Voilà inlassablement
que je me rends depuis des années au Suada Club pour maintes raisons. Tout d’abord
pour le lieu qui est absolument magnifique sur le Bosphore, ensuite
probablement parce que c’est l’une des
plus belles piscines que je connaisse et ensuite pour l’ambiance qui y règne.
Je ne reviendrai pas sur toute l’histoire du lieu que j’ai abondamment décrit
ici et là
mais me concentrerai sur le repas du soir.
Comme d’habitude
il faut arriver à Kuruçesme et prendre la navette qui vous amènera sur la plateforme.
Je vous encourage à profiter de
cet endroit avant d’y passer une soirée car l’eau de mer utilisée a une température
parfaite pour se baigner.
Lorsque
vous passez la journée sur cette extraordinaire plateforme, vous pourrez
choisir l’un des cinq restaurants qui ont chacun leur propre gérance mais
surtout des types de cuisines bien distincts. Italien, poisson, japonais, turque.
Ayant été plusieurs fois au restaurant de poisson, nous avions décidé d’aller
au « Suda Kebap » qui se trouve à l’étage de cette piscine avec
probablement la plus belle vue par rapport aux autres établissements.
Mais avant
de passer à table, j’apprécie toujours de prendre quelques cocktails. A vous de
choisir l’un des bars qui vous plaira le plus, le mien est celui qui a cette impressionnante
vue le Bosphore ou je pourrais pendant des heures contempler le trafic naval.
L’autre
raison est que leur cocktails sont absolument délicieux, surtout ceux à base de
raki. Le « Green Face raki », à base justement de raki, de concombre
et de gingembre est l’un de mes préférés.
L’ « aphrodisiaque
du sultan » avec de la vodka, du raki, de la betterave rouge, du citron
vert, du soda, de la menthe et de la glace est fabuleux.
Et même un « Mojito Raki » qui comme le nom l’indique remplace le rhum par l’alcool national.
A cela vous
ajouter des petites choses à grignoter comme des pop-corn au curry et autres
mélanges de graines salées et vous passerez un fabuleux moment.
Le « Suda
Kebap » est plutôt très impressionnant lorsque l’on observe en fin d’après-mis
le coin où l’on prépare par exemple le pain dans un four. Vous y verrez le pain
être étalé, enfariné et enfourné.
L’armoire
frigorifique présente tous les mezzés froids que l’on puisse trouver.
Manger
autour du grill peut être plaisant mais une table avec une vue sur le Bosphore
probablement plus excitante.
Les pains
ont été cuits et se trouvent dans un coin de la cuisine ouverte, tout cela est
plutôt prometteur.
Egalement
des « lahmacun » petites pizzas qui sont en attente de cuisson.
Vous
remarquerez que le nombre de table est plutôt impressionnant et plus la nuit
arrive, plus celles-ci se rempliront. Malgré notre réservation, l’hôtesse qui
nous accueille essayera de nous placer a une table en retrait, ce qu’évidement
nous refusons… Cela commence bien…
Finalement nous
voilà assigné à une table fort plaisante avec une belle vue sur le fleuve. A
noter que malgré que cela soit l’été, il y a toujours un peu de vent et les
soirées peuvent avérer être fraiches. Il y a des chaufferettes et des plaids
que vous pourrez demander.
Vous constaterez
qu’il y a beaucoup de monde et que le service bat vraiment de l’aile. Cela
court dans tous les sens, on ne saura jamais vraiment quand est-ce que l’on
sera servi ; bref une qualité de service globale assez médiocre.
La carte
propose une série de mezzés plutôt vaste. Le pain qui nous est amené pour
accompagner ces derniers est plutôt bon.
Nous choisirons
une salade de pourpier au yaourt. Celle-ci n’est vraiment pas terrible. La
salade a trainé dans la préparation de yaourt alors que normalement cela
devrait être de la salade recouverte de sauce au yaourt au dernier moment. De
plus le yaourt est trop compacte probablement que le tout reste au froid toute
la journée.
Le « Mutabbal »
à base d’aubergine et de tahiné est plus que quelconque. Peu de saveur, mal assaisonné,
compacte, trop froid et on se demande ou sont les aubergines.
Une
assiette supplémentaire de fromage de brebis nous fut amenée sans qu’on la
demande.
Le « Muhammara »,
avec des noix écrasées, de la tahiné, de l’huile d’olive, de l’ail est du
citron est correct mais sans plus.
Le « Lahmacun »
pizza turque est assez correcte et je me dis que ces mets ont dû directement
être amenés depuis l’extérieur.
Le « Cig
Köfte » sera peut-être ce qu’il y a de mieux. Il s’agit d’une sorte de
tartare préparé à la turque.
Puis ce fut
les kebaps, amenès tout au même moment alors que nous n’avions pas terminé les
mezzés et qu’il n’y avait plus de place sur la table. Je sais que c’est coutume
d’apporter tout en même temps mais là c’est tout de même exagéré. On a vraiment
l’impression qu’il faut se dépêcher à manger…
Avec les heures qui passe….cela
tourne un peu à un style cantine…
Un « Adana
Kebap », boulette de viande épicée sur une brochette. Encore plus que
quelconque et même pas meilleurs que ceux que vous pourriez manger dans la rue
Istiklal a un prix dérisoire…Servi avec du boulgour, une tomate et un piment
vert. De plus c’est tiède…
Le « Fistikli
Kebap » à base de pistaches qui ont été plus que parcimonieusement été
ajoutées à la préparation de viande hachée.
Les accompagnements tels que le boulgour est trop cuit et pâteux en bouche, les tomates et piments grillées dans la norme.
Une bouteille
de vin turc assez quelconque, le Kalecik Karasi-Syrah 2013 de la grosse maison
Kavaklidere.
Je m’étonne
vraiment que cette table qui sert une piètre cuisine turque soit autant
fréquentée et j’en déduis les choses suivantes. On vient ici tout d’abord pour
le lieu et pour l’ambiance avant le contenu de son assiette ou le service. Je
ne peux pas croire que des personnes locales peuvent se réjouir de manger ce
qui nous a été servi qui fut d’une incroyable médiocrité.
Je
continuerai à penser que ce lieu dans la globalité est formidable, qu’il faut
vraiment venir y passer une après-midi, prendre quelques cocktails mais ne pas
se formaliser ni sur les prix de ce que l’on mange ni sur la qualité de ce « Suda Kebap » qui est une usine où l’on débite des mets
insipides et quelconques avec un service peu avenant.
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