samedi 15 février 2014

21 Boulevard, Beaune



Circuler dans Beaune, contempler le marché du samedi matin et toutes ses victuailles, admirer les vitrines des multiples marchand de vin ne peut que vous donner l’envie de manger… L’heure de midi arrivant et ayant quelques autres plans déjà pour la soirée, l’envie était simplement de trouver un lieu où l’on peut manger une cuisine locale, un repas que l’on pourrait presque qualifier de léger…si c’est possible…

21 Boulevard juste à la sortie des remparts est de l’extérieure une belle maison bourguignonne du XVème sur deux niveaux qui vient d’être rénovée. Cet établissement a une année tout au plus et entre dans la catégorie des jolies tables de la cité. 




Depuis l’extérieure la rénovation semble être très actuelle avec l’utilisation de matériaux modernes comme les encadrements métalliques noirs des fenêtres mais l’intérieur réserve une très belle surprise avec cette salle en longueur totalement voutée. De vieilles pierres, des éclairages doux et des tables dressées de manière très actuelle avec des chemins.



Au fond de cette salle, une autre privative qui semble servir aux repas autour de vins prestigieux puisque celle-ci s’intitule « Wine Club ». A ce sujet, la carte de vin de Bourgogne est absolument affolante, le choix miraculeux, les prix en conséquence…


L’accueil est des plus aimable et souriant ce qui semble être à priori normal mais mérite d’être relevé. Une fois à table c’est rapidement que nous nous décidons pour l’un des menus du jour et cela sera « le bourguignon », trois plats à 28 euros.

Sur la table une jolie bouteille d’huile d’olive du Lubéron aux couleurs de la maison et un beurre de qualité.


Petit amuse-bouche avec une sympathique crème de cèleri-poireau et graines de sésame torréfiées.


Je prendrai pour démarrer le Jambon persillé et ses condiments. Même si ce n’est pas un plat cuisiné, j’adore cette sorte de terrine que l’on ne trouve que finalement que rarement, à base de jambon, persillade et gelée. Une terrine tout à fait correcte mais pas nettement meilleure que celle de mon boucher… J’ai bien aimé cette crème montée à la moutarde pour l’accompagner. Quelques cornichons sur le côté.

 
Pour l’autre convive un classique… La Cocotte d’escargots de Bourgogne, ravioles de Royan
et son bouillon à l’ail.  Le genre de plat que l’on pourrait manger sans faim tellement c’est gourmand, crémeux, onctueux… même se lever en plein nuit pour aller finir les restes du frigo.. Escargots de qualité, ravioles parfaites, sauce crème a l’ail… Un plat bien rassurant.


Il y a toujours trois plats à choix pour chaque service mais nous sommes tombés d’accord sur le Suprême de volaille fermière sauce Epoisses, pommes Grenaille. A nouveau on ne sort pas de la tradition mais c’est parfaitement réalisé. La volaille est encore moelleuse car la cuisson a été faite en deux temps ; poêlé et ensuite au four à 180. La sauce est subtilement parfumée au fromage sans être trop lourde et les pommes de terre sautées avec quelques tomates confites. Une très belle assiette.


Malgré l’assiette de fromages régionaux (Délice de Pommard, Epoisses, Citeaux) qui semblait formidable car les fromages sont « faits », nous avons pris l’option dessert avec le Pain d’épices Mulot et Petitjean façon pain perdu. Mulot & Petitjean, sont des fabricants de pain d'épices à Dijon depuis 1796. Il est donc humidifiés avec du lait et de l’œuf, passé à la poêle avec du beurre et servit avec une glace vanille avec un fond de caramel coulant. Un vrai dessert pour enfants…


Comme vin un Puligny-Montrachet Vielles Vignes de Vincent Girardin en 2009, d’une grande finesse avec des notes florales, des parfums de lilas, pêche et d’agrumes.


Une cuisine que je pourrais qualifier de bistrot mais dans un lieu plutôt chic, un décor séculaire avec des touches de modernisme, c’est vraiment un très bel endroit, parfait pour manger si l’on le souhaite une cuisine bourguignonne réalisée avec de beaux produits et tout ceci a des prix sagement tarifés.

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