Ce ne sont
visiblement pas les brasseries qui semblent manquer dans le Niedersdorf et
lorsque l’on passe devant la Johanniter, l’on ne peut s’empêcher de guigner car
l’ambiance semble être plutôt enjouée et la salle carrément pleine.
Un joliment
bâtiment depuis l’extérieure et une apparence relativement germanique,
peut-être plus marquée que les autres brasseries du quartier. Un intérieur qui
confirme ma première impression : le décor pourrait presque me rappeler
certaines brasseries de Bavière. Etonnement une clientèle presque quasi masculine
dans un décor traditionnel avec un toi vouté, des tables rondes, chaises de bistrot
et dans un coin le dessus d’une cuve en cuivre qui surplombe quelques tables. Initialement une brasserie, c’est en 1901 que cet
établissement fût transformé en un restaurant avec sa boucherie attenante
appelée « Johanniter » .
L’accueil
est plutôt inexistant, on essaie de trouver une table de libre et
vraisemblablement quelqu’un s’installera même devant vous. Un endroit bien rustique et simple qui a tout
à fait son charme.
En lorgnant
sur les assiettes, le « hit » ici semble être le cordon bleu-frites.
Un « hit » d’ailleurs assez fréquent dans ce type d’établissement
mais on trouve également le top 10 des plats suisses ainsi qu’une série de
plats autour de la saucisse et du porc. La bière de la maison à la pression
étant la Hürlimann, c’est parti pour une pinte de « Dunkle Perle »,
bière brune qui semble maintenant être brassée par Feldschlössen.
Ayant
repéré quelques plats probablement d’origine allemande ou autrichienne, je
choisis une soupe que j’apprécie
particulièrement quand bien réalisée, le consommé aux quenelles de foie. Cette quenelle est plutôt compacte et pas trop
fine en goût ; le consommé sans particularité. On dira une interprétation
classique et correcte.
Comme l’un
ne va pas sans l’autre…et que je ne suis (plus) tenté en tout cas ce soir par
des röstis ou autres met local, je choisis le « Schweinshaxe » qui me
semble à priori être avant tout germanique avant d’être Suisse. C’est un plat robuste, hivernal et qui peut
aussi s’avérer délicieux ci préparé selon la tradition. Il s’agit d’un jarret
de porc braisé avec des pommes natures, et de la choucroute.
Si la
viande est tendre et se détache parfaitement de l’os, le goût n’est pas la… Il
n’y a pas de côté un peu caramélisé si typique. C’est un peu à mon goût cuit au
four presque dans un peu trop de liquide si cela a été le cas. La sauce est
sans grand intérêt, basée sur un fond de sauce, alors que l’utilisation de la
bière est un parfait ingrédient pour ce type de sauce. La choucroute…eh bien
moi je l’ai trouvée acide… En règle générale en Allemagne elle est parfois un
peu douçâtre, en France jamais acide dans les bons établissements. Je ne sais
pas si c’est le « goût local » mais cela couvre un peu les saveurs du
plat. Plat pas mauvais entendons-nous bien mais un peu quelconque.
Certes c’est
une sympathique brasserie avec une bonne ambiance où l’on vient se restaurer
simplement sans trop prêter attention à la qualité des plats en buvant une
bonne bière, ce qui est déjà pas mal !
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