mardi 21 février 2023

Benzina, Barcelone

 

Ce ne sont vraiment pas les tables italiennes qui manquent à Barcelone mais la plupart ne sont jamais alignées avec mes attentes car la cuisine italienne réalisée ici manque souvent de justesse dans les assaisonnements sou les produits sont quelconques ou les recettes finalement trop compliquées et loin de ces plats mémorables que l’on trouve en Italie. Mais j’avais gardé un excellen souvenir de ce Benzina puis récemment de son voisin Doppietta dont les propriétaires sont les mêmes mais avec des concepts différents.

Déjà l’emplacement dans San Antoni est très appréciable dans cette rue avec une belle animation et le lieu a vraiment beaucoup de charme, la décoration absolument magnifique lorsque l’on aime ce côté un peu industriel.

Une grande et belle salle aux hauts plafond, un bar où il est toujours agréable de prendre un verre et des tables sur plusieurs niveaux.


Look industriel égayé par des œuvres contemporaines représentant bien entendu des voitures ou du moins ce qui ressemble a de la construction automobile puisque le lieu s’appelle « essence ».


Lumières feutrée, ambiance musicale de belle qualité car on y entend principalement du classic rock ce qui fera plaisir bien entendu à une clientèle peut-être aussi un peu plus âgée. Puis le service est excellent, l’atmosphère idéale pour aussi bien une soirée en groupe qu’une soirée même romantique.


La cuisine ici est comme on le sait italienne, mais toujours proposée avec beaucoup de justesse, des produits frais, des assiettes gourmandes vraiment authentiques sans aucune esbrouffe, et parfois même avec un twist.


Une carte qui change fréquemment et un encart avec les mets du jour comme par exemple ces originales et délicieuses huitres avec une crème fumée et huile au basilic.


Comme à l’accoutumée, de la foccacia servie avec une huile d’olive Arbequina de la Finca La Gramanosa.


Un plat plutôt classique mais revisité appelé confit d’aubergine parmigiana, crème glacée au parmesan. L’aubergine parmigiana est l’un des plats italiens les plus emblématiques. Il est fait avec des tranches d’aubergines frites, superposées avec de la sauce tomate, de la mozzarella et du Parmigiano Reggiano. Le plat est ensuite cuit jusqu’à ce qu’il soit doré. Les origines du plat sont incertaines : la Sicile et la Campanie prétendent l’avoir créé, et il y a probablement du vrai dans ces deux affirmations, bien qu’il soit plus plausible de penser que le plat est né en Sicile, où les Arabes ont introduit les aubergines pour la première fois. Ce n’est que plus tard qu’il a été modifié à Naples où la mozzarella y a été ajoutée. On appréciera cette crème glacée et ces feuilles de basilic frites qui amènent justement un twist.


Pour suivre que des pâtes, avec pour commencer des cappellitti à la viande au consommé de champignons porcini, mayonnaise et petits pois de Maresme. En fait, le célèbre « cappellitti in brodo », un classique qui ne peut pas manquer sur la table de Noël. Beaucoup de personnes dans les cappellettis mettent de la viande, certains de la viande mélangée à de la charcuterie. Ces pâtes sont appelées ainsi parce qu’elles rappellent la forme d’un chapeau et c’est ce qui les différencie (en plus du remplissage) des tortellinis. Aussi la différence entre cappelletti et tortellini est aussi que les tortellinis doivent avoir le trou et les extrémités joints tandis que cappelletti ne doit pas avoir de trous au centre et les extrémités doivent être superposées. Ici dans un très bon bouillon de viande dans lequel il y a quelques petits pois très fins et une sauce à la saveur de champignons.

Le plat de pâtes suivant sont des Cavatelli, ragout d’agneau, fromage salva cremasco, zestes de pamplemousse et ciboulette. Les cavatelli sont un type de pâtes fraîches à base de semoule et sans œufs, typique des régions du Molise et des Pouilles, que l’on trouve également ailleurs dans le sud de l’Italie. Ce sont des petites boulettes spéciales, qui tirent leur nom du fait qu’elles ont un petit cavoou creux, au milieu, formé en appuyant légèrement avec le doigt sur le petit morceau de pâte. Membre de la même famille que le « Quartirolo », le fromage utilisé est affiné pendant des périodes beaucoup plus longues. Le nom dérive du fait qu’il était autrefois produit pour « sauver » (récupérer) l’excès de lait, en particulier celui déjà utilisé pour extraire la crème afin de faire du beurre des animaux qui se nourrissaient dans les riches prairies d’eau du sud de la Lombardie. Et toujours ce twist avec le zeste.

Pour terminer, des Ravioli cacio e pepe, champignons, noisettes, ail noir et chou kale. Parfaite farce et cuisson pour ces pâtes à la couleur orangée., des champignons à longues jambes et petite tête, souvent utilisé dans la cuisine japonaise. Le twist avec ce chou fit et cette saveur d’ail noir.

Une jolie sélection de desserts avec comme chois, des poires au vin, flan au caramel salé, biscuit au clou de girofle, crème et vanille.

Un pousse café offert avec un limoncello.

Comme vin, un Desire Lush & Zin Primitivo Puglia Pasqua. Ce Primitivo moderne des Pouilles impressionne non seulement par son étiquette originale et sa bouteille épaisse, mais aussi par ses notes typiquement fruitées et sa délicate douceur résiduelle. De couleur très foncé à noir dans le verre. Baies noires en bouche et au nez, un peu de vanille, des notes de chêne, corsées, avec une finale juteuse et fruitée.

Vraiment une très belle prestation car les pâtes ici sont excellentes. De plus cette ambiance entre Brooklyn et Barcelone est idéale, le service toujours impeccable.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire