Une table
que je ne connaissais pas encore à Genève et dont on m’avait dit le plus grand
bien, « Chez Arsène » qui selon certains est l’une des meilleures
tables pour le midi dans les environs de la rue de la Terrassière. Dans une
ruelle appelée la Vinaigrerie, un établissement au rez-de-chaussée de l’une de
ces jolies maisons typiquement genevoises. Une petite terrasse pour l’été
dans cette rue piétonne et nous voici immédiatement à l’intérieur de la
première salle.
Une
décoration qui oscille entre le traditionnel genevois avec mur de pierre,
affiches anciennes et un côté un peu art nouveau avec ces lumières ou
objets du début du siècle. Deux salles, la première donnant sur la ruelle et
devant la cuisine, la seconde en peu dans le prolongement de la seconde.
Un mobilier
plutôt de type bistrot, à savoir classiques tables et chaises en bois. Un
accueil aimable et nous voici quelques instants après installés à une agréable
table ronde à côté de la fenêtre.
La carte
est de type bistrotière comme on pourrait s’y attendre avec une agréable série
de plats plutôt orienté poissons et fruits de mer. Une demi-douzaine
d’entrées dans lesquels nous auront choisi le Boudin noir de chez Bula et
compote de pomme piment antillais. Le boudin provient de la Halle de Rive
et de la boucherie comme mentionné dans le nom du plat. Accompagné d’une
saladine et de la compote dans un bol. Assiette sans surprise.
Autre
entrée avec un Mille feuilles d’anguille au vert pris par plusieurs personnes.
Connaissant parfaitement le plat d’origine belge, je me réjouissais de trouver
une belle et innovante assiette avec des filets recouverts d’une probable crème
aux herbes dont du persil. Une déception de ne trouver qu’une mousse ou tout
est mélangé inclus l’anguille qui est un poisson avec une très belle texture et
qui aurait pu être mis en filets. On aurait pu même utiliser finalement
n’importe quel poisson fumé. L’appareil est de plus trop salé, placé entre de
probables feuilles de brick, le tout recouvert d’œufs de poisson et de quelques
pousses. Sur le côté également de la saladine.
En mets
principaux, un Suprême de poulet caramélisé au miel, citron et gingembre. Selon
le convive, la volaille est tendre mais la sauce est beaucoup trop citronnée et
devient écœurante à la longue. Quelques haricots verts entourés d’une tranche
de courgette et de la cima de rappa.
Autre
assiette avec un Steak de calamar grillé et sa bisque de légumes. Selon le
convive, une assiette plutôt assez fade.
Des Cigales
de mer sur artichaut de Bretagne et bisque de crustacés. Les cigales sont
apprêtées, l’artichaut découpé en cubes, la sauce manque aussi un peu de
relief.
Pour moi
une Saltimbocca de lotte braisée aux coques. Je m’attendais plutôt à de
fines tranche de poisson mais il s’agit plutôt d’un pavé entouré de jambon. Un
morceau bien cuit et bien parfumé par la tranche. Les coques sont bonnes mais
il y a quelque chose qui manque également dans cette assiette un peu fade, un
peu timide. En légume également en dessous de la cima de rappa.
Toutes les
assiettes sont accompagnées d’un très bon riz travaillé avec des herbes
fraiches dont du thym et des petits cubes de courgettes.
Les
desserts sont principalement des tartes et ce sont elles qui m’auront le plus
séduit avec une tarte tatin de mangue et un excellent cheesecake avec un coulis
aux fruits rouges.
Une carte
de vin avec une sélection mixte de vins suisses et français soit au verre soit
à la bouteille. Pour commencer un Pinot gris de Peissy « les Crêtets »
du Domaine Plan en 2014 en guise d’apéritif, suivi par un Rully premier
cru « Clos du Chaigne » Domaine de la Folie en 2012.
Une
expérience un peu étrange car il se faut de peu pour faire de ce repas quelque
chose d’un peu plus excitant. Une cuisine qui manque un peu d’audace avec des
assaisonnements qui devraient être un peu plus pertinents.
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