Sur la « route
du ramen » à Barcelone, un établissement très différent de ce que l’on
peut attendre généralement de ce type de restaurants car le décor est assez
unique dans son genre. Du nom de « Oishii
Ramen Street » qui signifie « la rue des délicieux ramen », à
première vue l’entrée de cet établissement non loin de la Plaça Urquinaona ne
laisse que peu voir l’intérieur. On voit qu’il y a quelques lampes qui donnent
un côté asiatique mais c’est un peu tout.
Une fois à
l’intérieur on découvre un décor vraiment unique en son genre. Une
reconstitution d’une rue de Tokyo comme si vous y étiez. Une décoration sans
être une décoration puisque vous êtes censés être dans la rue ! Un comptoir
à l’entrée, face a des tables crées à partir de caisses de bières et tout cela
le long d’un mur en brique avec des stores métalliques taggés. On se croirait
vraiment à l’extérieur ! Mais le mieux est à venir.
Le
restaurant dispose donc de deux espaces: une entrée plus informelle et donnant
sur la cuisine pour prendre un plat rapide au bar ou à des tables avec des
tabourets fabriqués à partir de caisses et une salle à manger, où vous pouvez
même adapter les tables pour les groupes.
Cette seconde salle est une vraie merveille architecturale avec toutes ces enseignes
lumineuses, ce mur de fond avec cette très belle geisha. Ici aussi des lumières
tamisées, des fenêtres, une impression d’être finalement dans un film tellement
c’est réaliste.
Le plus
incroyable c’est d’avoir même reproduit un chantier au coin d’un immeuble, encore
plus l’impression de se trouver non pas dans un restaurant mais dans une rue au
Japon. Ce n’est pas tout à fait le monde
de Walt Disney, mais nous n’en sommes pas loin. Ou encore l’atmosphère d’un
film tel que « Blade Runner »
On trouvera
une carte avec une demi-douzaine de ramen mais aussi d’autres plats asiatiques
ainsi que des entrées. Nous commencerons donc par des gyoza de poulet. Une pâte
un peu sèche, manque de souplesse en bouche, la farce manque singulièrement de
goût.
Un premier
ramen appelé « Tan Tan Ramen ». En préambule il faut se rappeler que
bien qu'actuellement le ramen est associée à la cuisine japonaise, la vérité
est que doit son origine à l'ancienne chinoise et la base sont des nouilles et
soupe. Ensuite les propriétaires de cet établissement sont d’origine
chinoise et que ce plat est aussi parfois appelé « Dan Dan Noodle »
qui est un plat de nouilles du Sichuan traditionnellement avec du hachis de
porc miso, un bouillon de soupe aux piments et au sésame. Le sésame et le
piment se combinent pour faire un délicieux bouillon de ramen avec une touche épicée.
Le « Tan Tan Ramen » est un peu une fusion entre la nourriture
japonaise et chinoise. La recette a évolué et est différente de l'original. Certains
ingrédients sont nécessaires tels que le « Takana Zasai » (feuilles
de moutarde marinée) et le « Chimajyan » (pâte de sésame chinoise. Ici il y a un peut trop de bouillon par
rapport à la quantité de pâtes, le bouillon est plaisant, on retrouve des
graines de sésame en place de la pâte mentionnée ci-dessus. C’est pas tout à
fait le traditionnel Tan Tan mais cela reste correct.
Second
ramen avec un « Tonkosu ramen ». Le bouillon Tonkotsu devrait être fait
avec des os de porc, eau, ail et oignon. On y trouvera du chashu (porc fumé
appelé barbecue chinois), un nitamago (œuf dur), de l’algue nori, du daikon
(navet allongé japonais) et des légumes de saison. Ici pas de daikon mais entre autres des
pousses de soja. On trouvera étonnement du noruto qui n’est pas un classique
dans ce ramen, sorte de surimi de poisson avec une spirale rose à l’intérieur.
Aussi du menma, condiment réalisé avec des pousses de bambou fermentées. Le
bouillon est laiteux comme il se doit car réalisé avec de la moelle. Ce deuxième bouillon n’est pas mal mais il
lui manque le punch nécessaire.
La ou cela
se gâte c’est avec les dim sum qui auraient pu être servis avant mais qui
arrivent en même temps que les soupes, des dim sum. Des hakao à la langoustine dont
la pâte est beaucoup trop épaisse et des xiumai à la viande et crevettes.
Ceux-ci sont complètement spongieux avec un goût tout droit de raviolis chinois
congelés de supermarché. Du dim sum vraiment bas de gamme.
Si l’on
fait exception des entrées, les ramen sont corrects mais peut-être aussi un peu
fusion car pas tout à fait japonais, ce qui n’est pas un problème en soi si l’on
connait l’histoire de ce plat. La décoration est vraiment superbe, le lieu
différent et ne laissera personne indifférent.
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