dimanche 31 janvier 2016

Sir Cricket's Fish & Chips, Orleans



Il y a des endroits comme cela dans le monde où l’on ne penserait pas s’arrêter pour déjeuner si l’on n’était pas informé. Une bâtisse en bois jaune clair, un parking juste sur le devant et sur le haut un panneau où est indiqué « Fish & Chips ». Plutôt une allure de magasin que d’un établissement où l’on peut se restaurer mais nous ne sommes pas tout à fait dans l’erreur car dans la même maison, une pancarte un peu plus à gauche avec « Lobsters » sur le dessus.



Cette enseigne indique en fait que se trouve ici un magasin qui vend des produits de la mer et bien évidement du homard qui est l’une des spécialités de la maison. Probablement que « Sir Crickets Fish & Chips » est tout simplement l’annexe de ce magasin où l’on peut manger sur place ou alors de la vente à l’emporter.

Enseigne réputés a des kilomètres à la ronde, à l’heure de midi le lieu ne désemplit pas. Un simple comptoir avec un panneau-menu plutôt joli car dans un style un peu rétro qui propose une large série de plats qui sont à la plus grande majorité des fritures.  Palourdes ou clams, coquilles Saint-Jacques, huitres, crevettes et évidement du poisson. Egalement la possibilité de se faire service ces fritures dans des pains que l’on appelle ici « rolls ». Aujourd’hui aussi quelques suggestions affichées sur un autre panneau avec entre autre des tacos au poisson.


Une simple salle avec quelques tables, strictement aucune décoration. On vient, on commande et cinq minutes après on revient au comptoir prendre son plateau.




D’entrée je dois dire que je ne suis pas un amateur de friture ou alors très rarement. Souvent méfiant de la qualité du produit, de l’huile de mauvaise qualité ou qui a trop longtemps été utilisée sans oublier le côté gras des plats et le goût d’huile en bouche. Eh bien je peux dire que rarement j’ai pu manger des produits aussi frais, des fritures sans aucune trace ou réelle odeur d’huile en bouche.  Le « Fisherman’s platter » permet donc de découvrir l’ensemble des produits de la pèche du jour.


Que cela soit le poisson, les Saint-Jacques, les crevettes ou huitres et même les frites, tout est absolument parfait et même presque léger, ce qui n’est pas peu dire… Le cole slaw est de toute première fraicheur et lui aussi n’est pas perdu dans une mayonnaise industrielle mais une sauce plus allégée.





S’il y a bien un endroit à ne pas manquer sur la route pour de la friture de qualité, cela sera bien ici…

samedi 30 janvier 2016

Ocean House, Dennis Port




C’est sur la côte sud de Cape Cod que se trouve le petit village de Dennis Port qui doit être absolument complet lors de périodes estivales en voyant le nombre d’hôtel le long de l’océan. En cette période hivernale et désertique, ce qui me convient plutôt bien, il est plutôt agréable de se balader seul sur la plage. Un certain nombre d’établissements sont évidemment fermés mais par chance, l’une des tables de qualité au bord de l’eau est ouverte en cette période de Noël, l’« Ocean House ».

Comme le nom l’indique, juste en face de l’océan mais comme il fait nuit, cela ne change a priori pas grand-chose en cette saison. Un parking facile et géré par un « valet », ce qui donne tout de suite un signal comme quoi cette table se veut avoir un certain standing. Une grande bâtisse de briques, ce qui est plutôt étonnant en un tel lieu, de surprenants vitraux comme un peu dans une église.


Devant l’entrée, les arbustes sont joliment illuminés en cette période de fêtes.


Une fois à l’intérieur nous serons plutôt surpris par cette salle qui se veut chic mais en même temps décontractée car il y a tout de même quelque chose d’un peu familial. De jolis photophores avec des bougies à la réception et nous voici accueillis avec le sourire.



Une salle plutôt jolie dans les tons blancs, une cheminée centrale de briques, des tables toutes recouvertes de nappes blanches et au fond le traditionnel bar. Peut-être que ces chaises noires ou foncées détonnent un peu dans l’ensemble de ce décor, rappelant trop un quelconque établissement.


