Partis pour
un spectacle non loin du Flon, je me suis dit qu’un repas au préalable serait
le bienvenu sachant qu’il ne serait probablement pas voire peu facile de manger
après 22 :00. Après quelques repérages, la brasserie du Grand Chêne me
sembla être l’endroit idéal. Parking juste devant qui grâce à son ascenseur
permet de rapidement descendre et surtout… c’est la brasserie du Lausanne
Palace ! L’un des restaurants du plus prestigieux établissement de la
ville.
Un repas
limité en temps mais cela ne devait pas poser trop de problèmes. Sur l’entrée
gauche du Palace, l’entrée de la brasserie ne peut être manquée avec une
classique devanture de mareyeur.
Une fois à l’intérieur nous voici
effectivement dans un décor de brasserie mais quand même avec une touche élégante
puisque nous sommes au Palace.
Un intérieur
boisé avec presqu’un petit côté britannique, des tables élégamment dressées,
une ambiance un peu feutrée.
Nous serons
donc placés au second dans une salle qui a vue plongeante sur celle du bas et
qui a de grandes fenêtre qui donnent évidement sur la rue du Grand Chêne. Un décor toujours plaisant mais comme je l’ai
précédemment indiqué, plus chic que la traditionnelle brasserie style
parisienne.
Une carte
de plats traditionnels français avec évidement un choix de fruits de mer en
plateaux mais aussi un certain nombre de mets vaudois ou je devrais plutôt dire
« réinterprétation de mets vaudois ». Des choucroutes, des viandes,
du pot au feu et aussi des classiques d’outre Sarine.
Comme il y
a des moules qui sont affichées et que l’un des convives semble intéressé, je
me demande si ce sont des Zélande ou des Bouchot. J’hèle notre garçon et lui
demande l’origine de celles-ci et me répond de Slovénie…… Je ne savais pas si
je devais m’écrouler de rire ou pas mais « celle-ci » je la classerai
dans les annales des discussions de restauration et ne manquerai pas de la
ressortir…. On pourrait me rétorquer qu’il y a un bout de côte dans le golfe de
Trieste mais je doute très fortement que l’on aille s’approvisionner de
Lausanne là-bas et en plus je ne suis même pas sûr qu’il y en ait… Le maitre d’hôtel
qui passe par là nous confirme qu’elles proviennent d’Irlande et nous dit que
comme c’est la fin de la saison, elles sont ramassées au large et donc plus
petites...
Je choisis tout
d’abord dans la sélection du mois un Saint-Chinian Veillée d’Automne 2009 du
clos bagatelle, un vin très souple et gourmand avec des arômes de fruits noir. Ne
me rappelant plus précisément où se trouve Saint-Chinian, je re-questionne
notre serveur de l’hexagone qui me dit « près
du Gard »… Je ne savais pas si je devais à nouveau ou non rigoler mais c’est
sûr que ce n’est pas dans cette région…
Pour commencer
une soupe à l’oignon gratinée pour l’un, qui s’avéra être vraiment délicieuse
avec un bouillon bien concentré, un franc goût d’oignons presque sucrés et un
fromage de qualité pour gratiner le tout.
Pour moi un
pithiviers aux poireaux et saucisson vaudois « I.G.P. » de chez
Suter. Normalement le pithiviers est un gâteau feuilleté à base de crème d’amande
mais ici en version salée. La pâte est délicieuse, légère ; le saucisson
(Indication géographique protégée) de
Villeneuve est vraiment excellent ; la compotée de poireau est vraiment
fine. J’apprécie également la couronne de salade frisée intelligemment
assaisonnée avec un bon vinaigre bien classique et pas le lassant balsamique. Une très bonne entrée
à recommander.
En plat principal je choisis le soufflé de crabe pimenté sauce Nantua.
Le soufflé est présenté au milieu d’une assiette avec sa sauce et sur le dessus
un bouquet d’herbes fraiches avec de l’aneth et du cerfeuil. Le soufflé sent
bien le crabe mais je regrette cet ajout un peu inattendu d’une sorte de crème
à base de moutarde en grains qui ne s’harmonise pas trop bien avec la sauce
Nantua. Sauce tout à fait bien réalisée avec un goût puissant d’écrevisses et
cognac.
En à côté une jolie petite salade mêlée pour accompagner le plat. J’apprécie
que les feuilles soient différentes de celles de mon entrée.
Là où c’est la grande déception c’est avec la cocotte de moules en
marinières, pommes frites. La qualité des moules est correcte mais la sauce est
totalement insipide. Je m’attendrais tout de même à trouver autre chose qu’une
sorte d’eau sans trop de goût avec quelques branches de thym dans un tel
établissement surtout que cette recette est surement la plus éculée qu’il soit
et quasi impensable que l’on puisse la rater… Nous signalons à notre cher
serveur que ce n’était franchement pas terrible et celui-ci me dit « …avez-vous
déjà mangé en France ? On ne peut pas comparer les moules ici avec celles
servies à Paris… ». J’ai failli encore vraiment rire mais suis resté poli...
Si l’on ne sait pas faire une « marinière » au Palace à Lausanne, il
vaut mieux alors se cantonner à ne faire que des plateaux de fruits de mer et
encore…
Les frites sont plutôt correctes mais sèchent
rapidement.
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