Une très
belle table dans un registre gastronomique existe à Leiden et qui est vraiment
surprenante, « In den Doofpot » située en plein centre non loin du
point de départ des bateaux qui proposent des tours sur les canaux. Une façade de maison traditionnelle
néerlandaise avec encadrements en bois blanc et les portes entre noir et vert
foncé, de grandes vitres qui donnent sur la rue. Un établissement entre autres
dans les guides Michelin et Gault-Millau. A travers les vitres où se trouve un magnifique
bouquet d’orchidées blanches, on peut entre-apercevoir une très belle salle qui
laisse supposer que l’on va y passer un très bon moment.
Une fois
passé la porte principale, l’accueil sera exemplaire, sourire, bienvenue, prise
de manteaux et placage immédiat.
Cette salle
qui pourrait a quelque chose d’assez particulier car d’un côté l’endroit est élégant,
les serveurs très à l’affaire du client mais il y a néanmoins un côté très
convivial et décontracté propres à la culture néerlandaise. De salles juxtaposées
avec une première avec une paroi de bouteilles de vins sur l’un des côtés et le
comptoir devant la cuisine.
L’autre
salle est tout aussi belle avec ses grands lustres à la lumière discrète, ces
tableaux contemporains, la cheminée sur laquelle se trouve an grand miroir entouré
d’un cadre doré. Mobilier classique, tables recouvertes de nappes blanches,
bouquet de fleurs sur le comptoir et un service absolument avec ce sommelier
qui parle très bien français, passionné par ce qu’il fait et toujours à l’écoute
du client.
Tout est
décoré avec beaucoup de goût, ton blanc, une touche de classicisme mais
néanmoins une ambiance tout à fait décontractée chic.
Cet
établissement propose un concept très intéressant qui est entre menu et carte,
à savoir que le menu « dégustation » peut se décliner en 4, 5, 6, 7 ou
plats en fonction de sa faim, tarifé donc de 55 à 80 euros.
Avant d’entrer
en matière, quelques très plaisants amuses-bouche tels qu’un fromage battu, une
petite gougère et une verrine avec des moules en escabèche avec entre autres du
concombre.
N’oublions
pas le très bon pain, son huile d’olive et ses condiments comme un sel
retravaillé.
Ensuite un
met plein de fraicheur où la présentation est vraiment surprenante, très
délicate et contemporaine. Assiette noire, montage visuel impeccable, mais
surtout des associations de saveurs parfaites et un jeu de textures vraiment
étudié.
Le menu à
huit plats avec pour commencer un ceviche de loup de mer sauvage, huitre
pochée, concombre et glace au raifort. Très belle assiette avec des produits de
première qualité et des saveurs bien nettes. Le ceviche est coupé de manière plutôt
épaisse permettant d’apprécier la texture du poisson, un peu de pourpier sur le
dessus et des salicornes pour créer un ensemble marin très délicat.
Toujours de
la première entrée cette huitre très légèrement cuite avec une association de
mousse d’eau d’huitre et de pommes finement ciselée. Une très agréable manière
de proposer ce crustacé.
Pour continuer
une association de citrouille et de langoustine au curry. Un côté un peu douceâtre
avec la courge, la glace au curry pour un côté épicé et rafraichissant et l’écrevisse
parfaitement cuite. Le dressage est tout
aussi agréable et actuel.
Encore une
magnifique assiette avec le rouleau foie de canard et sa préparation de betteraves.
Un foie encore un peu moelleux comme celui que l’on cuit au torchon, plusieurs
types de betteraves légèrement vinaigrées et pour la texture un chips de
betterave. Très léger et savoureux.
Magnifique
raie au chou-fleur et au beurre noisette. Une recette plutôt classique mais une
présentation revisitée et une cuisson parfaite du poisson.
Nous passons
aux viandes avec de la poitrine de porc cuite à basse température, servie avec
du quinoa et des carottes. Une viande
fondante parfaitement accompagnée de cette salade de quinoa et ces carottes
fondantes,
Longe de Black
Angus rassie 21 jours avec un fond de viande relevé au poivre de Sichuan. On est
a nouveau surpris pas tant d’esthétisme dans l’assiette mais aussi par la
qualité du bœuf et de ce fond de sauce épicé à la perfection sans jamais d’exagération.
Le chariot
de fromages avec une jolie sélection, quelques morceaux sur une ardoise.
Un avant-dessert glacé plutôt plaisant.
Et pour
terminer une composition chocolatée à la myrtille. Assiette encore très
visuelle avec une sympathique suite de bouchées diverses chocolatés avec la
myrtille en mousse ou encore en glace.
Un premier
excellent vin blanc des collines de Vienne, le Réméage de Cuilleron, Villars et
Gaillard en 2014.
Puis un vin plutôt charpenté sud-africain avec un Rijks Touch of Oak Shiraz 2012.
Assurément la
plus belle adresse de la ville pour une cuisine avec pleine d’idées, des
dressages parfaits, des cuisons maitrisées, des produits choisis et des associations
précises. Sans oublier l’ambiance absolument délicieuse et l’impeccable
service.
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