Une seconde salle adjacente à la première qui pourrait être considérée comme étant une sorte de véranda avec un certain nombre de tables avec une vue directe sur cet océan.



Le bar est de style classique où certaines personnes dînent également, probablement s’étant retrouvé sans réservation. 


La carte est plutôt attirante et offre une cuisine américaine moderne. Pas vraiment de plats très originaux mais une série de classiques revisités avec comme souvent dans beaucoup d’endroits, des touches un peu fusion car l’on y retrouve des références à l’utilisation d’ingrédients asiatiques. Des assiettes parfois un peu d’influence hawaïenne, japonaises ou même thaïlandaises.  On y trouvera aussi des pizzas (quand même un peu surprenant pour un tel lieu), et une jolie sélection de fruits de mer. De quoi contenter tout un chacun.

Une première étonnante entrée avec un Rouleau-Tempura de homard, feuilles nori. Une ou plusieurs feuilles d’algues dans lesquelles ont été ajouté du homard, peut-être des feuilles de blettes, le peu avoir été pané en suite frit. Ce rouleau est ensuite tranché en longueur accompagné d’une salade d’algue dans laquelle on y trouvera de l’huile de sésame, du sésame et une sauce de poisson. Et une sauce un peu pimentée sur le côté. Une réussite car le homard est tendre, le goût de l’algue discret et le tout s’avère être croustillant en même temps. Surprenante recette mais qui s’avéra être une vraie réussite.


Autre entrée avec le classique Cake de crabe, concombre, mangue, coriandre fraiches, rémoulade au curry rouge. Une texture parfaite, le cake est principalement constitué de crabe ce qui n’est pas toujours le cas avec à nouveau un accompagnement très fusion mais parfaitement adapté. Un plat réalisé de manière irréprochable.


Autre réalisation toujours dans ce même esprit avec le Thon jaune grillé, sauté de quinoa et de chou-fleur, sauce à la mangue, réduction sauce soja, poivre du Sichuan et gingembre. L’assiette est colorée, le thon est cuit à la perfection à savoir snacké, encore rosé au centre. Le mélange de quinoa et chou est parfait, les feuille de chou kale frites ajoutent une texture croustillante, les deux sauces permettent d’avoir la possibilité de déguster le thon de deux manières différentes.


Appréciant les pâtes aux fruits de mer, je choisis les Papardelle au safran, homard, crevettes, pancetta, sauce au basilic et poivre noir. Etonnement l’assiette est plutôt joliment présentée avec ces fleurs et pistils. Assiette vraiment copieuse avec de très bonnes pâtes fraiches, les fruits de mer cuits encore légèrement moelleux au centre et avec une délicieuse sauce pour accompagner. Probablement l’un des meilleurs plats de pâtes aux fruits de mer qu’il m’est été proposé depuis un certain temps.



Avec ce repas un agréable Chardonnay 2013 de la maison Benziger dans la Sonoma Country en Californie qui est un vin plutôt fréquent sur les cartes, une maison fiable qui propose un large choix de vins.


Voici un établissement qui se donne beaucoup de peine en proposant une cuisine finalement assez originale pour l’endroit, une cuisine colorée et gourmande qui ne tombe jamais dans l’excès de produits asiatiques. Les cuissons sont toujours justes, les assaisonnements précis, l’esthétique des assiettes au rendez-vous. La salle est très agréable et probablement que la vue doit être splendide en d’autres saisons. Une très belle adresse.

