samedi 25 août 2018

Black Cherry, Barcelone


En voici un nom plutôt assez particulier que « Black Cherry » pour un restaurant, à se demander si l’on n’y mange que des fruits ou s’il s’agit plutôt d’un bar ! En réalité il s’agit à l’origine d’un bar à l’époque qui s’appelait « Le Noire » qui a donc fermé et qui est remplacé par une autre équipe qui s’est lancée dans la restauration associant cocktails avec une cuisine plutôt très en vogue en ce moment à Barcelone, le péruvien et le fusion asiatique. Il faut bien reconnaitre que l’offre est très large pour ce type de concept et que les établissements ouvrent jour après jour, une sorte de mimétisme dans ce type de restauration. Une soirée de libre et nous voici parti à la découverte de cet établissement récemment ouvert.


Une fois à l’intérieur on passera par justement un bar avant de rejoindre le fond de salle qui lui est maintenant un restaurant et non plus un coin pour prendre seulement un cocktail. Bar d’ailleurs réputé pour ses cocktails et la compétence du barman.


Murs rouge sombre ou noirs, fauteuils un peu baroques et banquettes rouges, petites tables et éclairage discret.



Un coin avec une tapisserie dans les tons de la pièce assez chargée et motifs, un miroir avec quelques plantes et coussins.


Une carte effectivement très fusion, parfois Péruvienne ou Nikkei, parfois oscillant entre Thaïlande, Chine et Vietnam. Il me semble avoir compris que le chef péruvien a récemment travaillé dans des cuisines pour les jeux olympiques, nous serons plus attirés par ce qui est Péruvien et/ou Nikkei.

Pour commencer une « causa limena » que l’on appelle généralement « causa rellena » ou « causa a la limeña » (de Lima). « Rellena » signifie « farci » Et causa ? L’histoire nous dit que ce mets est né pendant la Guerre du Pacifique, en 1879, où le Chili a lutté contre le Pérou et la Bolivie. L’armée péruvienne avait tellement de mal à obtenir de la nourriture que les femmes collectaient des pommes de terre et d’autres aliments dans toutes les villes. Ainsi, elles ont créé ce repas qu’elles offraient aux soldats « pour la cause » (de défendre leur territoire). Voilà pourquoi « causa » ! Ici avec du poulet, de l’avocat et du piment jaune péruvien doux « amarillo », une manière des plus classique de la préparer. Ration plutôt grande, avec passablement de pommes de terre, même trop, on regrettera que dans cette crème d’avocat, on y ai mis un colorant vert. Le poulet est amalgamé à une sorte de mayonnaise, quelques chips de plantain autour.



Second plat appelé Gunkan Nikkei, en fait une Cause Lima avec un tartare de poisson, de l’avocat et tauques de sillau. Bon je voyais un Gunkan un peu différement puisque normalement il s’agit d’une boulette de riz entourée d'une bande d'algues et surmontée de quelques choses type œufs ou poisson. Mais la je n’ai pas du bien lire car on se retrouve a nouveau avec cette cause Lima ; la serveuse aurait quand même pu nous signaler que les deus plats étaient un peu semblables. Le tartare de poisson est trop mou, comme si cela avait un peu trop mariné, les morceaux de poissons sont un peu moi. On ne reviendra pas sur la couleur de l’avocat… Bref, deux plats semblables…ou proches. La sauce autour appelée « sillau » est obtenue à partir de soja, d'autres plus audacieux ajoutent de la moutarde, liquéfié avec du piment jaune, du bouillon de poisson, du vin blanc, voire quelques gouttes de lait.



Un ceviche Nissei, des morceaux de blue fish marinés avec un lait de tigre, gingembre et miso. Pas sur ce qu’est ce poisson, le lait de tigre est assez différent d’autres endroits, c’est un plat assez correct, mais il faut arrêter de mettre ces chips et avocat vert rutilant un peu partout.


Un plat central appelée Aji de Gallina, une recette péruvienne classique à base de poulet, légèrement épicée, préparée avec les fameux poivrons jaunes aji et une riche de la sauce crémeuse inhabituelle à base de noix broyées. Ce plat est traditionnellement servi sur du riz, avec des pommes de terre jaunes et des olives noires. Ici le poulet est effiloché revenu avec de l’oignon, de l’ail et du piment, on y ajoute du pain trempé dans du bouillon de poulet, on y ajoute à la fin des œufs durs et du fromage râpé. Classique mais bien préparé.


Pas de carte de vin mais une proposition du patron avec un oubliable Tortuga Veloz Rueda 2017 mais plaisant avec ce type cuisine.


Pas facile de se dire vraiment si ce fût un agréable repas culinairement ou non. Des ingrédients trop souvent les mêmes sur chaque assiette, des erreurs sur la commande car de la redite, un manque un peu de discernement dans les saveurs trop diffuses, une cuisine fusion pas toujours très fine. Cela demande quelques corrections car à ce jour cela peut sembler au dessous du niveau d’autres tables dans le même genre.

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