Il y a
quelques mois de cela, je m’étais rendu dans ce bar à bière de la Plaça d'Oscar
appelé « Homo Sibaris » et dont le propriétaire est Guillem Laporta,
un passionné de la bière. Aujourd’hui c’est de « Homo Sibaris Izakaya »
dont je vais vous parler. Il s’agit d’un second bar non loin du premier qui
s’est associé avec un cuisinier Atsushi Takata, celui de « La Cuina de
l’Uribou », afin de proposer une cuisine japonaise qui s’harmonise avec la
bière. Cette collaboration résulte d'une admiration mutuelle de Taka par les
bières artisanales d'Homo Sibaris et de Guillem pour la cuisine de « La
Cuina de l'Uribou ». Après avoir passé
un certain temps dans leurs lieux respectifs, ils ont commencé à collaborer
ensemble pour organiser des mariages. Aujourd’hui, ils proposent donc une cuisine
qui est plutôt faite de tapas et non pas de la gastronomie sur assiettes ou
même ce qui est souvent recherché, sushis et autres sashimis. Izakaya étant le
nom des bars et restaurants japonais typiques.
L’intérieur
est plutôt impressionnant avec une très belle salle, spacieuse, avec de hauts
plafonds et des murs tous en pierres et briques. Sur les murs quelques œuvres
d’artistes, des lumières intimes qui confèrent à l’ensemble un certain charme.
Il faut dire en préambule que ce soir le service n’était vraiment pas à la
hauteur dû au fait d’une grande tablée et que nous fûmes servi à toute vitesse
probablement en raison du manque de personnel. Bon, c’est dit…chose vraiment à
rectifier et anticiper.
Et au fond
les diverses tireuses qui permettront de marier avec justesses ces plats avec
les bières du moment conseillées par le serveur.
La carte
est assez courte et propose une série de snacks, un peu ce que l’on pourrait
qualifier aujourd’hui de street food. La spécialité étant ce que l’on appelle
souvent les « kushikatsu », petites brochettes frites de Osaka, mais
vous pourrez trouver aussi d’autres mets.
Une
première bière très particulière, celle de Tros Ales, la Habanero Chingon
fabriquée avec du piment Habanereo comme on peut le comprendre. Très pimentée,
cependant c’est la fin du fût et on m’a juste proposé de la gouter sans la
payer car le fond est un peu trouble. Toujours est-il qu’il faut être courageux
car c’est ultra-pimenté.
Je prendrai
donc une Dark Fortress de chez Moor Beer & Fort de Barcelone, une Indian
Brown Ale, des notes grillées de malt combinées à la saveur herbeuse du lupin.
Premier
petit plat avec des coquilles Saint-Jacques poêlées et cèpes japonais. Plat
très gourmand, cuisson parfaite de la Saint-Jacques, accompagnée de champignons
qui me semblent être plus être des shiitakes pour une des deux sortes.
Ensuite la
spécialité de la maison, les brochettes de poulpe au panko qui sont des « kushiages »
ou « kushikatsu », brochettes frites de viande ou légume, kushi en
japonais signifiant brochette. Cela se grignote sans problème, on les trempe
dans une sauce style chimichurri.
Des moules
au sake un peu moins marquées en saveur car on ne sent pas trop le sake. Un peu
de ciboulette sur le dessus.
Une
classique pils Bairish allemande de la brasserie Ayinger, très rafraichissante.
A noter que chaque bière sur la carte indique quel et l’association la plus
judicieuse en tant que plat.
Et comme
dernier plat un bon Yakisoba, qui sont des nouilles de blé sautées, agrémentées
de petits légumes et parfois de viande ou de fruits de mer ; un plat
populaire qui se trouve à peu près partout. Quelle que soit la région, quelle
que soit la saison, elles sont un élément incontournable de la street food
japonaise Ici nouilles au wok avec légumes, porc et thon en pétales.
Un moment
très agréable pour apprécier aussi bien des bières originales et peu fréquentes
que des petits plats ou ce que l’on appelle souvent « finger foods »
en anglais, le bar à bière et tapas mais version japonaise, une très bonne idée
assez innovante et de plus dans un local très adapté à la circonstance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire