Bon voila
probablement l’une des critiques les plus compliquées depuis bien longtemps. « Vivanda »
à Sarria est supposé être une référence gastronomique à Barcelone. Ceci dit, l'une
des principales vertus d'un restaurant c’est le service, car il est capable de
ruiner la cuisine la plus brillante du monde et également de pardonner beaucoup
d’erreurs. C'est pourquoi les meilleurs établissements ont
des le plus souvent des serveurs impeccables.
« Vivanda »
est en théorie un endroit très agréable qui a navigué sous les enseignements de
Jordi Vilà, le propriétaire de l'Alkimia et le directeur gastronomique de l'offre
de Moritz. Une adresse donc guidée par des chefs distingués
par certaines étoiles Michelin, mais avec l’un des plus mauvais services rencontré
depuis de nombreuses années. Dans ces cas, on voit clairement que les chefs
mettent leur nom, donnent les grandes lignes directrices, quelques recettes, plats
et rien d'autre.
Arrivée
donc dans le restaurant, aucun accueil, on se dirige donc vers le fond de la
salle en espérant que l’on nous dise où se trouve notre table sachant que j’avais
demandé d’être situé sur la terrasse. L’intérieur est assez contemporain, avec
des tables hautes, des tabourets, conçus pour des repas rapides, tandis que le
jardin conserve tout l'air de l'ancienne auberge qu'elle était.
Une très
jolie terrasse où finalement l’on veut bien nous accompagner après un peu d’insistance.
Cours de maison, rangée de tables, arbres et verdure, vraiment un lieu a priori
très agréable surtout lorsqu’il fait chaud.
A première
vue, le service cours dans tous les sens sans réellement se préoccuper de la
clientèle. Il aura fallu au moins une dizaine de minute d’attente pour recevoir
la carte et une autre dizaine de minutes pour que la commande soit prise. Carte
très belle car l’on y trouve une série de plats influencés par la Catalogne et
d’autres régions d’Espagne, des produits qui ont l’air particulièrement bien sélectionnés,
des recettes de saison et parfois assez originales sans être non plus
farfelues. Nous commencerons par un délicat Ajoblanco avec des sardines fumées
et des abricots marinés. Le côté crémeux et fin de la soupe d’amande aux
amandes et ail se marrie parfaitement avec le poisson fumé et les fruits
amenant de la fraicheur et un côté un peu doux.
Autre entrée
avec une délicieuse fleur de courgette farcie à l’anguille fumée et basilic,
avocat et vinaigrette aux pistaches. Entourée d’une pâte de beignet comme une
tempura, une farce avec un fin goût fumé et cette touche herbeuse. Une association
assez bien vue avec l’avocat et la touche croquante de la pistache.
Pour les
amateurs de saucisse type boudin, une fameuse botifarra noire de Perol avec des
haricots verts sautés, tomates et ail. Cette botifarra noire est préparée avec des morceaux de tête de porc,
de rognons, de coeur, des abats, des bajoues, de couenne et de sang. Elle est
ensuite embossée, liée et cuite. Ce produit est savoureux et aromatisé, se
marie parfaitement avec les légumes ici poêlés.
La où cela
commence à dérailler (à nouveau), c’est avec le service. Les plats sont déposés
à la va-vite sur la table, parfois même rien n’est débarrassé alors qu’un
nouveau plat arrive. Et de plus, aucun dialogue et prise de connaissance de
satisfaction de ce qui est servi.
Nous
poursuivrons avec un très bon ris de veau braisés accompagnés de gnocchis avec
une sauce meunière à la sauge et oignons. C’est parfaitement cuisiné, gourmand
et très fin.
Puis arrive
le dernier plat, le riz dans son jus de cuisson de seiches et cigales de mer.
Une totale déception car pour un tel établissement, le riz se devrait être de
qualité, surtout que les riz de Jordi Vila de son Al Kostat est fabuleux. A la
remarque que le riz était plus que quelconque, le visible responsable de salle
me dit d’un air supérieur que « si l’on veut du riz, il n’y a qu’aller à
la plage …». Cela doit bien être la première fois de ma vie que j’entends
un commentaire aussi insultant que celui-ci dans un restaurant… Au vu de ce
genre de remarque, le repas se terminera a ce stade la…
Une note
sur le vin de qualité que fût le Abadia de Poblet, Conca de Barbera 2016.
Si l’endroit
est charmant, la cuisine pourtant de qualité malgré le riz, cela restera une prestation
médiocre compte-tenu d’un service complètement incompétent, irrespectueux et
arrogant. Sans aucun doute la politesse et le respect ne font pas partie des
principes de cet établissement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire