Il y a bien
des années Ortaköy était un magnifique endroit où il faisait bon de se balader
entre les quelques maisons qui jouxtaient la mosquée avec ce marché assez artisanal
et ces boutiques dans lesquelles l’on pouvait parfois acquérir quelques
intéressants objets. Aussi prendre un thé ou un café en regardant les badauds
et le Bosphore était un moment très agréable. Aujourd’hui Ortaköy est toujours
dans les guides mais les raisons de s’y rendre sont presque devenues peu
justifiables. On y vend de la pacotille seulement, les petits cafés ont été
remplacés récemment par des chaines dont je ne citerai pas le nom…, des bars,
de établissements standardisés, banalisés. Je ne suis plus sûr que l’on puisse qualifier
ce lieu comme étant charmant et non plus trop sûr de penser que l’on soit en
Turquie…
Ne
consommez pas dans des établissements devenus minables le long du Bosphore,
mais traversez la rue pour vous engouffrer dans un Ortaköy bien plus
traditionnel où l’on peut consommer de réels produits locaux dans certains
établissements et de plus où les prix n’ont pas doublés…
C’est aussi
là-bas que j’ai découvert « Sabir Karadeniz Pide Salonu », une
fabrique de « Pide » comme le nom l’indique. Il s’agit du pain qui
est généralement mangé avec toutes les formes de kebap et qui existe en plusieurs
sortes. Celui appelé « Ramazan » préparé pendant le ramadan qui a une
mie très moelleuse et souvent recouvert de nigelle ou sésame. Le « Bazlama »
qui est un pain plat qui se cuit
généralement dans un four. Le « Gözleme» qui ressemblerait plus à une crêpe.
Celui qui
était en préparation et cuisson ici était du « Lavash » qui est une
mince galette sans levain, douce et cuite au four ; pain qui se mange
également en Arménie, Azerbaïdjan et Iran.
Les boules
de pâtes sont apportées dans des caisses de bois.
Un des
boulangers roule la pâte afin de la rendre très fine et l’autre place celle-ci
étalée sur une planche en bois.
Par série
de quatre ils sont enfournés quelques minutes dans un four à bois.
Une fois
cuit, les pains sont ensuite placés dans des sacs et probablement vendus au
détail ou pour la restauration.
La
gentillesse des turcs est telle que le boulanger m’a offert un de ces pains
sortant droit du four… Un très joli moment à vivre si vous traversez la route…
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