Et la d’entrée je dis wow ! Comment ne pas apprécier ce type
d’établissement où manger devient une fête ! Pour ceux et celles qui
connaissent les bouchons lyonnais, voici la transposition de ces
derniers à Cannes. Évidemment aucune cochonnaille, aucune référence à
une cuisine lyonnaise mais le style est identique ; nombre de tables
réduite, ambiance du tonnerre, service aimable et d’une redoutable
efficacité. Des miroirs et ardoises sur les murs, des boiseries, des
références viticoles sur certaines parois, des photos de quelques stars
ayant passé par la comme le regretté Michel Colucci et bien d’autres
références au monde du cinéma. Ici on mange presque en famille, les
tables sont en rangées, on se parle entre convives et tout ceci autours
d’une fantastique cuisine provençale. Mais attention, pas le style éculé
et lassant des magazines de cuisine d’il y a une certaine période où ne
pouvait pas avoir au moins une recette de daube ou un plat de courgette
sans inspiration, mais de vraies recettes locale cuisinées avec passion
avec de la fraîcheur comme rarement vu.
L’endroit est comme je
viens de la décrire relativement petit et c’est vraiment un bonheur de
voire presque une brigade (4 à 5 cuisiniers pour une trentaine de
couverts) s’activer dans une cuisine qui a vraiment l’air minuscule.
Cela court dans tous les sens, cela rissole, poêle, frit, saute...un
vrais spectacle.
Une carte mais aussi un certain nombre de plats
de saison affichés sur les ardoises murales. Certains ont démarré avec
ce qui est appelé ici la mini-assiette provençale comprenant trois mets
; les fameux beignets de fleurs de courgettes, une courgette ronde
farcie (et je précise bien ronde..) et un poivron rouge mariné à
l’huile d’olive. Il est clair que c’est très classique mais les produits
sont d’une telle fraîcheur que l’on salive rien qu’en regardant
l’assiette.
Mon choix s’est porté sur des sardines farcies à la brousse
et à la menthe, avec une compote de tomates, un plat vraiment
remarquable. Les sardines nettoyées garnies de ce mélange très parfumé
et déposée sur quelques tranches de pommes de terre, le tout avec un
petit mesclun. Exactement ce que l’on attend d’une cuisine locale ;
goûteuse, des produits de toute fraîcheur et de la simplicité.
Pour
suivre, certains qui avaient pris le menu à 34 euros avaient choisi le
quasi de veau aux trompettes de la mort et le confit de canard. Tout
cela avait l’air fort bon mais je n’ai pas pu évidement me faire une
propre opinion.
Mon choix s’est porté sur des asperges aux morilles…Aie
aie…quel délice…quelques belles asperges dans un feuilleté aérien, avec
des morilles fraîches et une sauce crème divine…Le genre de plat
jubilatoire qui vous ferait presque oublier toute cuisine inventive ou
axée sur la présentation…
Et en dessert, à nouveau des classiques
comme un clafoutis et probablement la meilleure crème brûlée de ma vie
et cela n’est pas peu dire…A se damner et se relever la nuit pour tout
finir…
Une belle carte de vin avec un sommelier très compétent,
nous avons pris un cote de Provence rouge domaine de la Bernarde qui est
une valeur sure, de très bons cafés et une fiole de gnôle offerte par
la maison…Un fabuleux bistrot ou la réservation est évidement
indispensable…
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