Dead End Paradise, Barcelone

Dead End Paradise, le bar dont tout le monde parle en ce moment, a atterri à Barcelone il y a tout juste quelques semaines avec la particularité qu’à la base cet établissement se trouve à Beyrouth !

A la tête de cet établissement, Jad Ballout mixologue qui n’est pas le dernier venu puisque celui-ci eut dans le passé amené dans le haut du World 50 Best Bar certains de ses établissements pour la catégorie Moyen-Orient et Afrique. Quoi que de plus naturel que de venir à Barcelone sachant que c’est ici que se trouvent la plupart des bars européens réputés qui souvent gagnent certains concours.

Son histoire est aussi une histoire assez particulière. Lors de l’explosion d’août 2020 dans le port de Beyrouth, des quartiers entiers de la capitale ont été rasés et Jad a tout perdu. Un financement participatif entre mixologues l’a aidé à prendre son envol et avec Jade Ismail sa Co partenaire, ont fondé d’abord à Beyrouth puis à Barcelone ce Dead End Paradise.

Un local informel dans le Raval, quartier où d’ailleurs se trouvent un certain nombre de bars très fréquentés. Au milieu du ciment vieilli, des graffitis aux couleurs criardes et des vélos mal garés, une salle d’angle aux plafonds vertigineux et aux murs de verre qui donnent sur une place qui jouxte le Centre de Culture Contemporaine de Barcelone (CCCB) où sont organisés matchs de football, basketball, patinage et répétitions de danse.

Le design intérieur peut vous rappeler un peu le style Miami des années 80 et 90. Un style un peu industriel, des néons, des tabourets tapissés d’imprimés sauvages, des papiers peints qui reproduisent une jungle peuplée de jaguars et de nombreux miroirs. C’est un certain architecte appelé Elie Abs qui a aidé à obtenir cette sensation d’être assis à l’intérieur du bar et en même temps de se sentir au milieu des rues du Raval.

De jeunes femmes vous servirons les boissons avec un parfaite maitrise et le sourire. Ici ce ne sont pas de simples cocktails mais une gamme de cocktails signature d’inspiration méditerranéenne, avec souvent des touches asiatiques.

La carte est présentée comme un album de photographies polaroid abstraites et modifiées qui suggèrent des couleurs et des textures et sur cette base et de la liste des ingrédients, vous pourrez choisir le cocktail en question. Chaque cocktail a donc été associé à une évocation artistique d’un état émotionnel et d’une couleur.

Cocktails parfois aux références locales et alimentaires comme le Gilda ou la Pa amb tomaquet. Ce sera tout d’abord l’Indigo, à base de chicha morada, de chipotle fumé, de yuzu, et de rhum Plantation 3 stars. Long, frais et épicé, est très plaisant. Un autre appelé émeraude, à base d’agrumes, avec une base d’arôme de mezcal et de fenouil. Même un cocktail à base de bière de La Textil.

Ce “Paradis de l’impasse” est une fantastique nouvelle opportunité de découvrir de magnifique cocktail dans ce quartier tellement animé et finalement inimitable, pluriculturel et festif.