dimanche 9 mars 2014

Café du Rhône, Valleiry



Retour à Valleiry dans cet établissement qui avait su tellement nous séduire il y a quelque temps et où nous avions mangé une cuisine Lyonnaise de qualité. Me rappelant cette magnifique quenelle de brochet sauce Nantua et ayant envie de déguster ce soir ce plat, nous voici partis pour revivre un bon moment.


Un décor toujours aussi agréable avec un accueil des plus courtois. Mais ce soir nous découvrons que la première fois que nous étions venus, le patron Jean-Marc n’était pas là. Un personnage très sympathique qui sait tout de suite mettre les gens à l’aise et qui n’hésite pas à tailler une bavette avec le client.


Le menu à 31 euros toujours affiché sur l’ardoise murale est complété ce soir par une entrée avec une salade de mâche/rampon et en plat principal des tripes qui ont longuement cuits dans une sauce épicée avec des légumes. Nous resterons classiques avec les plats habituels.

Comme apéritif des communards, semblables au kir mais avec du vin rouge, accompagnés de gratons et de tranches de saucisson.



Jean-Marc le patron nous amène la carte des vins mais nous signale qu’il y a quelques bouteilles additionnelles ne figurant pas sur sa carte qui principalement propose des vins du beaujolais. C’est donc un Fitou du domaine Lerys en 2008, élevé en fût de chêne qui retiendra notre attention ; des arômes épicés avec une touche de poivre et une belle longueur en bouche.


Pour commencer je prends les œufs pochés en meurette, plat classique de la cuisine bourguignonne avec sa sauce au vin, lardons et oignons. On sent bien le côté légèrement vinaigré puisque les œufs sont pochés dans justement une eau dans laquelle l’on a mis quelques gouttes ; la sauce est fine et pas trop vineuse ; les oignons sont de type grelot ; il manquerait peut-être quelques lardons mais globalement c’est bien réalisé. Sur le côté quelques feuilles de salades mêlées avec un peu de chou rouge râpé sur le dessus ainsi que des fanes oignons.

 
Autre entrée avec la salade mêlée, cuisse de caille, magret fumé. Une jolie salade comme celle qui accompagne les œufs mais en large portion avec sur le dessus le magret finement tranché et des cuisses de caille poêlées et légèrement confites. 


Nous reprendrons en plat principal le foie de veau, gratin de macaroni. Le foie est aujourd’hui vraiment tendre, cuit rosé comme il se doit et nappé d’un beurre persil-ail. 


A côté, le gratin de macaroni, un autre grand classique de la cuisine familiale et qui s’avère être très populaire à Lyon. Ce plat reste intimement liée à la forte implantation de la communauté italienne dans la Capitale des Gaules, Lugdunum. La  recette à l’origine des  mamas  italiennes aurait été reprise par les « mères » lyonnaises qui y apposeront leur touche personnelle.



Mais comment ne pas se réjouir de déguster également la quenelle de brochet maison, sauce écrevisse ? C’est vraiment un très beau plat réalisé comme « il se doit ». Jean-Marc nous explique que les brochets viennent du lac ou du Rhône, que la sauce est longuement préparée avec des écrevisses, de la bisque de homard, du coulis de tomates et bien d’autres condiments ou épices. La consistance de la quenelle est comme la première fois parfaite avec le goût si distinct de ce poisson qui n’est que rarement préparé différemment.



Un généreux plateau de fromage nous sera apporté avec de la fourme d’Ambert, du Tamier, de la tomme-reblochon et du Saint Nectaire. Les fromages sont à point et chacun se sert selon sa faim !


Aujourd’hui quelques desserts différents comme la tarte aux pralines de Saint-Genix ou souvent appelée pralines roses à la Lyonnaise. La praline rose est une gourmandise constituée d'une amande enrobée de sucre cuit coloré. On la trouve en sachet de pralines entières ou bien concassées. Il s’agit donc d’une fine pâte de type brisée sur laquelle une préparation de crème et praline est déposée. Un dessert que j’ai toujours considéré être très ludique !

 
Pour moi un pouding au pain sauce chocolat.  On connaît surtout le pouding de Grande-Bretagne qui désigne toutes sortes de desserts sucrés, mais il ne faut pas le confondre avec le pouding au pain, un dessert particulièrement répandu dans les cuisines du Nord de la France, du Royaume-Uni, du Sud des États-Unis, de la Belgique et du Québec. Le principe, normalement mélanger des restes de pain rassis, du lait, des œufs,  de matière grasse (margarine ou suif), de sucre et d’autres ingrédients optionnels comme  de fruits séchés ou confits (ici des raisins secs),  puis faire cuire le tout avant de déguster comme un gâteau. Il sera accompagné d’une sauce chocolat ce soir.


Ce café du Rhône est une vraie aubaine pour la région car je ne connais pas d’endroits autres où l’on peut déguster une cuisine ménagère lyonnaise de qualité dans une ambiance joviale et décontractée avec un sympathique patron. Un patron qui d’ailleurs semble apprécier le jazz puisque le léger fond sonore m’a laisser penser qu’il s’agissait  de jazz des années 30 et surtout qu’il organise parfois des concerts dans l’établissement (prochain, vendredi 21 mars à 19 :30 !).

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