vendredi 29 janvier 2016

Betsy's Diner, Falmouth



Manger dans un « Diner » est probablement le rêve que tout un chacun souhaite de réaliser une fois ou l’autre. Non pas celui d’un parc d’attraction qui ne sera qu’une vague réplique, mais dans l’un des originaux qui existent encore parfois aux Etats-Unis. Un de ces endroits où l’on ne sait plus vraiment en quelle année nous sommes ou l’on a l’impression peut-être même de se trouver dans un film. Des lieux devenus presque mythiques qui ont une histoire puisque nés dans les années 1870 avec un certain Walter Scott travaillant dans un journal de Providence à Rhode Island. Typographe et gagnant peu, à moins de 20 ans, il commença à arrondir ses fins de mois en préparant café et sandwichs pour les journalistes qui travaillaient la nuit. Par la suite, ses affaires marchant tellement bien, il quittera son travail pour vendre ses repas dans un wagon hippomobile couvert non loin de son travail, wagon tiré par des chevaux qui est aussi appelé une voiture, un buggy ou un chariot, et ils viennent avec soit deux ou quatre roues. Wagons qui au long des années s’améliorèrent afin de pouvoir recevoir du monde à l’intérieur. Walter Scott donna naissance à ce qui allait devenir une des icônes les plus reconnus aux Etats-Unis : le Diner. Puis ces wagons se transformèrent en bâtiments préfabriqués avec des façades en acier inoxydable avec de grandes fenêtres, modèles que la plupart des gens connaissent aujourd’hui. Ceux-ci commencèrent à être enrichis de néons et couleurs criardes avec l’arrivée des fast-food afin d’attirer la clientèle. Aujourd’hui de nombreux anciens Diner ont été restaurés et parfois relocalisés. C’est le cas du « Betsy’s Diner » de Falmouth dans le Massachussetts.

A l’origine un Diner avec une vue sur la montagne, qui avait comme numéro de série le #498 et qui se trouvait à Kuksville en Pennsylvanie. C’est en 1992 que ce Diner fut transporté par route et camion à l’actuelle adresse, le 457 Main Street de Falmouth. Lieu où existait déjà auparavant un autre Diner. L’actuel établissement est en fonction depuis 1994, propriété de la famille Chandler.

Impossible de le rater avec sa structure métallique grandiloquente, son panneau et sa rampe au ton rouge criard en plus de l’encadrement de néons vert. Et une horloge entre les deux noms de l’établissement.



Le plus amusant étant ce néon qui avertit le client en disant…  « Mangez lourd »…qui probablement se confirmera une fois passé à table.


L’intérieur est tout bonnement magnifique et nous plonge immédiatement dans le passé avec ce comptoir en formica, ces tabourets de cuir rouge avec socle en bois et cercles de métal, ces ventilateurs au plafond et cette cuisine en inox. Une clientèle d’habitués qui sirotent ce fameux café plus proche de l’eau brune ou qui mange des plats biens roboratifs. Un ancien vétéran qui lit un journal face à la cuisine.




Sur ce comptoir, serviette papier avec couverts et la panoplie des objets usuels mais dans le style tels que sel, sucre en pot et distributeur de serviettes papier.


Sur les tables face aux fenêtres, l’accès à distance à l’incontournable juke-box sous forme d’appareil de sélection de titres de toute beauté pour les amateurs d’objets vintage. Et pas n’importe quel appareil puisqu’il s’agit d’un « Wall-O-Matic ». Une marque de Seeburg qui produisit plus de 150 différentes machines et qui démarra en 1928.



Une carte avec une traditionnelle cuisine de Diner, à savoir des sandwichs, des hot-dogs, des burgers, des soupes, des salades et même une sélection du jour avec entre autre du foie aux oignons. Et dans un coin près de la caisse, une vitrine avec toute une série de muffins plutôt alléchants.



Dans une autre partie de ce Diner, une salle un peu plus grande avec le juke-box tout au fond. 




Premier « Clam chowder » qui reste une de mes soupes favorites. Plutôt correcte, épaisse et crémeuse avec un bon goût de clams et pas trop de pommes de terre.


Des clams en tranche frits servis avec des frites. Bon…pas de toute légèreté mais on ne peut pas ne pas prétendre ne pas le savoir en entrant…Malgré la pâte un peu épaisse, le goût d’huile n’est pas marqué. Les frites sont correctes.


Et pour moi un burger tout à fait classique avec bacon, oignon rouge, fromage cheddar, tomate et salade, le tout accompagné pour faire léger…d’un bon chili con carne et d’un agréable cole slaw.





On ressort d’ici avec même la possibilité de se peser… Pas sur que cela soit une bonne idée…


Un lieu à surtout « visiter », dans lequel on aurait l’impression d’avoir fait un saut dans le temps, une ambiance digne d’un film tel que « Fargo », avec une cuisine bien locale, sans trop de chichis, parfaite pour un repas rapide.