Retour à
Valleiry dans cet établissement qui avait su tellement nous séduire il y a
quelque temps et où nous avions mangé une cuisine Lyonnaise de qualité. Me
rappelant cette magnifique quenelle de brochet sauce Nantua et ayant envie de
déguster ce soir ce plat, nous voici partis pour revivre un bon moment.
Un décor
toujours aussi agréable avec un accueil des plus courtois. Mais ce soir nous
découvrons que la première fois que nous étions venus, le patron Jean-Marc
n’était pas là. Un personnage très sympathique qui sait tout de suite mettre
les gens à l’aise et qui n’hésite pas à tailler une bavette avec le client.
Le menu à
31 euros toujours affiché sur l’ardoise murale est complété ce soir par une
entrée avec une salade de mâche/rampon et en plat principal des tripes qui ont
longuement cuits dans une sauce épicée avec des légumes. Nous resterons
classiques avec les plats habituels.
Comme apéritif
des communards, semblables au kir mais avec du vin rouge, accompagnés de
gratons et de tranches de saucisson.
Jean-Marc
le patron nous amène la carte des vins mais nous signale qu’il y a quelques
bouteilles additionnelles ne figurant pas sur sa carte qui principalement
propose des vins du beaujolais. C’est donc un Fitou du domaine Lerys en 2008,
élevé en fût de chêne qui retiendra notre attention ; des arômes épicés
avec une touche de poivre et une belle longueur en bouche.
Pour
commencer je prends les œufs pochés en meurette, plat classique de la cuisine
bourguignonne avec sa sauce au vin, lardons et oignons. On sent bien le côté
légèrement vinaigré puisque les œufs sont pochés dans justement une eau dans
laquelle l’on a mis quelques gouttes ; la sauce est fine et pas trop
vineuse ; les oignons sont de type grelot ; il manquerait peut-être
quelques lardons mais globalement c’est bien réalisé. Sur le côté quelques
feuilles de salades mêlées avec un peu de chou rouge râpé sur le dessus ainsi
que des fanes oignons.
Autre
entrée avec la salade mêlée, cuisse de caille, magret fumé. Une jolie salade
comme celle qui accompagne les œufs mais en large portion avec sur le dessus le
magret finement tranché et des cuisses de caille poêlées et légèrement
confites.
Nous
reprendrons en plat principal le foie de veau, gratin de macaroni. Le foie est
aujourd’hui vraiment tendre, cuit rosé comme il se doit et nappé d’un beurre
persil-ail.
A côté, le gratin de macaroni, un autre grand
classique de la cuisine familiale et qui s’avère être très populaire à Lyon. Ce
plat reste intimement liée à la forte implantation de la communauté
italienne dans la Capitale des Gaules, Lugdunum. La recette à l’origine des mamas italiennes aurait été reprise par les « mères
» lyonnaises qui y apposeront leur touche personnelle.
Mais
comment ne pas se réjouir de déguster également la quenelle de brochet maison,
sauce écrevisse ? C’est vraiment un très beau plat réalisé comme « il
se doit ». Jean-Marc nous explique que les brochets viennent du lac ou du Rhône,
que la sauce est longuement préparée avec des écrevisses, de la bisque de
homard, du coulis de tomates et bien d’autres condiments ou épices. La
consistance de la quenelle est comme la première fois parfaite avec le goût si
distinct de ce poisson qui n’est que rarement préparé différemment.
Un généreux
plateau de fromage nous sera apporté avec de la fourme d’Ambert, du Tamier, de
la tomme-reblochon et du Saint Nectaire. Les fromages sont à point et chacun se
sert selon sa faim !
Aujourd’hui
quelques desserts différents comme la tarte aux pralines de Saint-Genix ou
souvent appelée pralines roses à la Lyonnaise. La praline rose est une
gourmandise constituée d'une amande enrobée de sucre cuit coloré. On la trouve
en sachet de pralines entières ou bien concassées. Il s’agit donc d’une fine
pâte de type brisée sur laquelle une préparation de crème et praline est
déposée. Un dessert que j’ai toujours considéré être très ludique !
Pour moi un
pouding au pain sauce chocolat. On
connaît surtout le pouding de Grande-Bretagne qui désigne toutes sortes de
desserts sucrés, mais il ne faut pas le confondre avec le pouding au pain, un
dessert particulièrement répandu dans les cuisines du Nord de la France, du
Royaume-Uni, du Sud des États-Unis, de la Belgique et du Québec. Le principe,
normalement mélanger des restes de pain rassis, du lait, des œufs, de matière grasse (margarine ou suif),
de sucre et d’autres ingrédients optionnels comme de fruits séchés ou confits (ici des raisins
secs), puis faire cuire le tout avant de
déguster comme un gâteau. Il sera accompagné d’une sauce chocolat ce soir.
Ce café du
Rhône est une vraie aubaine pour la région car je ne connais pas d’endroits
autres où l’on peut déguster une cuisine ménagère lyonnaise de qualité dans une
ambiance joviale et décontractée avec un sympathique patron. Un patron qui d’ailleurs
semble apprécier le jazz puisque le léger fond sonore m’a laisser penser qu’il
s’agissait de jazz des années 30 et
surtout qu’il organise parfois des concerts dans l’établissement (prochain, vendredi
21 mars à 19 :30 !).
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