jeudi 10 novembre 2022

Imprevisto Restaurant, Barcelone

 

Récente ouverture au mois d’aout d’une nouvelle table avec d’anciens Caelis de Romain Fornell. Si cela ne vous dit rien, c’est une des tables étoilées les plus connues en ville, dont le chef a su étendre son empire en multipliant le nombre d’adresses avec des styles de cuisines associant souvent les classiques catalans en y ajoutant des touches ou techniques françaises. Trois italiens et un Équatorien, deux chefs, une directrice de salle et un sommelier, aux noms de Isabella Vivarelli, Alberto Jaime León, Luca Pinna et Raffaele D’Avico.

Une jeune équipe très professionnelle qui donc a eu une formation exemplaire, qui s’est disons émancipée et qui maintenant ensemble offrent une nouvelle proposition gastronomique avec une approche similaire mais dans un contexte moins rigide ou plutôt moins classique, plus convivial et simple.


Pensé pendant la période pandémique, c’est dans un local de l’Eixample que s’est installé cette équipe. Une salle moderne en longueur, moins d’une trentaine de couverts, une décoration sobre et élégante, une atmosphère paisible.

Des menus « dégustation », 7 plats (Previsto) et 10 plats (Imprevisto, ou surprise) qui suivent la saison et changent donc. Ce qui ne varie pas, c’est le prix, qui lui est ferme, respectivement, à 36 € et 50 €. La proposition gastronomique est définie comme une cuisine de proximité, avec des produits locaux et de saison, dans laquelle différents légumes accompagnent la plupart des plats.

Pour commencer un apéritif de bienvenue avec un petit tartare de bœuf sur une chips soufflée.

Un excellent ajoblanco bien crémeux et original car parsemé d’un tartare de moules, de tomates et d’amandes grillées hachées.

Le subtil chou chinois grillé avec un kamado, au beurre blanc de pamplemousse, blé sarrasin et kéfir de citron vert.

Une légère salade de betteraves rouges et jaunes.

Un excellent tartare de boeuf et anguille fumée avec du céleri mariné et une mayonnaise au raifort.

Un morceau de lotte dans un délicieux beurre blanc.

Suivi d’une excellente raye au beurre noisette, espuma de piparras et blettes.

Une viande avec des tranches de bœuf accompagnées d’une poêlée de champignons et d’une purée de pommes de terre à la manière Robuchon.


Puis un dessert à base d’une mousse au chocolat, mais je ne me rappelle plus ce qu’il y avait en dessous.

Le détail dans le choix des fournisseurs passe par le pain de chez Turris pour tremper dans l’huile en édition limitée (950 bouteilles) de la variété Corbella qu’ils embouteillent dans la cave Abadal.

Comme vin, un Priorat Bellmunt 2021 Mas d’En Gil, avec un fruité vif, floral et minéral avec des touches d’herbes méditerranéennes révélatrices et un soupçon de poivre. Excellent équilibré,  avec une belle longueur en bouche.

Non loin du Passeig de Gràcia ou en descendant de Verdaguer et en traversant l’Avinguda Diagonal, cet établissement à tout pour être l’une des ouvertures de la saison. Un endroit où les clients d’hôtels peuvent venir se restaurer et aussi ceux qui sortent manger toujours en cherchant à ne pas avoir une addition démentielle. L’une de ces offres attendues qui apporte une cuisine d’auteur de qualité à un prix plus que compétitif.


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