En voici un
nom plutôt assez particulier que « Black Cherry » pour un restaurant,
à se demander si l’on n’y mange que des fruits ou s’il s’agit plutôt d’un bar !
En réalité il s’agit à l’origine d’un bar à l’époque qui s’appelait « Le
Noire » qui a donc fermé et qui est remplacé par une autre équipe qui s’est
lancée dans la restauration associant cocktails avec une cuisine plutôt très en
vogue en ce moment à Barcelone, le péruvien et le fusion asiatique. Il faut
bien reconnaitre que l’offre est très large pour ce type de concept et que les
établissements ouvrent jour après jour, une sorte de mimétisme dans ce type de
restauration. Une soirée de libre et nous voici parti à la découverte de cet
établissement récemment ouvert.
Une fois à
l’intérieur on passera par justement un bar avant de rejoindre le fond de salle
qui lui est maintenant un restaurant et non plus un coin pour prendre seulement
un cocktail. Bar d’ailleurs réputé pour ses cocktails et la compétence du
barman.
Murs rouge
sombre ou noirs, fauteuils un peu baroques et banquettes rouges, petites tables
et éclairage discret.
Un coin
avec une tapisserie dans les tons de la pièce assez chargée et motifs, un
miroir avec quelques plantes et coussins.
Une carte
effectivement très fusion, parfois Péruvienne ou Nikkei, parfois oscillant
entre Thaïlande, Chine et Vietnam. Il me semble avoir compris que le chef
péruvien a récemment travaillé dans des cuisines pour les jeux olympiques, nous
serons plus attirés par ce qui est Péruvien et/ou Nikkei.
Pour
commencer une « causa limena » que l’on appelle généralement
« causa rellena » ou « causa a la limeña » (de Lima). « Rellena » signifie « farci » Et causa ?
L’histoire nous dit que ce mets est né pendant la Guerre du Pacifique, en 1879,
où le Chili
a lutté contre le Pérou
et la Bolivie. L’armée péruvienne
avait tellement de mal à obtenir de la nourriture que les femmes collectaient
des pommes de terre et d’autres aliments dans toutes les villes. Ainsi, elles
ont créé ce repas qu’elles offraient aux soldats « pour la cause »
(de défendre leur territoire). Voilà pourquoi « causa » ! Ici avec du
poulet, de l’avocat et du piment jaune péruvien doux « amarillo »,
une manière des plus classique de la préparer. Ration plutôt grande, avec
passablement de pommes de terre, même trop, on regrettera que dans cette crème
d’avocat, on y ai mis un colorant vert. Le poulet est amalgamé à une sorte de
mayonnaise, quelques chips de plantain autour.
Second plat
appelé Gunkan Nikkei, en fait une Cause Lima avec un tartare de poisson, de l’avocat
et tauques de sillau. Bon je voyais un Gunkan un peu différement puisque
normalement il s’agit d’une boulette de riz entourée d'une bande d'algues et
surmontée de quelques choses type œufs ou poisson. Mais la je n’ai pas du bien
lire car on se retrouve a nouveau avec cette cause Lima ; la serveuse
aurait quand même pu nous signaler que les deus plats étaient un peu semblables.
Le tartare de poisson est trop mou, comme si cela avait un peu trop mariné, les
morceaux de poissons sont un peu moi. On ne reviendra pas sur la couleur de l’avocat…
Bref, deux plats semblables…ou proches. La sauce autour appelée « sillau »
est obtenue à partir de soja, d'autres plus audacieux ajoutent de la moutarde,
liquéfié avec du piment jaune, du bouillon de poisson, du vin blanc, voire
quelques gouttes de lait.
Un ceviche
Nissei, des morceaux de blue fish marinés avec un lait de tigre, gingembre et
miso. Pas sur ce qu’est ce poisson, le lait de tigre est assez différent d’autres
endroits, c’est un plat assez correct, mais il faut arrêter de mettre ces chips
et avocat vert rutilant un peu partout.
Un plat
central appelée Aji de Gallina, une recette péruvienne classique à base de
poulet, légèrement épicée, préparée avec les fameux poivrons jaunes aji et une riche
de la sauce crémeuse inhabituelle à base de noix broyées. Ce plat est traditionnellement servi sur du riz, avec des pommes
de terre jaunes et des olives noires. Ici le poulet est effiloché revenu avec de l’oignon,
de l’ail et du piment, on y ajoute du pain trempé dans du bouillon de poulet,
on y ajoute à la fin des œufs durs et du fromage râpé. Classique mais bien
préparé.
Pas de
carte de vin mais une proposition du patron avec un oubliable Tortuga Veloz
Rueda 2017 mais plaisant avec ce type cuisine.
Pas facile
de se dire vraiment si ce fût un agréable repas culinairement ou non. Des
ingrédients trop souvent les mêmes sur chaque assiette, des erreurs sur la
commande car de la redite, un manque un peu de discernement dans les saveurs
trop diffuses, une cuisine fusion pas toujours très fine. Cela demande quelques
corrections car à ce jour cela peut sembler au dessous du niveau d’autres
tables dans le même genre.
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