Il y a des
endroits comme celui-ci un peu inattendu et où la magie s’opère au fur et à mesure
que la soirée se passe. Situé dans Clinton street comme le nom l’indique, c’est
un quartier avec un certain nombre de tables du Lower East Side qui sont à
classer un peu dans la catégorie branchée et qui séduiront une clientèle à la recherche
d’une certaine identité New-yorkaise. Même si Lower East Side n’est pas
autant moderne que les autres quartiers, il devient de plus en plus
tendance. On appréciera le caractère artistique et avant-gardiste de ce
quartier charmant, mais aussi ses sites neuf et luxueux. « Thelma on
Clinton » est un vrais petit bijou authentique qui propose une cuisine
américaine simple mais vraiment intelligente avec quelques inspirations
françaises comme vous le lirez par la suite. Le nom de cet établissement serait
celui de la grand-mère de la cheffe Melissa O’Donells.
Une porte
presqu’un peu dissimulé, un nom discret sur la fenêtre et vous voilà dans un
intérieur des plus intime et sympathique. De chaque côté de la porte le menu
encadré mais on ne vient pas franchement ici au hasard.
Une fois à
l’intérieur nous découvrons une jolie salle très conviviale mais encore vide
aux alentours de 8 heures du soir mais qui se remplira dans l’heure qui suit.
Petit bistrot éclairé avec quelques douces lumières au plafond et des bougies
sur les tables. Murs de briques comme dans passablement d’endroits mais ici
teints en blanc.
Dans un
coin de la pièce, le comptoir et la cuisine plutôt de petite taille. Quelques
clients au bar et notre délicieux serveur qui vient nous accueillir avec un
grand sourie et un humour comme seul New York peut nous offrir. Un peu d’excentricité
dans l’air, tout pour nous plaire. Autre observation ; la musique. Les
amateurs d’une certaine époque musicale New-yorkaise entre 1975 et 1985 seront
ravis d’entendre en arrière fond les Talking, Heads, les the Cure et autres groupes
de cette époque.
Sur des
étagères, les produits et conserves de la maison vendus aux particuliers comme
confitures et chutneys.
Une carte
assez variée mais comme précédemment dit américano-française avec la
particularité de proposer chaque jour un plat spécial le soir. On y trouvera en
réalité une série de petits snacks pour démarrer et des plats parfois teintés
de l’Asie ou Moyen-Orient mais en minorité.
Une entrée
avec un Houmous, aubergines marinées, pita en chips. Plutôt très réussi sachant
que nous ne sommes pas dans un restaurant du Moyen-Orient, mais les saveurs
sont là, l’houmous est onctueux, le mélange d’aubergines bien relevé.
Pour moi
des œufs marinés à la diable, avec œufs de saumon. En anglais des « Pickled
Deviled Eggs », un vrai plat de surprise-partie américaine où l’on marine
l’œuf cuit dans du jus de betterave, du vinaigre, du sucre brun et du poivre
rose. Une fois pelés et coupés en deux, à l’intérieur on y ajoutera le jaune d’œuf
que l’on peut mélanger avec diverse ingrédients comme un peu un œuf mimosa. C’est
plutôt ludique et agréable a manger.
Le clou du
repas sera le spécial de ce soir. Un plat que je n’avais pas mangé depuis des décennies.
Le classique bœuf à la Wellington, filet mignon, sauce bordelaise légèrement
parfumée au vinaigre balsamique, crème fraiche. Un filet de bœuf tendre à l'intérieur, une farce aromatique autour et une pâte
croustillante qui enrobe le tout : c'est trois fois plus de plaisir ! rand classique de la cuisine
française, celui que l'on peut rapprocher du filet de bœuf Wellington présente
la particularité d'enfermer les saveurs au cœur au cœur de sa croute
croustillante. Aussi juteuse que riche en arômes, sa croute qui ici est
absolument parfaite sert en quelque sorte de garniture qui vient compléter la
dégustation de la viande. Une pâte feuilletée maison qui enrobe la viande et
qui lui apporte un côté aussi croustillant que fondant notamment grâce au
beurre qui entre dans sa composition. Le jus de la viande retenu par la pâte
feuilletée rend cette préparation culinaire très facile à déguster et est
complété par un excellent fond de sauce.
Un dessert
avec la « Reine de Saba », une sorte de fondant sans farine avec du
chocolat noir, des amandes et une ganache sur le dessus. Une fin de repas très
gourmande.
Pendant ce
repas une très bonne bière new-yorkaise appelée Ommegang Witte au goût de clou
de girofle, citron et coriandre.
Une
délicieuse adresse avec une très authentique ambiance, une cuisine presque familiale
et qui étonnement pourrait plaire à la majorité des enfants et grands enfants…
Tout est bon, réalisé avec de la passion ; un endroit vraiment différent
et a chaudement recommander.
Et si c’est
fermé la journée, vous ne pourrez manquer la devanture qui en dit long..
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