Première
soirée à Provincetown ou Ptown pour ceux qui connaissent avec un choix
compliqué car malgré le grand nombre de tables de Commercial Street, les
cuisines malheureusement se ressemblent un peu toutes. Le choix s’est donc déjà
porté sur ce qui est ouvert et sur un établissement plutôt réputé avec une
apparence contemporaine et une cuisine un peu plus inventive. C’est donc chez « Joon
Bar & Kitchen » un peu plus loin dans la rue que le choix se porte.
Une petite
maison blanche qui ne ressemble finalement pas trop à un restaurant mais plutôt
une maison particulière. Mais une fois à l’intérieur, pas de doute… Une salle
pleine structurée de manière assez particulière avec un long bar le long duquel
l’on peut manger, une seconde rangée avec tables et chaises en hauteur, et une
banquette avec également une série de table. Malgré la réservation, tout n’est
pas prêt mais que cela ne tienne, nous patienterons dans un coin du bar.
Une jolie
décoration avec principalement du bois blanc et des lumières au plafond plutôt
très design car chacune différente de l’autre pour éclairer le bar et de l’autre
côté des spots halogènes au plafond. Ce soir une ambiance survoltée et l’on
sent que le service cours dans tous les sens.
Sans aucun
doute on pensera immédiatement que la carte des vins doit être bien fournie en
voyant en fond de salle le cellier.
La carte
ressemble à premier abord à plutôt à une série de plat à partager que de vraies
assiettes individuelles, néanmoins quelques plats plus conséquents sont aussi
proposés. Un mélange d’influences américaines, françaises, espagnoles et asiatiques.
Des pizzas ou plutôt pains plats et des burgers. Le service est vraiment
décousu et finalement nous voici à l’une des tables hautes.
Quelques
huitres sur un plateau avec un granité de champagne et citron. L’idée est
plutôt judicieuse que d’associer du froid à ces huitres. Maintenant il est vrai
que n’importe quelle huitre fraiche ferait l’affaire. Plutôt dirons-nous
ludique.
Second plat
avec des Champignons sauvages grillés à la braise, sauce à base de miso et vin,
pâtes de raviolis chinois frite. Sur le
papier cela a l’air plutôt intéressant mais en assiette vraiment pas terrible.
Je me rappelle de champignons mal hydraté et beaucoup trop salé à cause de l’abus
de l’une de ces sauces asiatiques à base de soja. Les wontons frits qui
rappellent des nachos n’ont rien de séduisant et rien à faire avec ces
champignons. Tout bonnement un simple ratage.
Plat
suivant, des Coquilles Saint-Jacques saisies, gratin de légume d’automne,
salade de chou kale, noisettes grillées. Un plat très emballant, une lourdeur
dans cette espèce de lasagne de légume ratée et une salade colorée sur le côté.
On en oublie les Saint-Jacques…
Mêmes
constatations avec le Cabillaud en sauce miso, cake de pommes de terres
pourpre, purée edamame. Beaucoup trop salé, les pommes de terres vitelotte, c’est
rigolo mais sans plus. Le poisson est surcuit, la salade sans réel intérêt à
part de remplir l’assiette. La purée pourrait être du pois cassé. Un plat
insignifiant.
Avec ce
repas un des seuls vins au prix abordables, un Cote des Roses, Gérard Bertrand,
Grenache, Viognier, Vermentino, qui ne mérite même pas d’être décrit.
Un lieu à
la mode probablement apprécié par la clientèle de Ptown qui probablement se
soucie plus de l’ambiance, du côté intimiste et de la conversation avec les
gens autour de la table que ce que l’on sert dans l’assiette qui frôle la
médiocrité alors que les produits de base ne sont pas trop mal.
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