Indéniablement
Colmado Murria est une référence à Barcelone en tant qu’épicerie de luxe et de
qualité pour ses produits souvent exceptionnels. C’est un lieu légendaire, et
son histoire peut se trouver sur d’innombrables sites. C’est dernièrement que
l’on apprend que celui-ci se convertit ou plutôt complète son offre avec une
restauration.
A la différence d’un Villa Viniteca, l’espace est plus petit, avec beaucoup moins de produits, mais le lieu est magnifique et peut être considéré comme une pièce de l’histoire de la ville. Indéniablement le magasin est beau, avec un petit côté presqu’un peu musée !
A priori cela ne me choque pas que l’on convertisse partiellement un tel établissement pour plusieurs raisons. Si l’on se réfère à l’épicerie de luxe la plus belle au monde avec une restauration nocturne ; tout épicurien aura j’espère eu la chance d’aller une fois chez Roscioli à Rome qui est un modèle du genre et un rêve culinaire.
Maintenant ce n’est pas n’importe qui qui s’est associé ici puisqu’il s’agit de Jordi Vila du réputé et excellent Alkimia/Alkostat. Donc a priori, tout pour une brillante réussite mais la réalité est assez différente. Bien entendu une réservation obligatoire avec deux formules, des tables hautes dans le magasin pour plutôt des tapas et quelques tables à l’arrière pour une restauration plus classique, mais franchement se trouver entre quatre murs derrière sans fenêtre près des toilettes….non merci.
Donc la…l’expérience ultime…c’est plutôt le magasin pour la vue déjà à l’intérieur et aussi sur la rue. Lumière du jour et convivialité seront normalement au rendez-vous dans l’épicerie…mais…. La réalité fût assez différente.
Un accueil
plutôt médiocre, nous sommes placés à l’une des tables et trois minutes plus
tard on me demande ce que je veux sans avoir eu le temps de prendre
connaissance de quoi que ce soit. Puis une attente…une longue attente…trois
inexpérimentées serveuses pas souriantes ne daignent même pas avoir un regard
sur la clientèle et préfèrent clairement parler entre elles. Cela commence
bien…
Après avoir
plusieurs fois essayé de les approcher, finalement on arrive à passer une
commande…. A noter que la prétendue sommelière essaiera de vous vendre les vins
les plus chers de la carte… Ben voyons… Si je veux un grand vin, cela ne sera
pas ici avec un tel service et la proposition culinaire, ce sont des petits
plats, donc je m’attends pour le déjeuner a une offre plus légère que des
bouteilles parfois au-delà de 50 euros.
La carte est plutôt intéressante avec des plats catalans classiques mais souvent revisités. Des charcuteries, des fromages, des omelettes, et toute une série de petits plats. Le concept tient la route, la sélection est intéressante. Un peu pris de haut on ne sait pourquoi par ces serveuses qui s’imaginent être probablement parfaites, nous réussissons finalement à passer commande.
Our commencer
une « Esqueixada », une salade d'été typique de la cuisine catalane.
Elle est composée principalement de morue dessalée déchirée en lambeaux
(bacallà esqueixat en catalan) mélangée normalement à divers légumes
méditerranéens comme des tomates ici, oignons blancs, poivrons et olives. On
l'assaisonne avec du sel, du poivre, de l'huile d'olive et du vinaigre. Ici c’est un peu le minimum avec des tomates qui
pourraient sortir de boite et quelques tomates cerises. Franchement, peu faire
mieux.
Comme une croquette de de rôti « trencada », qui si je comprends bien signifie ici en morceaux ou cassée. Une tout petite assiette avec une base de purée de pommes de terre avec sur le dessus une sorte de croquettes écrasées. Pas sûr de comprendre l’objectif de ce dressage, mais c’est tiède…pour ne pas dire autre chose. Retour en cuisine et nouvelle assiettes quelques minutes plus tard. Ce n’est tout de même pas compliqué de servir quelque chose de chaud surtout qu’il y a deux tables ! Ni mauvais et ni excellent non plus.
Un très bon tartare à l’anguille fumée bien entendu a un prix pas donnée et qui semblerait être un peu le plat phare ici. Avec quelques tranches de pain que je qualifierais plutôt de type biscotte et un beurre tiédasse. On aurait tout de même espéré un pain grillé de qualité, a nouveau…effort minimum.
Dernier plat avec des tripes à la catalane avec pommes de terre aïoli et jambon Joselito. Tout à fait correctes mais assez ordinaires.
Comme bouteille, un Microvins 2020 Syrah, vin rouge, vieilli en fûts de chêne français, pendant 19 mois. Les Microvins sont des monocépages de vieilles vignes (certaines de plus de cent ans) de variétés indigènes et de parcelles d’extrême typicité.
On viendra une fois comme dans un musée, cuisine simple et normalement exécutée sans de gros efforts, des prix évidemment sur le haut, un service pas très disponible, on se demande en sortant si ce n’est finalement pas un attrape gogos…
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