Etablissement assez récent que celui-ci et emplacement célèbre car pendant près de 100 ans, ce bâtiment abrita l'une des quincailleries les plus emblématiques de la ville. Pendant la guerre civile espagnole, cette adresse possédait une salle à manger secrète dans son sous-sol, où fût développé un esprit clandestin et une âme de jazz. Vous pourrez encore observer de l’extérieur certains éléments qui ont été conservés. Récemment rouvert sous le nom de « Casa Ràfols », ce restaurant est spécialisé pour sa cuisine de tapas modernes, sa sélection de bières, de vins, de charcuteries, produits de la mer, de conserves de qualité et autres produits locaux. Ce nouvel espace entre Ronda Sant Pere et Trafalgar abrite désormais la même qualité et la même créativité de cuisine, de service et de décoration que « Casa Lolea », tout en servant une cuisine traditionnelle méditerranéenne qui mélange des plats internationaux et nationaux.
Une fois à
l’intérieur vous serez immédiatement sous le charme du lieu car la rénovation
est vraiment impressionnante. Une grande pièce avec un très long comptoir derrière
lequel l’on trouvera des aliments derrière des vitrines réfrigérées, des
étagères avec bouteilles et conserves, un éclairage particulièrement bien
étudié conférant une ambiance assez particulière, quelque chose entre un
atelier industriel, peut-être une boucherie en raison de l’utilisation de
faïence blanche, des colonnes porteuses métalliques et une rangée de tables en
marbre. Cette salle est assez unique dans son genre, laisse presqu’un peu rêver.
Ce qu’il
faut savoir c’est que « Casa Ràfols » appartient aux mêmes propriétaires
que « Casa Lolea » dans la Carrer de Sant Pere Més Alt, à ne
surtout pas confondre avec cette chaine de restaurant qui a presque le même nom
sur entre autres la Rambla. Ce qui explique pourquoi vous trouverez exposé leur
vermouth mais aussi d’autres produits à la vente comme ceux de la maison
Espinaler, mais aussi des produits estampillés avec leur propre marque. A ce
bar, on pourra prendre quelques tapas de manière informelle, genre anchois,
piments de Padron ou autre salade de fruits de mer.
Vous
continuerez de marcher afin d’arriver dans leur salle dirons-nous principale ou
plutôt celle la plus adaptée pour un repas en soirée. Passage devant la
cuisine, une ouverture encadrée par une série d’assiettes edition Picasso ou du
moins si ce n’est pas le cas, cela y ressemble énormément.
Un coup d’œil
sur la cuisine et vous verrez le chef Txemi Andrés Alonso qui est aux commandes
et qui partage son héritage gastronomique basque. Son menu comprend
des brunchs, des tapas, des petits plats, des brochettes, des salades, des
sandwiches et de la charcuterie et des fromages. Une cuisine de saison avec des fournisseurs
sélectionnés selon les critères de proximité, km.0 et une production artisanale.
Ce qui est
remarquable, c’est cette succession de coins pour dîner, entre tables de bistrot,
tables communautaires et tables plus intimes. Un seul lieu mais presque avec
diverses ambiance ou concepts de restauration.
Un petit
problème de nom de réservation mais heureux d’apprendre… que dès à présent mon
nom est devenu espagnol.
A nouveau
une impressionnante salle à manger dans le fond, toujours dans ce même style
un peu industriel, un peu moderniste, sol de granit ou du moins de pierres broyées, colonnes en acier, faïences blanches et quelques plantes. Ci et là des étagères
avec les produits de la maison, qui sont comme je l’ai dit en vente.
Table
simplement dressée mais avec du charme, une petite bougie pour le côté presque
romantique.
Des petits
anchois marinés servis en guise de bienvenue.
De
délicieux poivrons piquillo farcis à la brandade avec deux sauces en
compléments dont une avec le poivron lui-même.
Ici vous
trouverez d’excellentes charcuteries comme de la cecina finement tranchée arrosée
d’un peu d’huile.
Un tronçon
de thon jaune avec une compote de tomates.
L’excellente
omelette espagnole du chef avec un piment piquillo sur le dessus.
Un riz
crémeux à la lotte et moule avec aïoli léger. Pas trop sec, gouteux et plaisant.
Un dessert
avec un millefeuille de mangues, fromage frais de brebis au miel de bruyère.
Quelque chose dans l’esprit du mel i mato, dommage que les mangues soient dures
et sans trop de saveur.
Et un onctueux
riz au lait de la grand-mère, une belle texture et douce saveur de cannelle.
Pour
accompagner un vin blanc Massis 2015, avec un nez d’une belle intensité
aromatique, fruits blancs mûrs comme des poires ou prunes, avec des arômes
herbacés telles que le romarin et le jasmin. Un fond fumé et légèrement minéral.
Un repas basé
sur des plats à base de recettes traditionnelles, mais qui parfois lorgnent vers
d’autres endroits du monde en incorporant des ingrédients et des techniques qui
donnent une nouvelle vie aux saveurs de ces plats. On appréciera les clins d’œil à la gastronomie
basque, la qualité des produits, cette cuisine réconfortante et fraiche. On se
réjouit de bientôt découvrir le Club 61, restaurant et bar de jazz en dessous.
Car dans le passé les repas étaient servis dans cette salle secrète au sous-sol de la quincaillerie, qui
communiquait par le sous-sol avec un restaurant voisin. Il paraitrait
que cette salle possède de curieuses voûtes inversées datant de 1871.
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