On se demandait
si le « London Bar » allait ouvrir à nouveau ou non après le décès de
l’ancien propriétaire… Plus de deux années d’attente pour ce bar ouvert à l’origine
en 1910 et qui à l’époque attirait des artistes comme Antoni Gaudi, Pablo Picasso,
Joan Miro, Dali, Carlos Gardel, Antonio Gades et Hemingway. Non loin de la zone
très touristique, cela reste l’un des lieux les plus mythique de la ville et du
quartier du Raval.
L’histoire serait
que dans le testament de cet ancien propriétaire, laissa le lieu à Carlos Raluy,
créateur en 1983 du cirque Historique Raluy, afin d’assurer une continuité dans
la gestion de cet établissement. Raluy est donc le quatrième propriétaire de ce
lieu créé Fodé par José Roca et Tudó il y a 107 ans, en 1949, il fut repris par
Pedro Bertrán et Dolores Roca et, à partir de 1976, il fut dirigé par Eli
Bertrán.
L’entrée n’a
que peu changé, agent de sécurité a l’entrée. Les heures d’ouvertures sont
celles du passé.
Un des
décors modernistes les plus spectaculaire de la ville qui donc a été restauré
mais en préservant avec beaucoup de finesse les structures et décoration d’antan.
A vrais dire il est assez difficile de se dire ce que fût la rénovation car le
lieu est resté assez inchangé à part la suppression d’objets modernes tels qu’un
frigo. Peut-être un nettoyage, polissage, etc… Lumières douces, musique, nous
sommes le premier jour de l’ouverture, le lieu n’est pas encore pris d’assaut.
En
regardant la carte, tout d’abord on s’aperçoit que le focus principal est sur
les alcools forts qui d’ailleurs sont exposés sur les étagères du grand miroir
principal.
Au fond, la
seconde partie du bar où l’on peut s’asseoir a quelques tables. Le piano a d’ailleurs
été déplacé.
Les
boissons sont donc principalement des alcools forts et une série de cocktail
originaux. Certes, nous sommes dans un bar, probablement à cocktails, mais il
est regrettable que la seule bière soit industrielle. Il aurait été pourtant
simple d’avoir quelques bières locales artisanales. Les cocktails eux ne sont
pas donnés car à plus de 10 euros (ce qui est cher pour le Raval), d’ailleurs
la majorité des gens ici boivent de la bière…ce qui est selon moi un problème
de fond. Veut-on une clientèle qui vient pour ces cocktails ou veut-on attirer de
simples consommateurs qui consomment en quantité et qui assurent un rendement
constant ? Même chose pour le vin, pas de carte, on ne sait pas ce qui est
servi au verre. La aussi, pourquoi pas un choix de vins locaux de qualité ?
En ce qui concerne les cocktails, une excellente « femme barbue », un
mélange tropical à base de Chairman’s Reserve, de fruit de la passion, des
saveurs de citron et orange, une touche de romarin. Jolie présentation, le
barman est sans aucun doute un expert.
Un incontournable
bar qui a ré-ouvert hier, qui se doit d’être visité mais cela risque de devenir
un lieu de visite touristique avec des clients qui ne prendront qu’une bière
industrielle. Il y a peu pour ajouter une touche plus originale au niveau des
consommations et d’en faire un lieu totalement magique.
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