amenée avec un beurre salé de Noirmoutier.
En entrée
il y aura une ballotine de foie gras, grains de raisins vinaigrés, confiture de
raisins, noisettes. A première vue cela à l’air plutôt bien mais en regardant
de plus près, je m’aperçois que ce foie gras ressemble plus à une recomposition
comme un mousse que du foie gras en morceau. Observation confirmée par le
« manager » qui me vente la préparation en me parlant de
« légèreté…de mousse ». Selon moi c’est vendre un plat qui n’est pas
une ballotine mais une mousse. Point final. Je n’y ai pas gouté mais cela
m’énerve… Une confiture sur le côté avec un goût plutôt de coing mais comme
l’intitulé le dit…raisins et noisettes.
Pour moi
les asperges de la vallée Wye, canard fumé, œuf croustillant, petits pois,
truffe noire et cresson. Arrive une « mini assiette » avec j’ai bien
du compter trois bouts d’asperges, quelques petits pois, un peu d’huile de
truffe, cet œufs enrobé de panure et frit et quelques feuilles de cresson sur
le côté. C’est plutôt bon mais c’est plus un échantillon qu’autre chose…
En plat
principal nous avons choisis le turbot entier pour deux personnes, pommes de
terre « jersey royals », épinard, béarnaise. Arrive le poisson entier
sur un plateau et cela sera le « manager » qui nettoiera le poisson
pour le servir sur les assiettes. Première bouchée et je me demande bien où le
cuisinier a appris à cuisiner… Il faut savoir que le turbot est une délicatesse
et reste un poisson cher. Surcuit et semblable à du papier mâché, ce n’est pas
peu dire… Je n’ai jamais mangé un poisson aussi mal préparé. Les épinards
semblent avoir été cuit à la vapeur mais sont presque secs, les pommes de
terres ne sont que j’appelle des « rates » avec un peu de persil plat
sur le dessus… Je me demande si je ne suis pas en train de rêver… J’allais
oublier de dire qu’il y avait une sauce béarnaise. En réalité je pensais
initialement à une sauce hollandaise et je me retrouve avec cette sauce qui
clairement ne va pas avec un tel poisson en raison de sa finesse. La béarnaise
selon moi va avec une viande et non pas un poisson.
Evidement j’ai
signalé que leur poisson était surcuit au « manager » qui me répond
qu’il l’avait remarqué et qu’il le signalerait au chef en cuisine… Je rêve à nouveau…
Avec ce
repas…Un vin espagnol de Rueda, Diez Siglos 2012 plutôt très agréable avec des
arômes d’agrumes.
Nous avons
eu droit à des truffes qui sortaient tout droit du frigo et trop sucrée, puis
deux flutes de champagnes offertes par le « manager » pour le
désagrément… Geste plutôt appréciable, mais bon…
Clairement
on ne vient pas ici pour regarder ce qu’il y a dans son assiette mais comme précédemment
décrit, pour se montrer. Il faut le savoir…et c’est comme cela. Nos voisins de
tables eux avaient l’ait satisfaits de leur poisson mais je n’ai pas l’impression
qu’ils aient regardé une seconde ce qu’ils mangeaient…
Je ne sais
pas si je serai dans la prochaine édition de Tatler en photo…mais si c’était le
cas…. je doute que cela soit dans la rubrique des clients satisfaits…
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