Voici le
genre de petite perle rare car des établissements aussi conviviaux que celui-ci
se fait plutôt rare. Un restaurant campagnard, un cadre plutôt assez unique
entre grange et guinguette, qui de plus se trouve au bord de l’eau.
Non loin de Mâcon dans l’Ain, avec une vue imprenable sur la Saône, c’est un charmant restaurant avec entre autres une belle carte des vins dominée par le Beaujolais. Le public depuis l’ouverture est ravi de cette adresse qui est plein tous les soirs, donc réservation obligatoire.
C’est un signe encourageant pour une région qui aurait dû être revitalisée depuis longtemps. De nombreux facteurs contribuaient au déclin du commerce le long de la Saône : la construction de l’autoroute du Soleil ; l’essor des compagnies aériennes européennes à bas coûts ; la lourdeur croissante des forces de l’ordre françaises en bordure de route, pour n’en citer que quelques-unes. De nos jours, quand on descend de Mâcon à Lyon le long de la route nationale, on voit sur les flancs des bâtiments anciens une panoplie d’enseignes délavées, peintes à la main pour des restaurants qui n’existent plus et des apéritifs depuis longtemps passés de mode. Pour un visiteur, c’est émouvant et nostalgique ; pour les résidents, cela doit être frustrant.
Une belle bâtisse, une terrasse sur l’arrière à côté d’un jardin potager et au fond cette grange ouverte qui sert donc de salle de restaurant avec une grande baie vitrée sur la Saône.
Également une salle à manger attenante aux cuisines probablement pour les périodes froides ou pluvieuses.
Mais c’est
dans cette grange qu’il faut venir manger avec ses murs de pierres, ces grandes
sructures boisées avec d’anciennes poutres, une série de tables bien espacées.
Les
chanceux pourront même manger avec une vue sur la rivière.
Historiquement
c’est Cécile Ducroux de la Cave de Cécile à l’époque à Lyon qui a ouvert cet
établissement et qui officie en cuisine. Elle-même fait la cuisine, produisant
un petit menu qui met en valeur deux piliers de la cuisine de la rivière Sâone: la friture et les grenouilles. Deux
menus à choix tarifés a 27 et 48 euros.
Cela sera
pour démarrer de la truite fumée des Dombes, asperge verte, oeuf mollet
et pesto maison. Un bon produit, une assiette parfaite pour démarrer.
Autre entrée avec l’Assiette Beaujolaise : Terrine et saucisson Lyonnais de la Boucherie de Fleurie, une très belle boucherie artisanale de la région. Saucisson chaud, terrine, une petite salade en accompagnement.
En plat principal, une excellente quenelle de brochet « Du Soleil » et sauce aux écrevisses. De fabrication artisanale à Lyon avec des ingrédients naturels et le respect des saveurs. Comme le mentionne leur site, œufs frais, graisse de veau, chair de brochet (20%), farine de blé, lait, beurre, épices, sel, poivre. Riz et carotte en accompagnement.
Et des grenouilles fraîches en persillade, frites maison. Si les grenouilles, comme presque toutes les grenouilles servies dans les restaurants en France depuis le début des années 1980 proviennent de l’étranger, elles sont dûment préparées de manière classique, dans un sauce de beurre, d’ail et de persil.
Comme dessert, au choix ce soir, une faisselle et crème d’Etrez, une seconde avec un coulis de fruits rouges.
Une bouteille de Macon Chaintré les serreuxdières 2021 Dominique Conin, un vin blanc floral et fruité au corps moyen originaire du sud de la Bourgogne, complexe et élégant.
Une adresse très conviviale avec un cadre unique, une cuisine simple mais parfaitement exécutée, un service des plus chaleureux.
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