Nouvelle
tentative de cuisine asiatique en ville et du Vietnam. A ce jour que de la déception
pour ce genre de cuisine et autres pays avoisinant car très souvent nous sommes
loin des saveurs originales des plats de ces pays et les ingrédients ne sont
tout bonnement pas présents dans les plats. Bien sur, celles et ceux qui ne
sont pas allés au Vietnam ne verront pas forcément la différence mais si c’est
le cas, l’évaluation sera plus correcte et par conséquent juste.
Je n’avais entendu que du bien de Pho Hanoi qui eux même s’autoproclame expert en cuisine authentique… ce qui est tout de même un peu dirons-nous risqué. Fréquenté par des Vietnamiens mais ceci n’est pas forcément un signe de qualité. C’est comme s’imaginer que si l’on trouve des Français dans un restaurant Français...que cela sera bon…Aucune relation. Une clientèle n’est pas forcément toujours gastronome.
En tout cas leur site web est très documenté, chaque plat à la carte fait l’objet d’une description très précise ce qui laisse supposer que l’on informe le client et respecte les éléments ou ingrédients de chaque plate, ce qui est plutôt louable.
Une salle en longueur sur deux niveaux qui est en tout cas ce soir pleine, un accueil courtois, nous serons placés dans la salle du dessous qui est plus agréable.
Une décoration asiatique plutôt moderne et pas kitsch comme c’est souvent le cas, d’anciennes photos noir et blanc sur l’un des murs en briques. Tables un peu serrées mais cela a son charme.
La carte
est plutôt bien faite car illustrée de petits dessins qui représentent parfois
le plat ou les ingrédients. Pas des photos mais tout de même une bonne approche
pour décrire à quoi l’on peut s’attendre.
« Banh
Xeo ». plat vietnamien populaire conçu comme une crêpe faite à base de
farine de riz et de curcuma, pliée en deux et d’une variété d’ingrédients, tels
que du saucisson pimenté, du porc, des
crevettes, des pousses de soja, des piments rouges. On entoure les morceaux de
laitue, on ajoute ces fabuleuses herbes vietnamiennes au goût si singulier et
un peu de sauce à base de Nuoc Mam, sucre, de jus de citron vert et de piment. Cela
doit être une délicieuse explosion de saveurs et de textures. Le Banh xeo est
connu pour sa texture croustillante. Maintenant il y a des impératifs. Il faut
que cette crêpe soit d’une irréprochable légèreté et que l’on trouve des herbes
telles que de la menthe ou coriandre vietnamienne, (rau ram). Le goût de cette
herbe culinaire vivace rappelle celui de la coriandre véritable, mais elle est
un peu plus inhabituelle. La douce saveur de la coriandre est accompagnée d'une
note poivrée d'agrumes qui donne à de nombreux plats ce petit quelque chose de
plus. Et encore du «Húng quế» qui est une variété de basilic à la saveur
très épicée, très proche de l’estragon français. Ses feuilles sont vertes,
fines et pointues, avec une tige et des inflorescences pourpres, rien que pour
donner quelques exemples. Malheureusement trouver des herbes à Barcelone, c’est
mission impossible malgré la communauté asiatique. La crèpe manque de finesse, est huileuse,
accompagnée d’un peu de coriandre et menthe classique, la sauce manque
singulièrement de nuoc mam. Ce n’est pas mauvais, mais nous sommes assez loin
de ce que serait ce plat parfaitement exécuté.
Ensuite un phô (prononcé “feuh”) qui est une soupe de nouilles vietnamienne qui est souvent réalisée avec du bœuf et délicieusement garnie avec des germes de soja frais, du basilic et des piments. C’est LE classique de la cisine vietnamienne. La supériorité d’un délicieux bol de pho dépend en grande partie de la complexité et de l’intensité gustative de son bouillon, qui constitue l’élément clé de cette savoureuse soupe. La particularité du Pho est que le bœuf est habituellement ajouté cru au mélange, ce qui permet à la chaleur du bouillon de le cuire légèrement et de préserver sa tendreté. Pour les garnitures de légumes et d’aromates, elles sont également ajoutées à l’état brut pour préserver leur fraîcheur et leurs saveurs. Ainsi, pour parfaire et rehausser le goût d’un phô, il est essentiel de se concentrer sur la préparation méticuleuse du bouillon, car c’est là que réside le secret d’une expérience culinaire inoubliable. Ici le bouillon n’est pas très parfumé, les herbes…eh bien pas terrible du tout…que quelques brindilles de coriandre classique, et la le comble…Même pas du citron vert..mais un simple citron jaune. Il ne faut pas me dire que l’on ne trouve pas du citron vert à Barcelone ! Ou est dont cette prétendue authenticité ?
Puis un curry de crevettes (Ca Ri Tom) avec des légumes dans une sauce au lat de coco avec du riz. Le curry de crevettes à la vietnamienne est très différent des currys indiens. C’est un plat léger et avec un relief différent des autres currys. Un curry jaune épicé avec citronnelle, feuilles de combava et au nuoc-mâm. Un manque un peu de puissance, on aurait voulu sur l’assiette un peu d’herbes et de piment rouge comme sur les photos de la toile.
Alors…un peu déçu car pas vraiment ce que je m’attendrais de quelque chose de complètement authentique. C’est un peu approximatif, probablement correspond aux attentes du public mais des personnes qui connaissent très bien la cuisine vietnamienne réaliseront que ce ne sont pas des plats qui correspondent réellement aux saveurs du Vietnam. Et il manque peu pour en faire quelque chose de bien mieux…
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