mardi 4 janvier 2022

Morralet, Barcelone


Il y a cinq années de cela, j’avais découvert cette superbe adresse appelée « Capet » dans le quartier de Gracia avec le chef vénézuélien Armando Alvarez, un ancien de chez « Coure ». Puis un déménagement dans le quartier gothique toujours avec le même nom et l’ancien « Capet » est devenu « Petit Capet » avec l’un des frères d’Armando aux manettes. Aujourd’hui l’adresse a été rebaptisée « Morralet » et c’est toujours la famille Alvarez qui est propriétaire mais cette fois-ci avec un autre frère, Gonzalo Alvarez qui est l’ainé.

Diplômé de l’école hôtelière Hofmann de Barcelone, Gonzalo travailla dans plusieurs restaurants, tels que « L’Esguard » le restaurant une étoile Michelin, devint le deuxième chef de « Neichel » après avoir expérimenté le poste de chef de toutes les sections.  Il passa ensuite treize années au Japon où à partir de 2009, il devint le chef de « Ogasawara Hakushaku Tei » dans le quartier de Shinjuku de Tokyo. Un restaurant espagnol de style moderne qui reçu une étoile dans le guide Michelin, en proposant des plats sensibles et profonds utilisant les riches ingrédients du Japon, en appliquant des techniques modernes de son pays de base qui est l’Espagne.

De retour donc à Barcelone, c’est à Gracia dans ce local que nous venons y découvrir sa proposition culinaire.  De l’extérieur, seule l’enseigne a changé avec quelques nouvelles décorations sur les vitres et bien évidemment le nom de l’établissement qui a changé.

L’intérieur est identique au passé, on entre par le bar puis la salle en longueur en contrebas.

Une carte mais aussi les plats du jour qui sont énumérés sur une ardoise murale. Ne vous attendez pas à une cuisine japonaise mais plutôt je dirais à ce que l’on trouve à Barcelone, une cuisine moderne utilisant des produits locaux et de saison, mais avec également quelques ingrédients japonais mais pas autant que l’on pourrait se l’imaginer. Mais ceci est fort compréhensible puisque Gonzalo proposait déjà au Japon une cuisine méditerranéenne. On notera tout de même un « esprit Alvarez », ou une approche / proposition assez dans le même esprit que « Capet » avec des produits de saison et des associations intelligentes et des assiettes a priori gourmandes.

La carte est variée et on y trouvera certains de ces produits plutôt rares dans les restaurants comme de la chasse et des abats, pour les amateurs.

Le poisson que j’aime bien trouver au restaurant pour sa saveur marquée et ses préparations souvent variées, un maquereau braisé, sauce au miso et concombre. Poisson peut être aussi passé à la torche, un poil trop salé mais on appréciera justement ici l’utilisation de ce produit japonais associé avec un apport de verdure avec la fraicheur du concombre, et une sauce à base d’herbes.

Très jolie et équilibrée assiette avec le var a la plancha, sauce romesco, épinards, tomates séchées et ail. Clin d’œil local avec la sauce, poisson bien saisi, des saveurs méditerranéennes classiques mais c’est parfaitement réalisé.

Mon péché gourmand avec le ris de veau, moutarde aux herbes et poireaux rôtis. Parfaitement rôti, des graines de moutarde également et un demi glacé. Peut-être que la moutarde n’amène pas grand-chose, la sauce principale se suffit à elle-même.     


De la chasse avec un très tendre filet de cerf, une excellente crème de châtaigne fumée et trompette jaune ou chanterelles d’automne. C’est un joli plat de chasse, et comme je le disais pas fréquent à Barcelone, gourmand et une viande très tendre.

Et qui voila en fin de repas…eh bien Armando qui vient faire la fermeture…Aussi, Nuria de « Capet » assure l’organisation, le support et l’administration dans cette période de lancement.

Comme vin, un Montsant Gotes 2013 qui s’est avéré être magnifique avec une couleur rouge cerise, des arômes de fruits murs et presqu’un côté toasté.

Pour un lancement ce fût un très joli repas qui comme je le disais rappelle un peu la cuisine de l’autre frère avec ces influences méditerranées, ces produits locaux, ces associations parfois légèrement asiatiques mais sans excès. On peu s’imaginer que tenant compte du cursus du chef, pour l’instant il n’y a pas trop de prise de risques mais que la proposition risque d’évoluer dans le futur, surtout que l’établissement fût plein ce soir-là.




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