mercredi 9 mai 2018

London Bar, Barcelone


On se demandait si le « London Bar » allait ouvrir à nouveau ou non après le décès de l’ancien propriétaire… Plus de deux années d’attente pour ce bar ouvert à l’origine en 1910 et qui à l’époque attirait des artistes comme Antoni Gaudi, Pablo Picasso, Joan Miro, Dali, Carlos Gardel, Antonio Gades et Hemingway. Non loin de la zone très touristique, cela reste l’un des lieux les plus mythique de la ville et du quartier du Raval.

L’histoire serait que dans le testament de cet ancien propriétaire, laissa le lieu à Carlos Raluy, créateur en 1983 du cirque Historique Raluy, afin d’assurer une continuité dans la gestion de cet établissement. Raluy est donc le quatrième propriétaire de ce lieu créé Fodé par José Roca et Tudó il y a 107 ans, en 1949, il fut repris par Pedro Bertrán et Dolores Roca et, à partir de 1976, il fut dirigé par Eli Bertrán.

L’entrée n’a que peu changé, agent de sécurité a l’entrée. Les heures d’ouvertures sont celles du passé.


Un des décors modernistes les plus spectaculaire de la ville qui donc a été restauré mais en préservant avec beaucoup de finesse les structures et décoration d’antan. A vrais dire il est assez difficile de se dire ce que fût la rénovation car le lieu est resté assez inchangé à part la suppression d’objets modernes tels qu’un frigo. Peut-être un nettoyage, polissage, etc… Lumières douces, musique, nous sommes le premier jour de l’ouverture, le lieu n’est pas encore pris d’assaut.






En regardant la carte, tout d’abord on s’aperçoit que le focus principal est sur les alcools forts qui d’ailleurs sont exposés sur les étagères du grand miroir principal.


Au fond, la seconde partie du bar où l’on peut s’asseoir a quelques tables. Le piano a d’ailleurs été déplacé.





Les boissons sont donc principalement des alcools forts et une série de cocktail originaux. Certes, nous sommes dans un bar, probablement à cocktails, mais il est regrettable que la seule bière soit industrielle. Il aurait été pourtant simple d’avoir quelques bières locales artisanales. Les cocktails eux ne sont pas donnés car à plus de 10 euros (ce qui est cher pour le Raval), d’ailleurs la majorité des gens ici boivent de la bière…ce qui est selon moi un problème de fond. Veut-on une clientèle qui vient pour ces cocktails ou veut-on attirer de simples consommateurs qui consomment en quantité et qui assurent un rendement constant ? Même chose pour le vin, pas de carte, on ne sait pas ce qui est servi au verre. La aussi, pourquoi pas un choix de vins locaux de qualité ? En ce qui concerne les cocktails, une excellente « femme barbue », un mélange tropical à base de Chairman’s Reserve, de fruit de la passion, des saveurs de citron et orange, une touche de romarin. Jolie présentation, le barman est sans aucun doute un expert.



Un incontournable bar qui a ré-ouvert hier, qui se doit d’être visité mais cela risque de devenir un lieu de visite touristique avec des clients qui ne prendront qu’une bière industrielle. Il y a peu pour ajouter une touche plus originale au niveau des consommations et d’en faire un lieu totalement magique.

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