Nouvelle
adresse branchée et latino-américaine mais cette fois-ci dans le quartier de Poblenou.
« Escribà » est tout d’abord une pâtisserie de la Rambla dans un
lieu moderniste mais aussi une famille dont le nom est un symbole catalan de
créations pâtissières. Christian Escribà principalement chocolatier et son
frère Joan Escribà possède plusieurs établissements dont tout d’abord le
« Xiringuito Escribà », « La Guingueta de l'Escribà » qui
est associé au premier. Aujourd’hui il s’agit de « La Picanteria de l'Escriba » mais avec un concept plutôt différent.
On ne
remerciera jamais suffisamment Albert Adria d’avoir apporté ou peut-être mis au
goût du jour la cuisine Nikkei, car aujourd’hui on a l’impression qu’il n’y a
presque plus que ce type de cuisine qui marche à Barcelone, en y ajoutant
d’autres pays d’Amérique Latine qui en plus ne pourront pas s’empêcher quelque
part d’ajouter une touche Asiatique. Vous ne me croyez-pas ? Eh bien
referrez vous aux « Yakumanka », « Black Cherry », « Totora »,
« Panko », « Big Kokka », « Hawker 45 »,
« The Alchemix », « Chaka Khan » pour ne citer que quelques
uns d’entre eux, sans oublier toutes les autres tables qui ne peuvent pas
s’empêcher de mettre des tatakis, gyozas et autres ceviche sur leur carte.
Evidement, il y a du bon et du moins bon, donc pour ouvrir un tel
établissement, il faudra tout de même un peu se surpasser, non ?
« La Picanteria de l’Escribà » est située dans une rue que j’aime bien, moins passante que la Rambla et qui d’ailleurs se voit de plus en plus être le nouvel emplacement où les tables du quartier éclosent. A l’origine, une Picantería, est un restaurant traditionnel pour le déjeuner au Pérou, principalement dans et autour des villes d'Arequipa et Cuzco. Parmi les plats typiques de la cuisine d'Arequipan, citons la bière de maïs chicha de jora et des soupes. Picanteria se réfère au mot « épicé », généralement un plat unique de divers ragoûts ; des crevettes des Rocoto Relleno (piment farci), grillades, fromages, gâteaux de pommes de terre, cochons d’inde frit et bien d’autres choses.
« La Picanteria de l’Escribà » est située dans une rue que j’aime bien, moins passante que la Rambla et qui d’ailleurs se voit de plus en plus être le nouvel emplacement où les tables du quartier éclosent. A l’origine, une Picantería, est un restaurant traditionnel pour le déjeuner au Pérou, principalement dans et autour des villes d'Arequipa et Cuzco. Parmi les plats typiques de la cuisine d'Arequipan, citons la bière de maïs chicha de jora et des soupes. Picanteria se réfère au mot « épicé », généralement un plat unique de divers ragoûts ; des crevettes des Rocoto Relleno (piment farci), grillades, fromages, gâteaux de pommes de terre, cochons d’inde frit et bien d’autres choses.
Cette
adresse est un peu plus qu’une picanteria dans le sens où il s’agit d’un bar et
restaurant de type cuisine Fusion et qui lorgne vers divers pays tels que le
Pérou, Japon, Mexique et Brésil. Donc pas forcément ce que je viens de décrire
ci-dessus en ce qui concerne le genre de cuisine. Une jolie devanture qui pourrait laisser
supposer que nous sommes réellement en Amérique Latine, ce soir de la musique
avec le DJ Radio Borneo qui diffusera une agréable musique plutôt variée et exotique,
quelques photophores sur le sol.
Un très
agréable intérieur avec au centre un bar le long duquel l’on peut manger,
quelques tables ci et là, des murs de briques blanches, un plafond duquel tombe
des grappes de fleurs, on ne peut pas contester le fait que l’endroit à tout
pour plaire. Rien de luxueux ou de guindé, juste une bonne ambiance.
Dans une
seconde pièce dans le prolongement du bar, quelques tables plus intimes avec
une paroi sur laquelle vous trouverez quelques objets des l’astisanat de ces
régions, conférant un côté encore plus exotique.
