lundi 16 janvier 2023

Casa Amàlia 1950, Barcelone

 

Cela faisait un certain temps que j’hésitais à venir dans cet établissement probablement parce qu’à priori cela me semblait être un peu une table pour touristes.  Ensuite c’est ouvert en permanence ce qui n’est pas forcément un bon signe mais je dois avouer que les photos sur les réseaux sociaux me laissèrent un peu pensif car sont plutôt fort alléchantes. Aussi, les commentaires sont tous très positifs sur la toile. Une opportunité un lundi soir, une soirée un peu compliquée car pas mal de fermetures, donc pourquoi pas…restons ouverts à la découverte.

Comme on peut se l’imaginer, cet établissement est ouvert depuis un certain temps puisque l’on retrouve l’année 1950 dans son nom. Une adresse réputée qui allie la tradition culinaire aux techniques et propositions les plus actuelles, une cuisine de marché bien entendu puisque l’on se trouve à côté de celui de la Concepcio.

Une très jolie devanture avec une terrasse qui pour une fois ne donne pas sur une avenue bruyante mais sur le marché, et même si vous craignez le froid, des systèmes de chauffage plutôt esthétiques sont associés à chaque table.


L’intérieur est cosy avec deux niveaux, à noter que le plafond de la mezzanine est plutôt bas donc vous serez prévenus.

Jolis éclairages, lieu plutôt cosy avec quelques agréables décorations de Noël. Il y a du monde mais passablement de touristes, ce qui est un peu normal en pleine période de fêtes. On s’installe et la carte tarde un peu trop à venir.

En réalité, une carte sur une tablette divisée en entrées et deux sections : une pour la tradition et une pour la créativité. Quelques influences « fusion » avec des références asiatiques pour certains ingrédients. Les énoncés sont détaillés, les propositions sans être très originales devraient contenter tout un chacun.

Plats souvent dans des tarifs élevés et parfois au dela des 25 euros pour les principaux, ce qui me parait un peu surprenant. Plutôt des produits de qualité avec du thon Balfego, de la sobrasada de Xesc Reina et j’en passe.

Une mise-en-bouche que je ne me rappelle plus de que c’était. Peut-être une crème de crustacé, mais à confirmer.

Nous commencerons par un plat qui normalement est de Noël, ce sont les Cannelloni de Pepi aux trois viandes avec une béchamel et de la truffe râpée. Bon, ce plat se trouve a peu prêt partout à Barcelone dans les établissements classiques et même non ; la comparaison est donc plutôt facile lorsque l’on analyse la qualité de la farce, la finesse de la pâte et la texture de la sauce, sans oublier les petits extras qui oscillent parfois entre foie-gras, truffe et demi-glacé. C’est plutôt scolaire, ni fin et ni léger, finalement un peu passe-partout.

Le plat qui m’attire c’est ce poulet à la catalane, poulet fermier de la ferme Mas de Santa Creu avec langouste. Pas franchement donné, un peu tiède et la quantité n’est pas des plus conséquente. Une cuisse…avec un crustacé pour 25 euros…

Puis un Cochingote morceaux croustillant de cochon de lait das son jus, salsifis infusé dans de la vanille, et son croustillant avec un schimimi toragashi, un mélange d’épices japonais à base de piment. La viande est tendre, le fond de sauce bien réduit.

Comme dessert une classique Torrija Casa Amalia avec la brioche d’Eric Benjamin avec du chocolat blanc et une glace à la cardamome. Brioche un peu trop imbibée et donc molle qui manque un peu de caramélisation et de croustillant.

Comme vin un Priorat Les Brugueres  La Conreria 2020 viellit dix mois en barique.

Alors que dire…Tout d’abord ce n’est pas très généreux sur les assiettes, une gamme de prix un peu trop élevée pour la prestation sachant qu’à ses tarifs il y a des propositions en ville bien plus intéressantes et gastronomiques. C’est plutôt bien cuisiné, les produits sont de qualité, mais cela m’a laissé plutôt indifférent, avec une sensation de ni très bon, ni mauvais bien sur. Comme quoi, les notes sur les réseaux sociaux peuvent parfois être surévaluées.

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