jeudi 30 août 2018

Xavier Pellicer, Barcelone


Seconde visite chez Xavier Pellicer quelques semaines après la première au vu de la qualité de la prestation, du niveau de sa cuisine, de l’originalité des assiettes, mais surtout le bonheur rencontré lors de cette première soirée.


Cette fois-ci pas de menu de dégustation mais la carte et surtout les plats que nous n’avions pas dégustés la première fois. Comme cette fois-ci nous sommes quatre, nous nous partagerons évidemment plusieurs plats. 


Comme on le sait, ici c’est plutôt les vins naturels qui sont à l’honneur et nous commençons ce début de soirée avec une coupe de Cava de la maison Parès Balta, cava plutôt très rond en bouche et vraiment très agréable sana aucune trace d’acidité.


Comme nous avions déjà eu le gazpacho de betterave, Xavier nous propose une autre version qui n’est pas à la carte mais en suggestion du jour, un gazpacho de carotte. Lui avec quelques fines lamelles de carottes pourpres et des herbes. Pas tout à fait du même niveau que l’autre car cela manque un peu de peps. Le côté un peu acidulé manque, le jeu de diverses saveurs est un peu moins présent.  


Pour suivre un houmous de lentilles rouges, graines et fleurs. La couleur est plutôt celle du houmous classique, la présentation est réalisée avec des rouleaux soudés, un peu de sésame noir, de la ciboulette, quelques feuilles vertes dont de la capucine. Texture assez semblable au houmous traditionnel et plutôt plaisant.


Du chou rôti servi froid, des oignons de printemps et des radis. C’est cela la cuisine de Pellicer, parfois de simples choses comme ici, un légume de qualité avec une cuisson parfaite, des associations de saveurs équilibrées, un visuel épuré et de la légèreté et bien entendu, le goût !


Un peu une déception avec un plat suggéré en dehors de la carte, des cèpes justes revenus à la poêle avec huile d’olive, ail et ciboulette. Champignons sans saveur et qui en plus proviennent d’Europe de l’est selon le serveur. Bonne idée que d’y associer des dates, mais cela ne sauvera pas la qualité du produit.


A la première visite, un excellent céleri pomme au four mais cette fois-ci sous forme de filets ou plutôt en morceaux allongés avec une sauce meunière et des dates. Joliment présenté avec la sauce à base de beurre, vin et persil que l’on utilise classiquement pour les poissons, des petits monticules de purée de dates pour amener un peu de douceur à l’assiette.


Nous reprendrons l’excellent céleri de la première fois, rôti au four, masala, cardamome et également des dates. Deux plats traité différement comme quoi le céleri est un légume miracle !


Etonnante assiette avec l’aubergine confite avec sur le dessus de saucisse catalane probablement de type butifarra. Légume bien gourmand car il y a un fin fond de sauce sur le dessus et quelques fraiches feuilles de salade type roquette et autres.


Xavier ne cuisine pas que des légumes et vous pourrez trouver d’excellents plats de viande comme ici ce fin lapin à la royale, tomates rôties, échalottes confites, feuilles de blette. Plat méditerranéen par excellence, le toute embaume, les saveurs sont nettes, les cuissons parfaites, les blettes sont de type jaunes et rouges, rapidement poêlées.


D’excellents travers de porc tandoori, carottes rôties et oignons rouges. Bien caramélisés, fondants en bouche, des légumes eux aussi cuits à la perfection


Un premier dessert avec une torrija au lait de coco et glace au lait de coco, parfaite en texture, croustillante et moelleuse en son centre.


Un soufflé à la bergamote et lavande, d’une aérienne légèreté avec le singulier parfum de l’agrume et une bienvenue glace florale qui s’harmonisera parfaitement.


Le choix des vins ont été faits par une amie passionnée des vins naturels qui optera pour un vin blanc, le Vinya Oculta Amos Baneres 2016 Xarello. Un vin avec une fermentation spontanée, non filtré, 16 mois en barrique.


Et comme nous avions terminé cette bouteille, un verre de vin rouge ouvert Indigena de Parés Balta en 2015 pour le plat principal.


Suite à ce repas, Xavier nous fera visiter son second restaurant qui en fait communique par la cuisine ou accessible de l’extérieur appelé « El Manjador ». Pour ceux qui connaissent, il s’agit en réalité de l'ancien « Uma », qui appartenait au cuisinier Iker Erauzkin. La salle a été transformée en une salle à manger réservée, dans laquelle il cuisine de manière selon Xavier un plus gastronomique avec des menus qui doivent être à peu prêt vers 160 Euros. Deux offres culinaires, une plus classique avec des assiettes plus sophistiquées et la première que nous avons eu la chance de découvrir récemment.



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