Et au fond
la cuisine que l’on peut apercevoir depuis la salle, rien de bien grand mais
cela suit sans aucun problème malgré que le lieu soit bien plein.
On
n’oubliera pas que le lieu est spécialisé en cocktails ; quelques herbes
sur le comptoir afin de les confectionner. Vous ne pourrez manquer d’observer avec
quelle dextérité les barmans préparent leurs boissons. Une page complète de
cocktails sur l’arrière du menu.
La carte
est donc un mélange de petits plats des divers pays susmentionnés. Des salades,
des ceviche et certains classiques tels que causa ou tacos. Je dois dire que
cela ne commence plutôt pas très bien car la première assiette ne nous convient
pas du tout. Peut-être aussi un peu de ma faute car je me suis laissé
influencer par notre serveur et je n’ai pas trop prêté attention aux éléments décrits
sut cette carte. Il s’agissait de nachos avec du cheddar, guacamole et d’une
sauce au cochinata pibil, jalapenos et oignons au vinaigre. Tout d’abord cela
semble jeté sur une assiette et tout est plus ou moins mélangé. En suite cela
n’a strictement rien de Mexicain mais Texan ou plutôt Tex-Mex. Bref un plat
américanisé que l’on trouve dans tous les « sports bar » du monde,
question authenticité on peu faire nettement mieux… De plus leur fromage coulant
est une vraie horreur pour ne pas dire autre chose… Même si l’on aime les
nachos, il y a tout de mieux que cela… En tout cas je félicite notre serveur
qui ne nous a pas compté cette assiette. Il m’avait demandé comment j’avais
trouvé…eh bien je lui ai dit ce que je pensais.
Un superbe
cocktail avec un « Flower Pisco Sour » à base de lavande.
Et un excellent
« Telenovela » à base de cachaça, mezcal, coriandre fraiche, fruit de
la passion et citron vert. Tout deux parfaitement équilibrés, sans trop de
sucre, d’une belle fraicheur. Vraiment comme on dit… « Pouce en l’air »,
pour ces deux cocktails.
Second
plat, le « Duo de Causas ». Bien entendu un classique péruvien avec
du piment jaune Aji, le premier avec un tartare de thon, de l’avocat, des
oignons frits. Le second à base de betterave, du poulpe cuit sur le « robata »
qui est un grill ou méthode de cuisson japonaise et une mayonnaise de kalamata,
huile d’olive grecque. Deux bons causas, bien équilibrés en saveurs avec un
côté plutôt amusant avec cette mayonnaise de couleur rose. Sur celui au thon,
il me semble que cela ne soit pas de l’oignon frit mais de l’igname frit, mais
c’est à confirmer.
Un étonnant
ceviche appelé « Callejero » réalisé avec le poisson du jour. Particulier
car on y trouve du calamar frit sur le dessus, puis de la coriandre, leur « lait
de tigre » et des chips plantain. Si je trouve celui-ci plutôt bon, je ne
suis pas sûr que l’élément chaud ait sa place, à savoir les calamars frits, qui
détourne de l’origine le plat avec une saveur un peu huileuse. On trouvera les
classiques maïs et oignons rouges. Le lait de tigre est parfait dans son genre.
Un dessert
qui nous a bien plu, ce cheesecake avec de la crème fouettée et de la dulce de
lecce, préparation à l’origine d’Argentine mais devenue courante en Amérique du
Sud. Très bon dessert, gourmand et rassurant.
Alors
comment conclure… Indéniablement le lieu a du charme, l’ambiance est fort
plaisante, les cocktails excellents. La carte est variée, donne la possibilité
de passer d’un pays à l’autre, maintenant il faudrait peu pour élever le niveau
culinaire car il y a du savoir faire mais il y a trop de tendances à vouloir
soit américaniser ou plaire aux goûts locaux. Ce type d’établissement existe en
grand nombre à Barcelone et il ne faudrait surtout pas se reposer sur ses
lauriers, il manque peu pour en faire quelque chose d’un peu plus culinairement
soigné et authentique.
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