Voici le
genre d’adresse que j’adore pour un certain nombre de raisons. Ce que l’on peut appeler un restaurant de
quartier puisque nous sommes à l’Hospitalet de Llobregat, mais l’accès est
simple et se déplaçant par le métro. Quartier principalement où l’on trouve des
résidences, des hôtels de luxe, et des sièges sociaux d’entreprises
internationales. C’est une table presque familiale car le patron accueille sa
clientèle comme des amis. La cuisine utilise de bons produits, se positionne
entre le classique mais avec quelques clins d’œil assez moderne, la volonté de
sortir des sentiers battus. Le cadre est plaisant et le service excellent.
Casa Varela 1986 c’est tout d’abord l’engagement du chef Toni Varela pour la durabilité avec les meilleurs produits offerts sur les marchés. Ce restaurant qui est né il y a 35 ans, fût un bar, puis devint un restaurant qui vient d’être récemment remodelé, modernisé. Une adresse qui est visitée à la fois par la population locale de L’Hospitalet, ainsi que par les habitants de Barcelone et même d’autres villes voisines.
Le gérant actuel, fils des propriétaires fondateurs, changea donc de concept il y a dix ans pour cesser d’offrir une carte de tous les jours, en créant une proposition basée sur la qualité et les produits de saison. Une carte de plats originaux et élaborés, ainsi que ses plats de riz, fait que cette adresse soit considérée comme une référence qui attire les gourmets et les amateurs de bonne cuisine de toute la Catalogne.
Cependant, la carte peut étonner à sa première lecture car c’est un mélange de l’essence de la cuisine méditerranéenne la plus authentique avec une cuisine avec des plats qui se démarquent, faisant parfois référence à l’utilisation d’ingrédients asiatiques. Il faut savoir que Toni est passionné de cuisine japonaise et entre autres de ramen. Donc une proposition de cuisine catalane avec des touches fusion, des ingrédients asiatiques, latino-américains, etc. incorporés dans des recettes traditionnelles et offrant de délicieuses créations. Propositions du jour, puis une grande carte avec un certain nombres de plats. On peut donc soit se focaliser sur une cuisine très classique, soit s’aventurer vers quelques plats créatifs.
Aussi bien
l’extérieure que l’intérieur ont totalement changé. Une salle avec une table
que l’on pourrait qualifier de communautaire au centre, un bar sur l’un des côtés
et la cuisine en entrant à gauche.
Mura
blancs, banquettes noires et chaises vertes. C’est sobre et bien pensé.
À
l’apéritif, on vous offrira un pain d’épeautre croustillant, sel noir, à
l’huile d’olive extra vierge de Montilla, Cordoue.
Pour commencer une originale salade de tomates bio avec de la ventrêche de thon, glace au basilic et sauce romesco. Tomate bien fermes et gouteuses, belle qualité de thon, une huile aux herbes, de l’oignon rouge, même de la grenade et ce sorbet finement citronné parfumé au basilic et citron vert. C’est frais, c’est gourmand, c’est un peu doux mais excellent.
Surprenant poulpe pané et fumé accompagné d’une mayonnaise coréenne. On connait le poulpe a la galicienne avec le côté fumé du piment de la verra, mais ici c’est une approche différente même si la saveur fumée est aussi présente. En morceaux, pané comme le dit l’intitulé, croustillant a l’extérieur et accompagné de plusieurs sauces dont l’une épicée dans le répertoire du kimchi, un aïoli, et une sauce aux herbes. C’est vraiment un très bon plat et de plus agréablement dressé.
On continue dans d’originales préparation avec un tartare de bœuf à l’anguille fumée et glace à la moutarde. Une combinaison a priori étrange mais gagnante. Tartare bien assaisaoné avec du cornichon, grenade, les dés d’anguilles incorporés et cette glace en même temps un peu piquante donne u coupe de fouet au tout. Fleur d’ail pour compléter.
Puis le plat de résistance qui lui bien entendu fait plus partie du répertoire classique et qui est l’un des fleurons de la maison, « La paellita de mon ami Jordi avec des langoustines et des crevettes ». Alors que dire…Eh bien c’est une question de goût car celle-ci est faite de manière très classique avec du riz bomba qui est assez cuit. Il y a une tendance dans certains établissements d’utiliser du carnaroli local qui a une texture plus ferme et qui me plait plus. En discutant (longuement) avec Toni , c’est un délicieux moment que je passe. Toni me dit que la clientèle n’est pas trop enclin à faire des découvertes et préfère ce riz un peu mou a mon goût. Lui est d’accord que le carnaroli est plus adapté mais voilà…la clientèle classique a décidé… A noter que les crustacés sont cuits à la perfection, à savoir juste à la plancha et encore moelleux, pas surcuits comme dans certains endroits.
Puis nous discutons des riz du delta de l’Ebre car Toni bien entendu ce sont les mêmes références que nous avons mais Toni a une préférence pour celui de Moli de Rafelet vs celui de Ila de Riu, me montre la différence de taille et de couleur du grain. Pour lui le bomba de Moli est plus naturel car plus irrégulier. La discussion animée et fort sympathique est le reflet de la passion du patron pour les produits !
Puis pour conclure ce repas, une très bonne brioche torrija à la crème glacée à la vanille.
Comme vin, l’excellent Montsant Acustic Blanc 2019 que j’aime souvent prendre au restaurant pour son rapport qualité prix, suivi par un verre de cava de la maison Torrent Moliner.
Il faut souligner l’efficace du service, la gentillesse du personnel et l’attention qu’ils nous ont accordée. Je ne sais pas si c’est le meilleur restaurant de L’Hospitalet de Llobregat, car je ne les ai pas tous visités, mais bien sûr, mais c’est vraiment une adresse à découvrir et redécouvrir, sans oublier le superbe patron !
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